14 novembre 2019

Bombers : Pour Collaros, le changement est devenu une norme

BlueBombers.com

WINNIPEG – La Ligue canadienne de football (LCF) est une ligue où les revirements de situations sont fréquents. La saison de Zach Collaros ne devrait donc pas être une surprise.

Mais lorsque nous le voyons en chaire et en os, debout devant le panneau des mêlées de presse, lui qui aura besoin d’une victoire contre la meilleure équipe de la division Ouest afin d’atteindre le match de la Coupe Grey, la surprise se matérialise. Mais…

« Ce genre de chose arrive », dit Collaros.

« S’il y a une chose que j’ai apprise dans cette Ligue, c’est que les choses changent à vue d’œil. »

À la suite de cette saison, Collaros pourrait fort bien donner des conférences TED au sujet de la gestion du changement en milieu professionnel.

Il a amorcé la saison 2019 dans l’uniforme des Riders lors de la semaine 1, pour ensuite être placé sur la liste des blessés pour six matchs. Il s’est fait échanger aux Argos, pour terminer la campagne à Winnipeg. Et lorsque Chris Streveler a subi une blessure au pied le 19 octobre dernier contre Calgary, Collaros a fait son entrée. Le début de sa belle histoire avec les Bombers…


 
Collaros et les Blue Bombers espèrent ne pas être rendus au dernier chapitre, qu’il y en aura un autre à écrire dimanche prochain, lors de la finale de l’Ouest, à Regina. Cela fera 39 jours qu’il est un Bomber lorsqu’il reviendra à la case départ de 2019, lui qui affrontera les Roughriders, avec la possibilité d’accéder au match de la 107e Coupe Grey.

Sans doute la plus féroce des rivalités de l’histoire de la LCF, la partie de dimanche sera le premier duel entre ces deux formations en finale de section, depuis 1972.

Les statistiques de Collaros n’ont pas nécessairement été impressionnantes face aux Stamps, la semaine dernière – 11-en-21, pour 193 verges de gains —, mais il s’est occupé du ballon glacé par la température froide de Calgary. Sa passe de touché de 71 verges à Darvin Adams, tôt au quatrième quart, a changé le cours du match pour les Bombers, qui ont blanchi les Stampeders 27-0, en deuxième demie.

Streveler a joué un grand rôle dans cette victoire, amassant 82 verges de gains et un touché, en 13 courses. Les quarts des Bombers sont un monstre à deux têtes, avec les jambes de Streveler et le bras de Collaros. Un hybride qui fait des dommages.

« C’est assurément difficile pour les défenses adverses », dit Collaros.

« Ça permet à notre attaque de diversifier les jeux, avec la menace qu’apporte Chris. Je suis certain que les coordonnateurs défensifs adverses se prennent la tête à la vue de ce défi. Il a vraiment un talent spécial. C’est un joueur robuste à souhait. »

Mercredi dernier, lorsqu’il parlait aux journalistes, Collaros ne pouvait pas dire ce que la victoire aux dépens de Calgary signifiait pour Winnipeg, puisqu’il n’en était pas certain. Ça ne fait pas assez longtemps qu’il porte l’uniforme des Bombers. Il a admis qu’il travaillait toujours sur le « timing » avec ses coéquipiers. Mais, selon lui, le rythme s’améliore de jour en jour.

« C’est l’aspect le plus difficile de ma saison. Je suis allé dans différents endroits qui ont tous des plans de match et des cadences différentes. Une constante adaptation pour moi », dit-il.

« Pas évident du tout. »


 
Collaros tente souvent de ne pas parler de choses controversées, lors de ses entrevues. Lorsqu’il a été échangé aux Argos, il ne voulait pas entrer dans les détails sur les méfaits qui s’étaient produits en Saskatchewan. Que la confiance de l’organisation des Riders en Fajardo l’a sûrement sorti de Regina.

Lui qui a amorcé, dimanche dernier, son premier match éliminatoire depuis la finale de l’Est en 2014, Collaros a admis qu’il y avait quelque chose de spécial dans le fait de revenir en Saskatchewan, cette semaine. Mais son coéquipier Willie Jefferson a apporté plus de détails sur ses propos.

« C’est vraiment spécial. Ce sera un gros match pour lui », dit Jefferson.

« Connaissant Zach, je sais qu’il dira qu’il ne se soucie de rien. Il sera concentré sur ce match et sur ce qu’il devra faire pour l’emporter. »

« Ce n’est pas personnel et égoïste pour lui. C’est une aventure d’équipe. »

Alors que ce chapitre de l’histoire des Bombers est déjà très bon, il pourrait devenir encore meilleur. Si les Bombers et les Tiger-Cats gagnent leurs finales de division respectives, ce dimanche, Collaros pourrait affronter l’équipe qui lui a permis d’amorcer sa carrière – et qui l’a échangé deux ans et demi plus tard —, lors du match de la Coupe Grey, le 24 novembre prochain, à Calgary.

Jefferson s’est mis à rire, pensant à toutes ces possibilités.

« C’est seulement dans la LCF où vous pouvez être le partant pour une formation en début de saison, être échangé et échangé à nouveau à l’équipe contre qui vous avez joué lors de la demi-finale de l’Ouest de l’an dernier. »

« Seulement dans cette Ligue. »

D’après un article de Chris O’Leary, paru sur CFL.ca