21 novembre 2018

106CG : Pruneau reconnaissant; Beaulieu souhaite un match offensif

Walter Tychnowicz/CFL.ca

EDMONTON – Jour 1 de l’entraînement du ROUGE et NOIR d’Ottawa, au Foote Field de l’Université de l’Alberta, mercredi matin, en vue de l’affrontement ultime de dimanche (RDS – 18 h HE).

C’est parti!

Ottawa a été la première formation à fouler le terrain intérieur et ainsi amorcer sa préparation.

Beaucoup de médias présents. Des médias majoritairement anglophones, mais pour la Coupe Grey, les différents médias francophones canadiens et québécois font le voyage.

Surtout que cette année, le ROUGE et NOIR est là.

Ainsi, les Pruneau, Beaulieu, Dubois, Feoli-Gudino, Bolduc, Bourassa et Lauzon-Séguin, pourront s’adresser aux médias dans leur langue maternelle ou, à tout le moins, dans la langue avec laquelle ils sont le plus à l’aise.

« Ça fait cinq ans que je joue dans la LCF, j’aurais cru que mon anglais serait meilleur », dit le maraudeur Antoine Pruneau, en riant.

Mais sérieusement Antoine, ton anglais est bon. Aucun complexe à avoir.

Trêve de plaisanteries, cette 106e Coupe Grey est certainement un match revanche pour les Stampeders de Calgary. Bien sûr, ces chevaux écarlates ne nous le diront pas de cette façon, mais ils ont certainement une dent contre le ROUGE et NOIR, après avoir échappé la 104e Coupe Grey, en prolongation.

Depuis ce temps, une rivalité entre ces deux équipes s’est installée, il n’y a pas de doute.

« Ce n’est pas une équipe que je porte dans mon cœur », explique Pruneau. « C’est sûr que je n’ai pas une bonne relation avec toutes les autres équipes de la Ligue non plus, mais des gros matchs [comme celui de 2016 et celui de dimanche], ça construit une histoire, une rivalité. »

« On n’a donc pas le choix de se sentir en compétition. »

Si les Stamps participent à leur troisième Coupe Grey consécutive, le ROUGE et NOIR jouera son troisième match de championnat depuis qu’Ottawa est revenu dans la LCF, en 2014.

Ç’a en dit long sur la qualité de cette organisation et sur ce que le directeur général du ROUGE et NOIR Marcel Desjardins a pu construire depuis cinq ans.

« Le succès de cette organisation part d’en haut avec le DG », dit Pruneau. « Ensuite, la philosophie de l’organisation est descendue jusqu’aux joueurs sur le terrain. »

« De A à Z, tout le monde fait un excellent travail. »

« J’en parlais justement avec Marcel Desjardins, après le match de la semaine dernière. C’est fou ce qui est en train de se passer à Ottawa! Je suis vraiment heureux et fier de faire partie de tout ça. »

Le maraudeur Antoine Pruneau est fier et reconnaissant de faire partie de l’organisation du ROUGE et NOIR d’Ottawa (Adam Gagnon/CFL.ca).

Retour dans le passé et regard vers l’avenir

La semaine dernière, avant de jouer la finale de l’Est, j’ai parlé au centre-arrière Jean-Christophe Beaulieu et lui ai demandé, entre autres, s’il pensait que la rencontre entre son attaque et celle des Tiger-Cats de Hamilton pouvait se transformer en festival offensif.

Il m’avait répondu qu’il espérait que oui et qu’il y ait beaucoup de points sur le tableau indicateur.

46-27… Souhait exaucé!

« C’est sûr que ce n’est pas moi qui ai contrôlé ça », explique Beaulieu, sourire en coin. « Mais Trevor [Harris] a connu un match incroyable! Il a distribué le ballon, il a fait de bonnes lectures, trouvant toujours une solution, trouvant toujours un dépanneur si le jeu initial avortait. »

« Sérieusement, il a joué un match presque parfait. »

En effet, 367 verges de gains par la passe et six touchés, incluant cinq marqueurs différents, dont le receveur Marco Dubois et M. Beaulieu lui-même.

La défense des Ticats ne savait plus où donner de la tête.

Est-ce que ce ne serait pas la plus grande force du ROUGE et NOIR? Toute cette diversité dans son arsenal?

« Nous avons produit de bonnes séquences vidéo pour que Calgary se dise “OK, cette équipe n’est pas centrée sur seulement deux joueurs!” »

« Mais je pense que notre plus grande force, en fait, ce sont nos entraîneurs », poursuit Beaulieu. « Ils sont capables de nous mettre aux bonnes places, au bon moment, et d’élaborer des jeux offensifs pour tout le monde. »

46 points contre la défense redoutable et oppressante des Stamps, est-ce possible? Ou plutôt, est-ce un autre souhait?

Beaulieu pouffe de rire : « Très bonne question… C’est sûr qu’on aimerait ça. »

« C’est un souhait, mais il faudra travailler fort », poursuit-il. « La défense de Calgary ne donne pas de points pour rien. »

En effet, tout au long de la saison régulière, l’unité défensive des Stamps n’a accordé que 363 points – au premier rang de la LCF à ce chapitre – et elle n’a alloué que 14 points aux Blue Bombers de Winnipeg, lors de la finale de l’Ouest, limitant Matt Nichols a 156 verges de gains aériens et stoppant Andrew Harris à 71 verges de gains et aucun touché en 13 courses.

En fait, les Bombers n’ont tout simplement pas pu marquer de touchés.

Harris et sa bande se devront de bâtir sur l’époustouflante victoire de la semaine dernière.

Beaucoup de travail en vue…