11 juillet 2019

Ticats : Coombs obtient une chance en or de briller

Hamilton Tiger-Cats photo

HAMILTON – Ironie du sort, Anthony Coombs profite des blessures chez les Tiger-Cats, même s’il ne veut pas l’avouer.

Le receveur est retourné à la position de demi offensif, là où il a déjà excellé et il est très motivé à l’idée de recevoir une charge de travail plus intense. Rappelons que Coombs lui-même a souffert de plusieurs blessures avec les Argos, l’empêchant de faire ce qu’il fait de mieux : performer.

« Tu ne veux jamais voir un de tes coéquipiers tomber au combat, surtout pas un gars comme Sean Thomas Erlington », explique Coombs.

Thomas Erlington, lui qui connaissait tout un début de saison, ressentira la même douleur et la même frustration que Coombs a ressentie tant de fois par le passé. La douleur vient de la blessure en elle-même. La frustration? Avoir de grandes performances et devoir passer du temps sur la liste des blessés.

Avec Thomas Erlington sur la liste des blessés pour six matchs, Coombs obtient une chance en or de recommencer à briller, et ce, quelques semaines après que les Argonauts aient libéré l’athlète âgé de 26 ans.

Même dans un nouvel uniforme, la polyvalence du Canadien est sa plus grande force (Ticats.ca).

Coombs est bien sûr très reconnaissant de la chance qui s’offre à lui, à Hamilton. Et il espère que son temps sur la touche est chose du passé.

« Je jouerai là où l’équipe voudra que je joue », dit Coombs, l’ancien demi offensif étoile des Bisons de l’Université du Manitoba et qui est devenu receveur, cinq ans plus tard, avec Toronto.

« Je n’ai vraiment pas de préférence », lorsqu’on lui demande où il aimerait évoluer sur le terrain, avec les Ticats. « Il y a de bons et de mauvais côtés aux deux positions, mais j’aime jouer aux deux endroits. »

Nous verrons bien comment les stratèges des Ticats l’utiliseront samedi soir, alors que Hamilton accueillera les Stampeders de Calgary, au Terrain Tim Hortons (TSN – 19 h HE).

Plusieurs options s’offrent aux Ticats. Il y a de la profondeur canadienne, derrière Thomas Erlington : Maleek Irons et Jackson Bennet. Et il y a Coombs, un autre Canadien, lui qui serait très heureux de revenir à sa position naturelle.

« Courir en évitant les plaqués, c’est comme monter à vélo », dit Coombs. « Ça ne se perd pas vraiment. »

Coombs a connu de belles années comme demi offensif, avec les Bisons. L’athlète originaire de Winnipeg a cumulé plus de 2200 verges de gains au sol, durant sa carrière universitaire. Lorsqu’il a amassé plus de 500 verges de gains sur des réceptions, lors de sa dernière année, les Argos se sont dit qu’il pourrait être un excellent receveur dans la Ligue canadienne de football (LCF). Il a donc été le troisième choix au total, lors du repêchage 2014 de la LCF.

Avec Toronto, Coombs devait remplacer le vétéran Andre Durie, lui qui était dans ses derniers miles.

La formation de la Ville reine voyait en Coombs, le même genre d’habiletés que celles de Durie, en plus d’avoir les atouts d’un excellent porteur de ballon. Durie, lui-même, avait fait la même transition, à son arrivée chez les professionnels.

Et Coombs a ravi tout le monde, prouvant qu’il était un travailleur acharné et qu’il pouvait devenir un excellent receveur. Un receveur qui produirait énormément de verges de gains après les attrapés. Il a aussi prouvé qu’il était capable d’absorber les plaqués afin de poursuivre sa route.

Son jeu sur le terrain était exactement ce que les Argos recherchaient. Un petit problème : Coombs n’était pas souvent sur le terrain, lui qui passait beaucoup de temps sur la liste des blessés.

