6 novembre 2019

Qui ressent la pression en vue des demi-finales de division?

THE CANADIAN PRESS/John Woods

TORONTO – Lors des matchs éliminatoires, c’est le temps de déterminer qui est le plus fort et quelle équipe est la plus solide. C’est le moment d’effacer les mauvaises performances de la saison régulière et de recommencer à neuf, en vue de la conquête de la 107e Coupe Grey.

La pression sera à son comble. Mais qui la ressentira davantage?

8. Bo Levi Mitchell, QA, Calgary

Saviez-vous que Michell avait lancé plus d’interceptions (7) que de passes de touché (6), lors de ses nombreuses participations au match de la Coupe Grey? Mais c’est pas mal tout en ce qui concerne ce grand joueur de football. De plus, il termine la première année de son contrat de quatre saisons avec les Stamps. Il n’y aura donc pas de stresse de perte d’emploi dans son cas. La chose à surveiller chez lui, c’est que Calgary lui en demandera beaucoup, lors des éliminatoires. À moins que l’attaque au sol se réveille à temps…

7. Khari Jones, Entraîneur-chef, Montréal

C’est l’entraîneur-chef le plus en vue dans la LCF, en ce moment. Les Alouettes étaient un réel fouillis, au cours des quatre dernières saisons, revendiquant une piètre fiche de 21-51. Au début de la saison 2019, tout le monde prévoyait une autre année de misère pour les Als, avec le congédiement de Mike Sherman, tout de suite après le camp d’entraînement, le départ du DG Kavis Reed un mois plus tard et la vente éminente de l’équipe. De plus, le poste de quart-arrière était toujours vacant. Il est difficile de remporter des matchs dans cette Ligue, lorsque votre équipe est dans un tel état.

Mais Jones a su redonner de l’espoir à cette organisation et à ses partisans, à l’aide, entre autres, de sa passion pour ce sport, de son intelligence et de son nouveau quart partant Vernon Adams Jr., lui qui a connu une saison incroyable. Maintenant, la question se pose. Est-ce que les Alouettes pourront poursuivre sur leur lancée, lors des éliminatoires? À suivre…

 

6. Dave Dickenson, Entraîneur-chef, Calgary

Tout est une question de stabilité. Lorsque vous travaillez pour une organisation aussi intelligente et bien structurée que celle des Stampeders de Calgary, vous n’êtes pas censé être inquiet de quelques départs ou de quelques blessures que ce soit. Le gagnant du titre d’entraîneur-chef de l’année en 2016 et le champion de la dernière Coupe Grey détient un contrat avec les Stamps qui le mènera jusqu’à la fin de la saison 2020. Sa fiche en carrière en saison régulière est phénoménale et il a permis aux Stamps de remporter 12 victoires en 2019, et ce, bien qu’il ait perdu les services de Alex Singleton, Micah Johnson, Ja’Gared Davis, Ciante Evans et Jameer Thurman, lors de la saison morte. Sans compter tous les demis offensifs possibles – blessures, blessures et encore des blessures —, lors de la présente saison.

5. Vernon Adams Jr., QA, Montréal

À partir de cette position, la pression monte d’un cran. Adams a réellement ressuscité sa carrière qui semblait n’aller nulle part. À la suite de nombreux arrêts dans plusieurs équipes de la LCF, au cours des trois dernières saisons et après s’être fait tasser par Manziel l’an dernier, Adams n’était même pas le partant au début de la présente campagne. Vous souvenez-vous de Antonio Pipkin? Depuis la semaine 1, lorsque Adams est venu en relève à Pipkin (blessé), le petit, — mais non moins grandiose — quart des Alouettes a plus que livré la marchandise. Il a cumulé une fiche de presque 4000 verges de gains par la passe et il a orchestré moult remontées spectaculaires menant à des victoires dramatiques, cette saison (Calgary et Winnipeg).

