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30 septembre 2019

Jones défend sa décision à la porte des buts : «Je le referais»

La Presse Canadienne

VANCOUVER – Avec une victoire contre les Lions de la Colombie-Britannique samedi dernier, les Alouettes de Montréal auraient pu se qualifier pour les éliminatoires, et ce, pour la première fois depuis 2014.

Au lieu de cela, l’entraîneur-chef Khari Jones a tenté sa chance, à quelques verges de l’objectif, tirant de l’arrière par deux points, avec un peu plus d’une minute à faire à la rencontre.

Antonio Pipkin, le spécialiste des courts gains chez les Alouettes, s’est amené derrière le centre. Tout de suite après la remise, il a plongé, tête première, mais il n’avait pas le ballon entre les mains; l’objet tant convoité était à ses pieds.

Le receveur Eugene Lewis, dans un geste désespéré, a récupéré le ballon et a tenté de faire ce que Pipkin n’a pas pu faire : plonger dans la zone des buts. Mais, malgré l’effort, revirement sur trois essais, le ballon a été remis aux Lions. Mike Reilly et son attaque n’ont eu qu’à écouler les dernières secondes au cadran afin de s’enfuir avec la victoire, eux qui ont maintenant une fiche de 4-10, prolongeant ainsi leur mince espoir d’accéder aux éliminatoires de la 107e Coupe Grey.


 
« J’aurais pris la même décision, peu importe la situation », a dit Jones, à la suite de la défaite de 25-23 des siens, à Vancouver. « Nous avions eu du succès toute la soirée en 3e-et-1. Avec le temps qu’il restait au cadran, donner le ballon à Mike Reilly, avec un écart d’un seul point… Je me disais que ça aurait été aussi difficile à gérer. »

Reilly a terminé la partie avec une fiche de 309 verges de gains aériens, lui qui a complété 88 % de ses passes. Nous comprendrons pourquoi Jones y est allé de la décision de plonger pour le touché, au lieu du botté de précision.

Antonio Pipkin a terminé sa soirée de travail avec 13 verges de gains et un touché, en quatre courses, toutes des courses pour des courts gains. Malheureusement pour Pipkin et les Als, l’échappé de fin de match a un peu effacé leurs belles performances, lors de cette rencontre.

De l’autre côté du terrain, l’entraîneur-chef des Lions DeVone Claybrooks a eu l’air de voir venir le jeu, mais il a aussi compris le choix de Jones.

« Nous savions ce qu’ils tenteraient de faire. Ils avaient effectué plusieurs faufilades vers le haut de la mêlée. Ils ont eu du succès toute la soirée. Une fois, n’ayant besoin que d’une verge, ils en ont obtenu huit. Alors, je comprends le choix de jeu dans ces circonstances. »

Selon Claybrooks, ça n’a pas été la plus belle des victoires, mais il la prendra haut la main.

« La défense, bien qu’elle ait eu de la difficulté à arrêter la course pendant ce match, a su stopper la plus critique d’entre elles, à la porte des buts, en fin de rencontre. C’est tout ce qui compte. »

L’entraîneur-chef des Lions a parlé de la résilience de sa formation, expliquant qu’elle a fait le jeu qu’il fallait faire afin de remporter la partie.

« Bravo à tous pour leur résilience ainsi que pour leur maturité. Nous continuons de développer de bonnes fondations pour la suite des choses », a dit Claybrooks.

Alors que les Lions pourront encore espérer être des éliminatoires d’après-saison, eux qui sont toujours au dernier rang de la division Ouest, Claybrooks admet qu’ils auront beaucoup de choses à améliorer.

Les Lions accueilleront les Argonauts de Toronto, samedi prochain, au BC Place. Les Alouettes, quant à eux, auront une autre occasion de se qualifier pour les éliminatoires, en affrontant les Stampeders de Calgary, samedi également.