Après six matchs, lors de sa saison recrue, Coombs s’est disloqué une épaule et a raté le reste de la saison, au moment même où il était en train de démontrer ce qu’il savait faire.

« Ma seule blessure qui m’aura empêché de terminer une saison », se rappelle-t-il. « En 2017, j’ai raté une bonne partie de la campagne (de la semaine 10 à la semaine 19, revenant tard dans la saison, cumulant 77 verges en 9 réceptions, lors de la demi-finale de l’Est, une victoire face aux Riders). »

« L’an dernier, je me suis blessé à la cheville, lors du camp d’entraînement, ce qui n’a pas été une blessure sérieuse. Mais à la position que je jouais, il était difficile de m’en remettre et de retrouver un niveau de jeu optimal. Je suis un receveur qui cumule beaucoup de verges après les réceptions, donc la course est importante pour moi. Une blessure à la cheville me ralentissait. »

Il était de retour dans la formation, à la mi-saison.

« Lors de la deuxième partie après mon retour au jeu, c’était mon genou », dit-il, un ligament déchiré qui l’a gardé sur la touche pour le reste de la saison.

Il est vrai que Coombs a de la difficulté à demeurer en santé, mais il ne faudrait pas oublier qu’il a tout de même participé à 35 des 36 matchs des Argonauts, lors des saisons 2015 et 2016.

Coombs a été blessé plus souvent qu’à son tour, lors de son passage à Toronto (Patrick Doyle/CFL.ca).

C’est ce Anthony Coombs que les Tiger-Cats espèrent avoir acquis.

« C’était décevant », dit Coombs, par rapport aux Argos qui l’ont libéré, en juin dernier. « J’ai passé beaucoup de temps là-bas. C’était la seule formation professionnelle dans laquelle j’avais évolué. Mais c’était aussi une chance de commencer un nouveau chapitre de ma carrière. »

« Heureusement, Hamilton a fait appel à mes services. »

De prime abord, Coombs a été acquis comme spécialiste, lui qui pouvait s’insérer dans l’attaque déjà bien garnie des Ticats, afin de surprendre l’adversaire.

« À ce moment, ils avaient Sean Thomas Erlington, ils avaient beaucoup de bons receveurs, alors j’étais plutôt vu comme un élément de profondeur », dit-il par rapport au rôle que les Ticats lui proposaient. «Plusieurs gars avaient déjà gagné leur poste de partant et ils faisaient de l’excellent boulot. Je savais bien ce que je m’en venais faire ici. »

« Peu importe, j’étais excité à l’idée d’avoir une autre chance de joueur. »

Coombs a amassé 112 verges de gains au total, la semaine dernière, face aux Alouettes (Ticats.ca).

Coombs a très bien fait, la semaine dernière, dans la défaite des siens, à Montréal. En effet, il voyait de l’action pour la première fois depuis le 24 août 2018, lorsque Thomas Erlington a dû quitter la rencontre, blessé au genou. 61 verges de gains en cinq réceptions et 51 verges de gains en six courses plus tard, Coombs réussissait son entrée en matière.

Il sait fort bien qu’il n’aurait jamais pu jouer autant si un coéquipier ne s’était pas blessé, lui qui comprend la situation, évidemment. Et il avoue également qu’il était un peu rouillé.

« Ç’a été mon baptême de feu », dit-il. « Plus la partie avançait et plus j’étais confortable. Mais j’ai fait quelques erreurs ici et là. Je vais corriger ça avec plusieurs répétitions sur l’unité offensive, lors des entraînements. Souvent, la meilleure façon d’apprendre c’est de foncer et de comprendre les erreurs commises, afin de ne plus les reproduire. »

« J’ai vraiment apprécié mon retour au jeu, me faire frapper et juste avoir du plaisir », dit Coombs. « Ça faisait un bail, donc, le lendemain, j’avais mal partout. Mais je suis prêt pour le prochain match, cette semaine. »

« Je suis excité. »

D’après un texte de Don Landry, paru sur CFL.ca