17 octobre 2019

Un à un, les Ticats confondent les sceptiques

Johany Jutras/LCF.ca

HAMILTON – L’édition 2019 des Tiger-Cats de Hamilton passera probablement à l’histoire, puisque l’équipe n’est qu’à un gain sa première campagne de 13 victoires.

Soyez honnête : à quel moment avez-vous douté des Tiger-Cats cette année?

Était-ce quand Eric Tillman n’a pas été réembauché comme directeur général et que l’équipe a décidé de plutôt employer les codirecteurs généraux Drew Allmang et Shawn Burke?

Des codirecteurs généraux? Bonne chance pour trouver un équilibre entre les deux hommes!

Était-ce plutôt quand June Jones a quitté son poste d’entraîneur-chef, avant d’éventuellement quitter l’équipe, pour une nouvelle opportunité? Peut-être vous êtes-vous dit que le quart-arrière Jeremiah Masoli n’allait jamais pouvoir répéter ses performances sans l’entraîneur lui ayant donné sa première chance comme partant.

Aviez-vous des doutes envers l’entraîneur-chef de première année Orlondo Steinauer?

Si ce n’est pas l’un de ces moments, vous avez probablement perdu foi en l’équipe quand la saison de Masoli a pris fin en raison d’une déchirure du ligament croisé antérieur, n’est-ce pas? Qui est ce Dane Evans de toute manière?

Peut-être doutez-vous encore des Tiger-Cats!

Sont-ils à ce point bons? Après tout, ils évoluent dans la division Est.

Le secondeur Justin Tuggle célèbre sur les lignes de côté à la suite d’une bonne performance de son unité lors d’un match contre les Blue Bombers (Johany Jutras/LCF.ca)

Eh bien, doutez d’eux autant que vous voulez, mais les Ticats comptent deux victoires de plus que n’importe quelle autre équipe de la Ligue canadienne de football (LCF), et, pendant que la lutte pour le premier rang de la division Ouest est à son plus fort, les Ticats sont tranquillement devenus une puissance de la LCF.

Et si vous considérez les obstacles auxquels cette équipe a été confrontée jusqu’à présent, des événements qui auraient pu dérailler ses plans ou nuire à sa croissance, la saison 2019 a ce je ne sais quoi de plus pour les Ticats.

Chapeau à Allmang et Burke, qui, en compagnie de leur équipe de recrutement, pilotée par Spencer Zimmerman, ont réussi à ajouter de la profondeur à une équipe qui comptait déjà sur une solide base de joueurs vétérans.

Cependant, il faut donner encore plus de crédit au travail et à la préparation d’Orlondo Steinauer, l’un des meilleurs coordonnateurs de la Ligue pendant plusieurs années qui a finalement obtenu un poste d’entraîneur-chef.

Pendant de nombreuses saisons, il était évident que les joueurs défensifs des Ticats réagissaient bien sous les ordres de Steinauer.

Avec Mark Washington – et tout son bagage de connaissances accumulées à apprendre d’un entraîneur comme Wally Buono –, le duo a créé l’une des meilleures défenses de la LCF.

Le secondeur Simoni Lawrence est un candidat au titre de joueur défensif par excellence, l’investissement envers Dylan Wynn rapporte des dividendes, et la tertiaire est encore une fois l’une des plus difficiles de la Ligue à battre par la passe.

Mais les apports de Steinauer ne se font pas ressentir qu’en défense : l’entraîneur-chef a été capable de bien préparer tous les joueurs de sa formation, qu’ils évoluent en défense, en attaque ou sur les unités spéciales.

Quand l’un des meilleurs entraîneurs offensifs de la Ligue, June Jones, a quitté l’équipe, Steinauer a procédé à ce qui pourrait s’avérer la meilleure embauche d’entraîneur de la saison morte en rapatriant Tommy Condell au sein de la famille des Ticats.

Condell avait été un excellent coordonnateur offensif à Hamilton; il avait notamment guidé Zach Collaros au rang de quart-arrière d’élite grâce à d’excellentes saisons 2014 et 2015.

Quand les Ticats ont eu besoin d’un entraîneur pour poursuivre le développement de Masoli, ils ont frappé un coup de circuit en embauchant Condell. Puis, quand Masoli est tombé au combat, Dane Evans a brillamment pris la relève.

Evans était prêt, et il est depuis devenu le quart-arrière auquel les dirigeants des Ticats rêvaient lorsqu’ils ont procédé à son embauche vers la fin de la saison 2017.

Et Evans a livré la marchandise et est en train de créer une petite controverse chez les quarts du club, une controverse que l’équipe sera heureuse de traiter en décembre si Evans est en mesure de la mener vers une conquête de la Coupe Grey, un championnat attendu par l’organisation depuis leur dernier triomphe en 1999.

Evans a immédiatement développé une bonne cohésion avec Brandon Banks. Bralon Addison et lui sont aussi devenus un duo redoutable. Marcus Tucker est un receveur encore légèrement sous-estimé, mais qui a rendu de fiers services aux Ticats, qui ont été privés de Luke Tasker pendant près de la moitié de la campagne.

Le receveur Bralon Addison gagne des verges après l’attrapé lors d’un match contre les Stampeders de Calgary (Geoff Robins/LCF.ca)

Compte tenu des tous les obstacles auxquels ils ont été confrontés en 2019, les Ticats avaient besoin de leaders, et il est évident que, de haut en bas de l’organisation, ils ont trouvé les bonnes personnes pour s’assurer que le parcours se déroule sans trop d’embuches, malgré les blessures et les changements.

Si vous avez encore des doutes envers les Ticats, nous serions heureux de vous entendre. Puisque jusqu’à présent, ils se sont moqués de tous ceux qui ont douté d’eux cette saison.

Cependant, restez à l’affut.

Quelqu’un, quelque part, en mont de la finale de l’Est du 17 novembre prochain, dira que les Ticats « n’ont pas joué de matchs aux enjeux importants depuis près d’un mois et qu’ils ne seront pas en mesure d’égaler l’intensité de l’équipe qui aura gagné la demi-finale de l’Est la semaine précédente. »

Mais ce serait tout à fait logique pour une équipe qui a rencontré son lot de sceptiques depuis le début de la saison 2019.

D’après un article de Jamie Nye publié sur CFL.ca.