19 août 2019

Argos : Que faire avec James Wilder Jr.?

Geoff Robins/LCF.ca

TORONTO – Presque au même moment, il y a de cela deux saisons, nous faisions la connaissance du demi offensif James Wilder Jr.

L’athlète de six pieds, trois pouces et 221 livres a été électrisant, lors de la deuxième moitié de la saison 2017 des Argonauts de Toronto. Il était un demi offensif terrifiant pour les défenses adverses, passant à travers les lignes défensives. De plus, il pouvait transformer une courte passe de Ricky Ray en long gain et, si nécessaire, il pouvait utiliser son corps digne de la WWE afin de donner plus de temps dans la pochette à son quart-arrière.

Mais il ne faudrait surtout pas oublier son jeu défensif extraordinaire de la même année, lors d’un match contre les Blue Bombers de Winnipeg. Après l’interception du joueur de ligne défensive des Bombers Tristan Okpalaugo, Wilder l’a pourchassé sur une distance de 98 verges pour l’arrêter à la porte des buts.


 
Quel jeu!

Wilder est devenu, en 2017, une étoile de la LCF en seulement une demi-saison, amorçant 10 parties, amassant 872 verges au sol et cinq touchés, en plus de récolter 533 verges sur des réceptions. Il a été joueur de la semaine, joueur du mois et recrue par excellence de la Ligue canadienne de football (LCF). La cerise sur le sundae a bien sûr été la conquête de la 106e Coupe Grey, alors que Wilder et les Argos ont causé la surprise en remportant le match ultime à Ottawa, face aux puissants Stampeders de Calgary.

Une saison et demie plus tard, Wilder et les Argos connaissent une campagne plus que décevante. Le joueur de 27 ans n’a participé qu’à cinq duels cette année. Il a cumulé 161 verges et aucun touché en 38 courses et 260 verges de gains et deux touchés en 26 attrapés. Une blessure aux côtes l’a gardé sur la touche depuis la semaine 7. De plus, la semaine dernière, alors que tout le monde s’attendait de voir Wilder faire un retour au jeu, l’entraîneur-chef Corey Chamblin l’a laissé de côté.

Cette décision a mis en marche la machine à rumeurs, comme quoi les Argos seraient peut-être sur le point d’échanger Wilder. En effet, le principal intéressé serait mécontent à Toronto, surtout face à la décision de son entraîneur-chef de lui demander de jouer sur les unités spéciales contre Edmonton, la semaine dernière, au lieu de lui donner le ballon comme demi offensif partant. Samedi dernier, Wilder, Chamblin et les Argos se sont rencontrés afin de discuter du futur du porteur de ballon et de son rôle dans la formation de la Ville reine.

Wilder a participé à la séance d’entraînement de lundi et, selon Matthew Scianitti de TSN, il a travaillé avec ses coéquipiers au poste de demi offensif et sur les unités spéciales. Les Argos ne l’ont pas rendu disponible aux médias après l’entraînement. Corey Chamblin a, quant à lui, parlé de la situation.

À savoir s’il voyait Wilder dans les plans futurs de l’équipe, Chamblin ne pouvait pas répondre.

« Je ne sais pas pour le reste de la saison. Je ne sais même pas si je dirigerai l’équipe pour le reste de la saison. Voilà le monde dans lequel nous vivons », a-t-il dit, faisant référence à la fiche de 1-7 des Argonauts.

« Je sais qu’il sera avec nous cette semaine – à moins que les choses changent. Nous ne ferons jamais quoi que ce soit pour nuire à sa carrière et si cela veut dire de lui redonner le ballon comme demi offensif partant afin de le relancer, c’est ce que nous ferons. Et si c’est mieux de procéder à une transaction, c’est ce que nous ferons. Nous ferons ce qui est mieux pour les deux parties : les Argonauts et James Wilder. Je crois que nous recherchons le meilleur accord possible afin que tout le monde puisse y gagner. »

Le demi offensif des Argos James Wilder Jr. se dirige sur les lignes de côté, lors d’un match contre les Roughriders de la Saskatchewan (Arthur Ward/CFL.ca).

Chamblin a dit que la rencontre de samedi a bien été et que lui, Popp et Wilder « ont remis les pendules à l’heure. »

« James fait toujours partie de cette formation », a dit Chamblin. « Quel sera son rôle? Nous y verrons au jour le jour. Que ce soit dans le champ arrière ou ailleurs, nous ne règlerons pas cette situation en un claquement de doigts. »

Chamblin a aussi ajouté que de laisser de côté Wilder juste avant le début de la rencontre de vendredi, était sa décision.

« Tout le monde veut être un partant », a-t-il dit. « Et je crois qu’il a compris ma décision. »

« Revenant de sa blessure, son rôle et sa présence, à ce moment précis, ne cadraient pas dans notre plan de match. »

« Nous avions davantage besoin de joueurs sur les unités spéciales qu’en attaque ou en défense. »

En lisant ces lignes, il est certain que le statut de Wilder au sein des Argos n’est plus du tout clair. Toutefois, ce qui est certain c’est que le club torontois, lui qui vit une deuxième difficile saison d’affilée, doit se regarder dans le miroir et s’autoévaluer. Tout le monde dans cette formation semble être sur un siège éjectable.

Avec 10 matchs à faire, voilà qui sera difficile à vivre.

D’après un article de Chris O’Leary, paru sur CFL.ca