Les Riders sont prêts pour la guerre

REGINA – Lorsque nous pensons à un duel entre les Roughriders de la Saskatchewan et les Stampeders de Calgary, la première chose qui nous vient en tête c’est une guerre de tranchées entre deux des meilleures formations de la Ligue canadienne de football (LCF).

Nous pourrions aussi penser aux deux entraîneurs-chefs : Craig Dickenson et Dave Dickenson. Les deux frères se mesureront l’un à l’autre, mais Craig est davantage préoccupé par l’enjeu de la partie que par les relations familiales.

« C’est juste un autre match. C’est plus important que la confrontation familiale », dit-il à Riderville.com. «Ce match est pour les joueurs, les formations, les organisations et les partisans. Ce n’est qu’une coïncidence que les deux gars qui dirigent soient des frères. »

« Ce sera un match important pour cette formation; une partie importante pour les gars dans le vestiaire.»

Le quart des Riders Cody Fajardo a plusieurs armes à sa disposition dans son groupe de receveurs (Arthur Ward/CFL.ca).

Les Riders et les Stamps s’affronteront pour la deuxième et dernière fois de la saison régulière, au McMahon Stadium, ce vendredi soir. Lors du premier duel entre ces deux équipes, Calgary avait eu l’avantage au Mosaic Stadium, avec une victoire de 37-10 (semaine 4).

Nick Arbuckle était alors le quart des Stamps. Il avait complété 19 de ses 22 passes pour des gains de 262 verges et deux touchés. Ka’Deem Carey et Terry Williams avaient tous les deux cumulé plus de 50 verges de gains au sol et Reggie Begelton avait capté quatre passes pour 102 verges de gains.

Cela fait trois mois que ces deux formations ont croisé le fer et les deux équipes ont grandement évolué depuis. Premièrement, les Stamps ont vu le joueur par excellence de la LCF en 2018 et le joueur par excellence de la dernière Coupe Grey Bo Levi Mitchell retourner derrière le centre.

Il sera confronté à Cody Fajardo. Au cours de son dernier match contre Calgary, le pivot des Riders a connu des moments difficiles, lui qui n’avait cumulé que 89 verges de gains par la passe et deux interceptions. Toutefois, lui et ses receveurs ont retrouvé du rythme et l’attaque des Riders est maintenant dominante.

La formation saskatchewannaise a remporté ses trois derniers duels et a marqué 62 points au cours de ses deux derniers matchs. Shaq Evans, Kyran Moore, Naaman Roosevelt et Emmanuel Arceneaux ont été solides, tout au long de la saison et les Riders ont vu Jordan Williams-Lambert revenir dans la formation partante.

« Il était bien de revoir Williams-Lambert, lors de notre dernier match. De plus, nous avons retrouvé notre rythme en attaque et Shaq a connu tout un match – il a bien joué toute l’année », dit Fajardo. « Il y a Naaman qui est M. Fiabilité. Je n’ai qu’à lui lancer le ballon et il fera quelque chose avec. »

« Moore est un fabricant de jeu et attrape tout. Je ne me souviens plus de l’avoir vu échapper une passe, dernièrement. Il exécute les jeux et fait de la magie. »

Pour deux des joueurs des Riders, cette partie sera encore plus importante. Charleston Hughes et Micah Johnson affronteront leur ancienne équipe. Pour Johnson, lui qui a passé six saisons avec les Stamps, ce sera la première fois de sa carrière dans la LCF qu’il jouera au McMahon Stadium comme un membre de l’équipe adverse.

« J’essaie de garder toute cette énergie pour moi, avant le match. Je ne veux que remporter la partie », dit Johnson. « Je crois que je sentirai quelque chose de bizarre lorsque je serai en train de me préparer dans le vestiaire, juste avant de sauter sur le terrain. Mais pour le moment, ça va. »

Quant à Hughes, lui qui est un membre des Riders depuis 2018, il a déjà vécu le retour au McMahon Stadium. Peu importe, Johnson et Hughes ont très hâte de chasser l’attaque des Stamps, vendredi soir.

« Charleston est toujours excité à l’idée d’aller à la poursuite des quarts adverses. Et que ce soit Bo en plus, c’est encore plus excitant. »

Calgary se devra de remporter ce match. En effet, avec seulement trois rencontres à faire pour les deux adversaires de l’Ouest, à la suite du duel de la semaine 18, une défaite des Stamps les ferait glisser à quatre points derrière les Riders et la première place de la division. Cela signifierait qu’il n’y aurait aucune place à l’erreur pour le reste de la saison régulière, si la troupe de Dave Dickenson veut s’emparer du sommet de l’Ouest.

Les joueurs de la Saskatchewan seront aussi en mode « éliminatoire », en vue de ce match crucial pour le positionnement de division. De plus, avec la possibilité que les Riders et les Stamps s’affrontent, en novembre prochain, le duel de vendredi soir sera peut-être un prélude à ce qui s’en vient.

« Nous savons pertinemment qu’ils nous attendront de pied ferme », dit Dickenson. « Ils se disent sans doute qu’ils devront absolument remporter ce match, mais le “hic”, c’est que nous aussi, nous nous disons la même chose. »

D’après des articles parus sur Riderville.com