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Les Riders battent les Als 17-10, sous la pluie

MONTRÉAL – Comme si les Alouettes de Montréal n’en avaient pas déjà plein les bras contre un seul adversaire, voilà qu’un deuxième s’est pointé le bout du nez, vendredi soir.

Mère nature a donné un coup de main aux Roughriders de la Saskatchewan, qui ont vaincu les Alouettes de Montréal 17-10 dans un match historique pour la Ligue canadienne de football.

Alors qu’il restait 2:41 à écouler au troisième quart, les officiels de la LCF ont interrompu la rencontre en raison d’éclairs près du stade Percival-Molson.

À 22h13, après une interruption de plus de 60 minutes, la ligue a décidé de mettre fin à la partie.

« C’est très frustrant. Je ne sais pas trop comment me sentir en ce moment, a exprimé l’entraîneur-chef des Alouettes, Khari Jones. Nous avons commis trop de jeux négatifs en attaque et c’est inacceptable. »

Dans un communiqué, la LCF a expliqué que la décision de mettre fin au match a été prise en tenant compte du protocole élaboré conjointement par la ligue et le conseil de gestion, composé de présidents de club, pour faire face aux situations au cours desquelles, pendant une partie, la sécurité des joueurs, des officiels et des partisans peut être affectée par de mauvaises conditions météorologiques.

Le protocole, qui a été ajouté à la convention collective de la LCF et de l’AJLCF le printemps dernier, stipule que s’il y a un arrêt de jeu supérieur à 60 minutes une fois que le match est devenu officiel, soit après la mi-chemin du troisième quart, il sera considéré comme terminé et le pointage comme final.

Ainsi, pour une première fois dans l’histoire du circuit canadien, un match a été interrompu et il n’a pas été repris ni recommencé. Le 1er décembre 1962, lors de la finale de la Coupe Grey (le fameux « Fog Bowl »), la ligue avait interrompu le duel entre les Blue Bombers de Winnipeg et les Tiger-Cats de Hamilton, à Toronto, mais la partie s’était terminée le lendemain.

« C’est la première fois que ça m’arrive. Je pensais que les officiels nous auraient permis de terminer la rencontre, a indiqué le porteur de ballon Jeremiah Johnson. Mère nature leur a donné la victoire et il n’y a rien que nous puissions faire. »

L’issue finale est d’autant plus décevante pour les Alouettes (3-4), qui ont subi un deuxième revers de suite. Du côté des Roughriders (5-3), ils n’ont pas perdu à leurs quatre dernières sorties.

La formation montréalaise reprendra l’action samedi prochain, lorsqu’elle rendra visite aux Stampeders de Calgary, au stade McMahon.

L’attaque fait des cadeaux

Le spécialiste des retours de botté des Alouettes Shakeir Ryan a donné le ton à la rencontre dès sa première touche de ballon. Il a retourné un botté de dégagement sur une distance de 101 verges pour son premier majeur de la saison.

Après que la défensive des Alouettes eut limité les Roughriders à seulement quelques verges lors de leurs premières possessions, l’attaque des Oiseaux, menée par Antonio Pipkin, a éprouvé beaucoup de difficultés.

D’abord, le secondeur des Roughriders Derrick Moncrief est passé en coup de vent à la droite du bloqueur Chris Schleuger, réussissant un violent sac à l’endroit de Pipkin, qui a échappé le ballon. Earl Okine l’a récupéré pour filer sur 42 verges, jusque dans la zone des buts.

Pipkin a ensuite été victime de deux interceptions dès la séquence offensive suivante des Montréalais, mais une pénalité et la reprise vidéo ont annulé les deux larcins. L’équipe locale n’a pas su en profiter, car le botteur Boris Bede a raté une tentative de placement de 37 verges.

« J’ai simplement joué du mauvais football. Je dois retrouver mon rythme pour aider l’équipe, a affirmé Pipkin, qui n’a récolté que 47 verges par la passe. Cette défaite laisse un goût amer. »

Les visiteurs ont pris l’avance 10-7 lorsque Gabriel Ferraro a réussi un botté de précision de 28 verges, alors qu’il y avait moins de deux minutes d’écoulées au deuxième quart. En relève à Pipkin, Matthew Shiltz a guidé l’attaque des Alouettes vers ses premiers points offensifs de la soirée. Ils sont survenus grâce à un placement de 44 verges de Bede.

À la suite d’un retour de botté de dégagement de 45 verges de Greg Reid, Shiltz a obtenu une bonne position de terrain pour entamer sa deuxième séquence à l’attaque. Il a toutefois subi le même sort que son prédécesseur.

Le secondeur Cameron Judge s’est présenté dans le champ-arrière et il a durement plaqué le quart des Alouettes, qui a lui aussi perdu le ballon. Charleston Hughes a récupéré l’échappé et il a détalé sur une distance de 54 verges pour un autre touché défensif des Roughriders.

La pluie s’est toutefois mise de la partie, empêchant les Oiseaux de tenter une remontée.

« C’est dommage de ne pas avoir pu conclure l’affrontement. Nous jouons quatre quarts pour une raison. Il n’y avait qu’une possession d’écart et nous avions le ballon. C’est le règlement et il faut l’accepter », a mentionné Shiltz.

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