Mais une piètre performance contre les Eskimos, ce dimanche, lors de la demi-finale de l’Est pourrait entacher une incroyable saison 2019. Ce n’est pas juste, mais si le dernier souvenir de cette campagne est un match rempli d’erreurs et de revirements, il y aura un goût amer dans la bouche des partisans, au cours de la saison morte.

4. Mike O’Shea, Entraîneur-chef, Winnipeg

O’Shea est un gagnant dans cette Ligue, lui qui a mené sa formation à quatre saisons consécutives avec au moins 10 victoires, dans la toujours très compétitive division Ouest. Il a apporté de la stabilité et de la créativité aux Blue Bombers de Winnipeg. Mais sa fiche en matchs éliminatoires est de 1-3 et il n’a pas de contrat, à la suite de la présente saison. À un certain point, pour être considéré comme un excellent entraîneur-chef, ne faut-il pas remporter la Coupe Grey? Bien sûr, les trois défaites son survenues contre l’incroyable Jonathon Jennings de 2016, Mike Reilly et Bo Levi Mitchell, deux quarts qui n’ont plus besoin de présentations. La pression sera à son comble pour la légende et l’héritage de O’Shea, cette année.

 

3. Trevor Harris, QA, Edmonton

Comment se fait-il qu’un joueur qui est sous contrat jusqu’en 2020 et qui maintient une moyenne de 4500 verges de gains aériens depuis les trois dernières saisons – 68 touchés et seulement 28 interceptions — soit sous pression cette saison? Harris a tout de même besoin de démontrer qu’il est plus qu’un athlète capable de vous faire atteindre la première place de votre ligue au Jeu Fantasy.

La plus belle victoire de Harris et des Esks cette saison fut contre les Alouettes, lors de la semaine 1, par la marque de 32-25. Mais bien des choses ont changé depuis. Oui, Harris avait lancé six passes de touché, au cours de la finale de l’Est 2018, contre les Ticats. Mais il faut aussi donner du crédit aux jeux spectaculaires de Greg Ellingson et de Diontae Spencer, à l’époque. Harris a tant de talent, mais est-il l’homme des grandes occasions?

2. Zach Collaros, QA, Winnipeg

Une victoire contre Calgary lors de la demi-finale de l’Ouest, dimanche prochain, pourrait prouver que son plus récent triomphe contre ces mêmes Stamps, lors de la semaine 20, par la marque de 29-28, n’était pas un hasard ou tout simplement de la chance. Nous pourrions, à ce moment, affirmer que Collaros est bel et bien de retour. Collaros sera un joueur autonome à la fin de la saison 2019 et il voudra prouver aux Bombers qu’il est l’homme de la situation et qu’il pourrait remplacer Matt Nichols au poste de quart-arrière partant, lors de la saison 2020. Et même si les Bombers décident de faire confiance à Nichols, l’an prochain, une bonne performance de Collaros, cette semaine, pourrait lui permettre de décrocher un emploi ailleurs.

 

1. Jason Maas, Entraîneur-chef, Edmonton

Maas est sous contrat, en vue de la saison prochaine, mais 2019 est la deuxième saison décevante d’affilée pour les Eskimos. Maas a tout de même eu le luxe d’avoir Mike Reilly en santé pour 18 matchs en 2018 et Trevor Harris pour 13 duels en 2019. Malgré tout, la fiche des Esks au cours de cette période a été de 17-19. Plusieurs pourraient douter de la stratégie d’avoir reposé Harris, Greg Ellingson et Ricky Collins Jr., lors de la semaine 21, et ce, surtout si Edmonton ne performe pas contre Montréal, ce dimanche. Et n’oublions pas que sa formation a mené la Ligue au chapitre des pénalités, cette saison. Une dure défaite contre les Alouettes et les rumeurs de changement de garde à Edmonton sortiront de tous bords tous côtés.

D’après un article de Matthew Cauz, paru sur CFL.ca