11 juillet 2019

Grymes et les Lions en quête de rédemption, face aux Esks

Jimmy Jeong/CFL.ca

VANCOUVER – Le demi défensif des Lions Aaron Grymes et le receveur des Esks Kenny Stafford se sont parlé à l’aide de Facetime, cette semaine. Les anciens coéquipiers des Eskimos ont rattrapé le temps perdu.

Mais cette amitié ne sera pas présente sur le terrain, lors de la rencontre entre les Lions de la Colombie-Britannique (1-3) et les Eskimos d’Edmonton (2-1), ce jeudi, au BC Place.

« Cela prendra une autre tournure », dit Grymes, en riant. « C’est sûr que Kenny ne sera pas aussi dur avec moi, sur le terrain, qu’il pourrait l’être avec quelqu’un d’autre. »

« Et nous nous ferons signe, si l’un ou l’autre tente quelque chose. »

Aaron Grymes voudra être un facteur important dans la défense des Lions, cette semaine, face aux Eskimos (Jimmy Jeong/CFL.ca).

Grymes devra faire partie de la solution pour les Lions, s’ils veulent stopper les receveurs des Eskimos – Greg Ellingson, Ricky Collins Jr. et Stafford. Ce trio fait partie du top 11 des meilleurs receveurs de la LCF.

Ce qui rend l’attaque d’Edmonton encore plus dangereuse est l’habileté qu’à Trevor Harris de rapidement déchiffrer la défense adverse et de se débarrasser rapidement du ballon.

« Nous devrons être intelligents et calculer nos jeux », dit Grymes, lui qui a évolué durant cinq saisons dans l’organisation des Eskimos, avant de s’entendre comme joueur autonome avec les Lions, lors de la saison morte.

« Il aime lancer le ballon rapidement puisqu’il est intelligent et qu’il comprend ce que la défense adverse fera contre lui. Tant et aussi longtemps que nous tenterons de le confondre, je crois que nous pourrons avoir du succès, jeudi. »

Harris s’amène dans la semaine 5, lui qui a complété 92 de ses 128 passes pour 1086 verges de gains, six touchés et aucune interception.

Ellingson est deuxième de la LCF au chapitre des verges de gains sur des réceptions avec 313 et il a marqué deux touchés. Le tout, en 21 attrapés. Collins, lui qui a joué 17 matchs avec les Lions, la saison dernière, cumule 18 réceptions pour 293 verges de gains, alors que Stafford revendique une fiche de 221 verges et deux touchés, en 17 réceptions.

Les Eskimos mènent la Ligue avec une moyenne de 485 verges de gains nets par match. De plus, ils n’ont concédé qu’un seul sac du quart et n’ont produit que neuf jeux de deux essais, suivis d’un botté. Harris mène également la LCF avec une moyenne de 363 verges par rencontre.

La défense des Lions est deuxième de la Ligue au chapitre de la défense au sol, accordant une moyenne de 89 verges de gains par match. Toutefois, les Lions arrivent en milieu de peloton, au chapitre de la moyenne de points accordés par duel (31,3) et au chapitre de la moyenne de verges aériennes accordée par partie (281,5).

Harris est comme un chef d’orchestre. Si le rythme n’y est plus, attention, ça ira mal, mais s’il le retrouve, il produira, en harmonie avec ses receveurs.

Harris et Ellingson ont une relation spéciale qui date de longtemps. En fait, depuis leurs saisons ensemble, à Ottawa. Ellingson a cumulé 174 verges et deux touchés, en neuf réceptions, lors de la semaine 2, alors que les Esks ont défait les Lions 39-23.

« Il est aussi très intelligent, il sait se démarquer », dit Grymes. « Il a une belle chimie avec Trevor. Les deux comprennent ce que l’autre veut faire, à chaque jeu. »

« Il n’y a jamais de bonne couverture pour une passe parfaite et pour une réception tout aussi parfaite. Il faudra tenter de les déstabiliser, c’est sûr. »

L’entraîneur-chef des Lions DeVone Claybrooks dit que de mettre de la pression sur ce duo sera la clé de leur succès, jeudi soir.

« La philosophie de toutes les défenses est de tenter d’enlever la première option aux quarts adverses », explique Claybrooks. « S’il perd cette option, il sera inconfortable dans la pochette. Il sera confus. »

« Si on le déstabilise assez, il produira de mauvais jeux. »

Grymes fait partie d’une tertiaire toute neuve, en Colombie-Britannique, en compagnie de T.J. Harris, Anthony Thompson, Gary Peters et Brandon Dozier.

Claybrooks affirme que Grymes est le pilier de cette défense.

« Nous faisons les choses en groupe », dit-il. « Grymes a été la clé dans toutes nos stratégies, grâce à son intelligence de football, son style de jeu et son athlétisme. »

« Tout cela te donne de la flexibilité puisqu’il peut évoluer dans tous les genres de jeux défensifs. Lorsque tu as un gars comme ça dans ton équipe, tu te réjouis puisque tu peux te permettre d’être créatif. »

En quatre rencontres, cette saison, le joueur de 5 pieds, 11 pouces et 186 livres a cumulé une fiche de 17 plaqués et une interception.

Il est encore tôt dans la saison, mais cette prochaine rencontre est très importante pour les deux formations.

Une victoire pourra permettre aux Eskimos de suivre la cadence des Blue Bombers, pour le premier rang de la division Ouest. Cela leur donnerait aussi la victoire dans la série face aux Lions.

Pour la Colombie-Britannique, un gain face à un rival de l’Ouest remettrait les Lions sur la bonne voie, après avoir amorcé la saison avec une fiche de 0-3.

Les Lions veulent aussi bâtir du momentum à partir de leur victoire de 18-17, aux dépens de Toronto, la semaine dernière. Mais surtout venger la défaite de la semaine 2, face à Edmonton. Souvenons-nous que les Lions menaient 17-3 et que le quart Mike Reilly a subi sept sacs.

Grymes affirme que l’équipe est beaucoup plus confiante, cette fois-ci.

« Ils nous ont malmenés la dernière fois, alors nous voudrons nous reprendre. »

« La saison est jeune. Il y a une raison pourquoi nous jouons 18 matchs. Nous pouvons chercher de la rédemption et montrer à toute cette Ligue que nous sommes à prendre au sérieux. »

À partir du texte de Jim Morris, paru sur CFL.ca