16 août 2019

L’attaque au sol des Stamps est un enjeu

Arthur Ward/CFL.ca

CALGARY – La blessure de Bo Levi Mitchell lors du deuxième match de la saison a mis les projecteurs sur la position de quart-arrière chez les Stampeders de Calgary.

Nick Arbuckle a pris les choses en main, prouvant qu’il pouvait faire partie de la solution. Mais que se passe-t-il avec l’attaque au sol des champions de la 106e Coupe Grey?

Les Stamps sont présentement au huitième rang de la LCF au chapitre des verges de gains au sol (548) et ils sont au dernier rang au chapitre de la moyenne de verges de gains par course (4,2).

« Je ne me rappelle pas le temps où les Stamps étaient à ces positions en ce qui a trait à l’attaque au sol, à ce stade-ci de la saison », dit Jon Cornish, un ancien demi offensif des Stamps qui a récemment été intronisé au Temple de la renommée du football canadien. « Ce n’est pas normal. »

Clagary n’a cumulé 100 verges au sol dans une partie que deux fois, cette saison. Les Stamps ont été tenus en échec, sous la barre des 60 verges de gains, à cinq reprises. La meilleure performance est venue de la recrue Ka’Deem Carey, avec 70 verges de gains en neuf courses, contre Ottawa le 25 juillet dernier.

Plusieurs facteurs expliquent cette situation.

Premièrement, les blessures dans le champ-arrière.

Don Jackson, lui qui a cumulé une fiche de 924 verges en 160 courses, l’an dernier, a raté six matchs à cause d’une commotion cérébrale. Son remplaçant, Carey, le meneur de l’équipe avec 204 verges en 37 courses, était sur la touche la semaine dernière, lors de la défaite des siens contre Winnipeg par la marque de 26-24.

Romar Morris, lui qui a effectué un impressionnant retour au jeu après avoir subi une blessure au tendon d’Achille, l’an dernier, semble avoir tordu son autre tendon d’Achille, la semaine dernière.

Ceci a forcé Terry Williams, un spécialiste des retours de bottés – meneur de la LCF avec 1247 verges de gains au total —, à prendre le taureau par les cornes au poste de demi offensif. Il a terminé sa soirée avec 21 verges en trois courses, mais il a aussi échappé le ballon, ce qui a permis aux Bombers de réussir un important botté de précision.

« Je peux être meilleur », dit Williams. « C’est mon travail de garder le ballon en ma possession. »

La tâche d’un porteur de ballon n’est pas simple.

« Chaque fois qu’il faut que tu puises profondément dans tes ressources au poste de demi offensif, il y aura des problèmes », dit Cornish, lui qui a été nommé joueur par excellence de la LCF en 2013 et trois fois joueur canadien par excellence. « Il y a beaucoup de blessures à Calgary, cette année, chez les porteurs de ballon. »

Le demi offensif Don Jackson pourrait effectuer un retour au jeu pour les Stamps, cette semaine (Stampeders.com).

Pour être efficace, un demi offensif doit avoir une bonne communication avec sa ligne offensive et son quart-arrière. Difficile à établir lorsque le porteur de ballon change à tout moment.

« Les demis offensifs en relève n’ont pas assez d’expérience et ils arrivent trop rapidement au poste de partant », dit Cornish. « Les joueurs de ligne offensive et les demis offensifs ne semblent pas bien communiquer. »

« Et lorsque ça arrive, les quarts subiront de la pression des défenses adverses et/ou subiront des sacs. »

Calgary a accordé 24 sacs du quart, cette saison, le deuxième plus haut total de la Ligue, juste derrière les Lions qui en ont accordé 29.

Parfois, une différente formule sur la ligne offensive peut donner un coup de main à un demi offensif. Cornish se rappelle la saison 2012 où il avait connu un difficile match de moins-1 verge. Les Stamps avaient apporté des changements et, le duel suivant, il avait récolté 170 verges de gains.

« Parfois, les changements sont de mises. Il faut trouver le maillon faible et le remplacer », dit-il.

Jackson était de l’entraînement des siens, cette semaine. Bonne nouvelle pour les Stamps!

« Ça n’a pas été facile pour moi et ma famille », dit l’athlète âgé de 25 ans et originaire de Sacramento, en Californie. « Je crois que c’est vraiment ma famille qui en a le plus souffert », poursuit Jackson, parlant des effets de sa commotion cérébrale.

« Je suis vraiment excité. Je suis heureux d’être sur le terrain avec mes coéquipiers. Ça faisait longtemps. J’ai hâte de recommencer à jouer. »

« Chaque fois qu’il faut que tu puises profondément dans tes ressources au poste de demi offensif, il y aura des problèmes. »

– Jon Cornish

L’entraîneur-chef Dave Dickenson explique que le retour de Jackson, lui qui a aussi enregistré 168 verges de gains en 35 attrapés l’an dernier, rendra les Stamps meilleurs.

« Don est le meilleur à ce qu’il fait », dit Dickenson. « Il est très polyvalent. »

« Il est notre meilleur demi offensif. Ce sera apprécié de le revoir dans la formation. »

Cornish dit que l’athlète de cinq pieds, 10 pouces et 205 livres aura la chance de s’établir comme l’un des meilleurs de la LCF à sa position.

« Je crois que Jackson doit démontrer qu’il mérite le poste de numéro un », dit-il. « L’an dernier il a très bien fait, mais je sais qu’il peut en donner encore plus. »

Lors des deux matchs qu’il a joués avant sa blessure, Jackson a récolté 48 verges de gains et un touché en 17 courses. Jackson croit qu’il a quelque chose à prouver.

« Je dois mériter le droit de porter le ballon pour cette équipe », dit-il. « Je dois (re) mériter le respect de mes coéquipiers, celui de mes entraîneurs et de la Ligue. »

« Je vois ce qui est devant moi. J’ai hâte de sauter dans la mêlée. »

Arrivant à la mi-saison, Calgary (5-3) est au deuxième rang de l’Ouest, à égalité avec deux autres formations. Les Stamps sont au deuxième rang de la LCF au chapitre des verges de gains par la passe (2290), mais Cornish n’aime pas que Calgary accorde trop de verges sur les unités spéciales en plus d’avoir vu la formation albertaine perdre la bataille du temps de possession à six reprises.

« L’équipe doit absolument contrôler le cadran davantage et c’est avec l’attaque au sol que tu dois le faire », dit-il.

« Passer le ballon, les Stamps le font bien. Mais ils devront courir. »

D’après un article de Jim Morris, paru sur CFL.ca