30 octobre 2019

Joueur par excellence de la LCF : « Speedy B » est sur la bonne voie

CFL.ca

TORONTO – Plusieurs joueurs sont à considérer pour le titre de joueur par excellence de la Ligue canadienne de football (LCF), en 2019. Attardons-nous sur la candidature du receveur des Tiger-Cats de Hamilton, Brandon Banks.

Lui qui a connu la meilleure performance de sa carrière – 201 verges et trois touchés —, la semaine dernière, contre les Alouettes de Montréal, tout en atteignant le plateau des 1550 verges de gains sur des réceptions, en 2019 – aussi la meilleure performance de sa carrière -, Banks est en bonne posture dans la course au titre de joueur par excellence de la LCF.

Les astres doivent être alignés pour qu’un receveur remporte ce prix prestigieux. Premièrement, il doit accomplir quelque chose d’exceptionnel. Une saison de plus de 1000 verges de gains aidera certainement.

Mais il en faut plus…


 
Chad Owens a été le dernier receveur/retourneur à remporter ce titre. C’était en 2012. Cette année-là, il a mené son équipe au chapitre des attrapés et des verges de gains (94-1328), des verges de gains sur des retours de botté (2510) et il avait établi un record de la LCF pour les verges de gains au total en une saison (3863).

En 2006, Geroy Simon a cumulé 1856 verges de gains et il a égalé un record de la LCF avec 11 matchs de 100 verges de gains sur des réceptions en une saison. Milt Stegall a remporté le titre de joueur par excellence en 2002 avec 1896 verges de gains sur des réceptions, en plus d’établir un record de la LCF avec 23 touchés en une saison.

Owens, Simon et Stegall sont les seuls receveurs à avoir remporté ce titre lors du présent siècle. Seulement huit l’ont remporté depuis la création du prix, en 1953 – le premier receveur à réussir l’exploit a été Garney Henley des Ticats en 1972.

Banks mérite de rejoindre ce groupe élite, cette année.

Il a été un élément clé des succès des Ticats, au cours des deux dernières saisons. Il a raté un match en 2019 et sa formation a subi l’un de ses trois revers de l’année. Son absence a été ressentie l’an dernier également, lui qui s’était cassé la clavicule, le 19 octobre 2018, ratant par la suite le reste de la saison. Les Ticats avaient revendiqué une fiche de 2-4 sans lui et avaient été démolis par le ROUGE et NOIR d’Ottawa, au cours de la finale de l’Est.

En plus de son plus haut total en carrière au chapitre des verges de gains sur des réceptions, Banks a été une bougie d’allumage sur les unités spéciales. Il a retourné deux bottés de précision ratés, pour des touchés, cette saison, lui qui en a marqué cinq de la sorte, en carrière – un record de la LCF.

Tout au long de la saison, nous avons pu constater que lorsque les Ticats avaient besoin d’un gros jeu, Banks trouvait la façon de leur donner. Il joue comme un géant, bien qu’il soit souvent le plus petit joueur sur le terrain. Nous l’observons depuis les sept dernières saisons, en oubliant presque qu’il mesure cinq pieds, sept pouces et qu’il pèse 150 livres.

Avec ça en tête, pensons à tous les plaqués qu’il a esquivés sur les retours de bottés. Pensons aussi à toutes ses feintes qu’il effectue lorsqu’il court avec des jambes qui semblent parfois plus longues que lui. Son triomphe sur le terrain va contre toutes les lois de la physique et son succès agit comme un miracle.

JOUEURS À CONSIDÉRER

Bien sûr, ils ont fait partie de deux des pires formations de la Ligue, en 2019. Mais jetons-y tout de même un coup d’œil.

Derel Walker, Toronto – Il a déçu cette saison – 65 réceptions pour des gains de 1040 verges et six touchés —, mais Derel Walker a été le meilleur joueur des Argos, lors d’une saison désastreuse. Il n’a pas été assez ciblé par ses quarts, en début de saison, lui qui n’a cumulé que 139 verges de gains en seulement 13 passes vers lui, au cours des trois premiers matchs de la campagne 2019. Mais il a tout de même été en mesure de démontrer ce dont il était capable lorsque son quart lui lançait le ballon. Il a été ciblé plus de 13 fois dans un match, et ce, seulement à deux reprises, mais il a explosé lors de ces deux rencontres. Il a cumulé 188 verges de gains et deux touchés, au cours de la plus grande victoire des Argos, cette année – contre Winnipeg, lors de la semaine 5. Il a connu sa meilleure performance de la saison, lors de l’affrontement classique de la fête du Travail, contre les Ticats – 203 verges de gains. Il aura 29 ans, au début de la saison 2020. Sera-t-il de retour à Toronto? Préférera-t-il aller voir ailleurs? À suivre…

Avery Williams, Ottawa – L’une des grandes raisons des insuccès du ROUGE et NOIR, cette saison, a été les blessures. Tellement, que Williams a été nommé joueur par excellence du ROUGE et NOIR, alors qu’il est sur la liste des joueurs blessés pour six matchs. Avant sa blessure, Williams avait amélioré sa fiche depuis son incroyable saison recrue. Il était deuxième de la LCF au chapitre des plaqués défensifs (69) et il avait réussi un sac du quart, en plus de provoquer un échappé. Il est tombé au combat, lors de la semaine 13. L’avenir est prometteur pour l’athlète de 25 ans, originaire de Baltimore.

Petit résumé… Trevor Harris, Cody Fajardo et Vernon Adams Jr. sont les seuls quarts à avoir été nommés joueurs par excellence de leurs équipes respectives. La Colombie-Britannique et Calgary ont choisi un receveur en Bryan Burnham et Reggie Begelton. Willie Jefferson des Bombers et Williams du ROUGE et NOIR ont été les seuls joueurs défensifs choisis pour cet honneur.

Burnham, Begelton, Fajardo, Banks et Adams Jr. ont tous été des choix unanimes.

D’après un article de Chris O’Leary, paru sur CFL.ca