6 septembre 2019

Coupe Grey : Lewis croit aux chances des Alouettes

MontrealAlouettes.com

MONTRÉAL – Il semble étrange de poser la question – la coupe Grey à Montréal? —, alors que les choses ont si mal été depuis des années. Mais tout change chez les Alouettes, une équipe qui a longtemps dominé la Ligue canadienne de football (LCF), lors de ses belles années.

Les Als reviennent de leur dernière semaine de repos et entameront la deuxième moitié de leur saison avec une fiche de 5-4, la première fois en sept ans qu’elle est positive, à ce stade-ci de la campagne. Le nouvel entraîneur-chef des Moineaux Khari Jones a fait naître l’étincelle dans le vestiaire de ses joueurs et le quart Vernon Adams Jr. est plus que constant derrière le centre de son attaque, permettant ainsi à la bonne défense des Als de ne pas trop s’essouffler sur le terrain.

Les Alouettes seront en quête d’une troisième victoire de suite – leur deuxième séquence du genre, cette saison —, alors qu’ils accueilleront les Lions de la Colombie-Britannique (1-9), au stade Percival-Molson, ce vendredi soir.

Est-ce que ce sera un match piège pour les Als?

Le receveur des Alouettes Eugene Lewis croit que tout est possible pour son équipe (Johany Jutras/CFL.ca).

Les Als ont une fiche gagnante et semblent être sur une lancée, après des années de disette, eux qui ont raté les éliminatoires plus souvent qu’à leur tour, lors des dernières saisons. Les Lions, quant à eux, sont à quelques miettes d’être officiellement éliminés de la course aux éliminatoires.

« Honnêtement, nous nous préparons de la même façon pour chacun des matchs que nous disputons », dit le receveur des Alouettes Eugene Lewis.

« Nous savons ce que cette partie veut dire pour nous. C’est la première fois en sept ans que nous revendiquons une fiche au-dessus de ,500. Nous sommes affamés et nous tentons de poursuivre sur notre lancée. Ce n’est que la moitié de la saison. Nous voulons demeurer sur le droit chemin. »

Et le chemin de Lewis a été très beau, jusqu’ici. L’an dernier, il a été le meilleur receveur de son équipe avec 827 verges de gains sur des réceptions et quatre touchés, lors d’une saison de cinq victoires. Avec Adams qui s’établit comme quart numéro un de la formation montréalaise, Lewis est en train de bâtir une belle chimie avec lui et il est encore une fois le meneur de son équipe au chapitre des verges de gains sur des réceptions, cette saison. En neuf matchs, il a amassé 443 verges et deux touchés en 30 attrapés. 200 verges de son total de l’année ont été cumulées lors des deux derniers duels.

« Je n’ai pas changé ma façon de jouer. Je continue de travailler fort, de me battre et de profiter de toutes mes occasions », dit-il. « L’an dernier, je recevais des passes de plusieurs quarts. »

« J’ai joué avec six quarts, la saison dernière et chaque fois, je tentais de faire le mieux que je pouvais. Je vois la fonction de receveur comme celle d’un assembleur, d’un homme à tout faire. Peu importe qui me lancera le ballon, cette personne me fait confiance et s’attend à ce que je réalise les jeux que l’on m’envoie. »

« V.A. (Vernon Adams Jr.) joue incroyablement bien, cette année. Nous devons donc continuer ainsi. »

Le voir évoluer sur le terrain – la façon dont il a capté le botté court contre Calgary, il y a de cela deux matchs, afin de permettre aux Als de l’emporter en prolongation – permet de constater l’autre partie importante de son talent. Le football est son premier amour, mais Lewis vient d’une famille de joueurs et de joueuses de basketball.

Son père, Junie Lewis, a été un choix de deuxième tour du Jazz de l’Utah, lors du repêchage 1989 de la NBA. Sa tante, Debbie Lewis, est la meilleure de tous les temps de l’équipe de basketball collégial américaine de Pitt, au chapitre des passes, avec 638 et elle est au quatrième rang de l’histoire de cette franchise au chapitre des points, avec 1941. Sa sœur, Alexis Lewis, est une joueuse séniore dans la formation Seton Hall. Un autre membre de sa famille vient juste de se rapporter à West Virginia.

« Nous sommes affamés et nous tentons de poursuivre sur notre lancée. Ce n’est que la moitié de la saison. Nous voulons demeurer sur le droit chemin. »

– Eugene Lewis

Après ne pas avoir été repêché par une équipe de la NFL en 2017 et à la suite de deux parties avec les Alouettes, Lewis a tenté sa chance au basketball également. Il a évolué pour NEPA Stars and Stripes, pour l’Association américaine de basketball.

Ces deux sports sont drastiquement différents, mais Lewis y a trouvé des ressemblances.

« Il y a aussi beaucoup de joueurs qui sont affamés de réussite pour eux et leurs familles », dit Lewis, lui qui est six pieds, un pouce et 208 livres, mais qui ne s’est jamais limité à ne jouer qu’à une position sur le court.

« Au secondaire, j’étais un peu petit, mais j’ai joué comme un petit avant. Je peux m’adapter à plusieurs situations », dit-il.

« Je suis un attaquant. J’aime attaquer le panier et y faire des “dunks”. Mes tirs sont vraiment efficaces. »

Avec sa formation de football en très bonne position à mi-chemin de la saison 2019, Lewis veut terminer la campagne avec autorité. Hamilton a huit points d’avance sur les Alouettes, au premier rang de la division Est, mais à la suite d’une première moitié de saison étonnante, lui et ses coéquipiers croient que tout est possible.

« Je crois vraiment que nous sommes des prétendants à la Coupe Grey. Je n’en ai aucun doute », dit Lewis.

« J’aime bien être l’outsider, le négligé. C’est parfait comme ça. Cette situation préserve notre humilité et nous garde toujours sur le qui-vive pour en accomplir davantage. Tout ce dont nous avons besoin se retrouve dans notre vestiaire. Il n’y a pas de limite à ce que nous pouvons faire. »

D’après un article de Chris O’Leary, paru sur CFL.ca