7 mai 2019

Repêchage : Les Stamps croient avoir réalisé un vol en choisissant Mayala

University of Connecticut

CALGARY – À l’âge de sept ans, Hergy Mayala est déménagé, avec sa mère, Gilberte, et ses quatre frères et sœurs plus âgés de son lieu de naissance en République démocratique du Congo, un pays d’Afrique centrale, à Montréal, au Québec.

« Oui, ç’a été tout un choc culturel », a admis Mayala, un étudiant en communications de l’Université du Connecticut. « Je n’étais assurément pas préparé à affronter le froid. Mais plus je passais de temps à Montréal, plus j’aimais la ville. »

Grandissant dans l’Ouest-de-l’Île, Mayala a chaussé des patins à quelques reprises, mais il a eu un coup de foudre pour le football en général et particulièrement pour le demi inséré des Alouettes de Montréal S.J. Green.

« Quand je regardais le football, plus jeune, il était LE joueur dont tout le monde parlait. Je me souviens vivement de lui », a confié Mayala. Il était un joueur très populaire, donc le regarder jouer était une grande chose. »


 
Des années plus tard, Green, 33 ans, reste, bien sûr, « LE » joueur – chez les joueurs seniors maintenant – et exerce désormais son métier à Toronto dans l’uniforme des Argonauts.

« Vraiment? C’est impressionnant », s’est étonné Mayala.

Les Argos seront justement en visite au McMahon Stadium de Calgary le 18 juillet (semaine 6).

Mayala, un receveur de six pieds deux pouces et de 208 livres, a été le choix de premier tour, huitième joueur sélectionné au total, des Stampeders lors du repêchage de la LCF jeudi dernier.

Le fait que Mayala ne soit pas le type de receveurs à vouloir à tout prix éviter les contacts a attiré l’attention du directeur général des Stamps John Hufnagel

« Nous le voyons devenir un demi inséré », a indiqué Hufnagel à la suite de la sélection de Mayala. « Il court bien ses tracés, il a de bonnes mains, et il est très fort. Il nous aidera sur les unités spéciales également. »

« Premièrement, il possède un bon caractère. Et il peut aussi faire le sale boulot et bloquer pour ses coéquipiers, ce que nous demandons de chacun de nos receveurs. »

« Nous comptons sur plusieurs receveurs canadiens qui, j’en suis persuadé, peuvent sauter sur le terrain et réussir des jeux. Il se joindra à ce groupe et la compétition décidera qui obtiendra du temps de jeu lors des matchs. »

Confessant ne pas avoir minutieusement suivi l’actualité de la Ligue canadienne de football (LCF) depuis qu’il a amorcé son séjour à l’université – « Je sais que Calgary à gagner la Coupe Grey l’an dernier, mais je n’ai pas regardé le match » –, Mayala semblait assurément heureux de revenir au Canada dans quelques semaines.

« Ils ont assisté à mon ‘‘pro day’’ et j’ai eu une bonne discussion avec eux », a-t-il dit. « Je suis heureux, super heureux, de l’opportunité. J’apprécie tout simplement le moment présentement. »

Et qu’en est-il de cette réputation d’aimer l’aspect physique du football?

« Le football est un sport de contacts », a-t-il dit. « Alors je ne me défile pas devant les contacts. Je suis compétitif de nature. Je ferai tout ce que je peux faire pour aider l’équipe. Parce qu’à la toute fin, ce qui compte, ce sont les victoires et non les statistiques individuelles. »

En quatre saisons avec les Huskies, Mayala a capté 114 passes pour 1352 verges et 12 touchés, dont 83 passes pour 976 verges lors de ses deux dernières campagnes.

Kyle Carson, un dépisteur et coordonnateur des opérations football chez les Stamps, est celui qui a présenté Mayala à l’entraîneur des receveurs Pete Constanza.

« À l’approche du repêchage, quand ils ont commencé à mentionner les joueurs à regarder pour les entraîneurs, en fonction des positions, Kyle m’a dit : ‘‘Pete, tu dois jeter un coup d’œil à Mayala. Je crois qu’il a quelque chose de spécial.’’ », se souvient Constanza. « J’ai donc fait mes devoirs et j’ai regardé trois matchs, les trois meilleurs de UCONN, et Mayala a fait toutes les petites choses qui captent votre attention – il bloque, et il va chercher des verges après l’attrapé. »

« Et il contrôle bien son corps. Il me rappelle un peu Jeremaine Copeland, et la manière avec laquelle Cope pouvait contorsionner son corps pour réussir un attrapé à une main. »

« Hergy a cette habileté. »

« Il utilise sa taille imposante, exactement comme Juwan Brescacin le fait. Quand vous pensez aux choses que nous demandons à nos joueurs nationaux et à la manière dont ils jouent la position, les vidéos de Hergy avec UCONN sont vraiment bonnes. »

« Il est rapide, il est explosif, il est gros. Vous ne pouvez pas enseigner cette taille et cette ténacité à un joueur. Je viens de lui parler au téléphone. Il m’a remercié d’avoir cru en lui. »

« Il est prêt à venir à Calgary et à se mettre au travail. »