15 novembre 2019

La défense des Esks devra contenir Brandon Banks

Walter Tychnowicz/CFL.ca

EDMONTON – Il y a des choses qui sont plus faciles à dire qu’à faire. Comme perdre 10 livres ou couper dans notre consommation Netflix.

Ou dire que les Eskimos d’Edmonton devront contenir Brandon Banks s’ils espèrent sortir de Hamilton avec la victoire, dimanche prochain.

« On ne peut pas seulement en parler », dit le demi de coin des Esks Josh Johnson. « Il faut le faire. »

« Brandon Banks est LEUR joueur. C’est à ce joueur-là que les Ticats veulent donner le ballon, mais nous tenterons de limiter ses succès. »

Banks, le finaliste de l’Est pour le titre de joueur par excellence de la LCF, a mené la Ligue avec 112 attrapés, pour des gains de 1550 verges et 13 touchés, au cours de la saison régulière 2019. Ses 657 verges de gains après les réceptions constituent le meilleur résultat parmi les receveurs du circuit Ambrosie.

Au cours des deux victoires de saison régulière aux dépens des Esks, Banks a cumulé un total de 13 réceptions pour des gains de 153 verges et deux touchés.

À seulement cinq pieds, sept pouces et 150 livres, Banks n’a peut-être pas le physique de l’emploi, mais il est rapide et intelligent.

« Il aime ralentir le jeu », dit Johnson. « Il court vers toi et lorsqu’il voit que tu es à sa merci, il explose et s’enfuit à toute vitesse. Il a un excellent rythme. Et il est un joueur très agressif lorsqu’il veut le ballon. »

Stopper Banks signifie de lui enlever du temps et de l’espace de manœuvre. Le rendre inconfortable.


 
« Il faut lui montrer une présence physique, il faut être littéralement dans son chemin », dit Johnson. « Il faut le faire changer d’idée et de direction. »

« Il faut lui faire faire des choses dans lesquelles il est inconfortable, le faire travailler durement lors de ses tracés. »

Alors que la défense des Esks se concentrera sur Banks, elle ne devra pas oublier les autres receveurs des Tiger-Cats. Bralon Addison a cumulé 1236 verges de gains et sept touchés. Jaelon Acklin a amassé plus de 700 verges, alors que Marcus Tucker et Luke Tasker sont capables de changer l’allure d’un match.

« Si on ne se concentre que sur un gars, on aura des problèmes », dit Johnson. « Nous ne nous soucions pas que de Banks. Nous devons nous soucier de toute l’équipe. »

« Cette formation peut nous avoir sur plusieurs plans. Elle vous fait croire beaucoup de choses. Il faudra être intelligent. Tout le monde devra faire son travail. »

Johnson a réussi trois interceptions contre les Alouettes de Montréal, la semaine dernière, dans la victoire des Esks par la marque de 37-29, lors de la demi-finale de l’Est. Il est devenu le premier joueur à effectuer trois interceptions au cours d’un match éliminatoire, depuis Darrell Moir des Argos, en 1986.

En 17 matchs, cette saison, le joueur de cinq pieds, 10 pouces et 200 livres, originaire de Dade City, en Floride, a cumulé 43 plaqués défensifs, deux interceptions et un sac du quart.

Johnson s’était entendu avec les Esks comme joueur autonome, en mai dernier, lui qui a joué neuf matchs avec Hamilton, l’an dernier. Il partage donc tout ce qu’il sait de l’attaque des Ticats avec ses coéquipiers.

« Je connais les gars contre qui je vais jouer, dimanche. Je comprends ce qu’ils aiment faire », dit-il. « Les Ticats utilisent bien les joueurs à la bonne position et ils les mettent dans de bonnes situations. »

« Ils placeront Banks dans la bonne situation pour lui donner le ballon, ou ils le placeront dans une autre position, juste pour déjouer l’adversaire. »

Johnson faisait donc partie de la formation des Ticats qui a perdu la demi-finale de l’Est de 2018 par la marque de 46-27, aux mains du ROUGE et NOIR d’Ottawa. Les émotions suivant ce cuisant revers l’ont aidé à se préparer pour cette année.

« Je comprends l’enjeu de la partie de dimanche », dit Johnson. « Subir la défaite amène de l’amertume. À ce moment, on ne fait que penser à la prochaine saison. »

Trevor Harris était le quart-arrière du ROUGE et NOIR, l’an dernier. Harris, lui qui a signé un contrat en tant que joueur autonome avec les Eskimos, n’a pas enlevé les souvenirs de ses six passes de touchés de la tête de Johnson.

« Faites-moi confiance, nous en parlons toujours », dit Johnson, en riant. « Il me taquine souvent avec ça.»

Le gagnant de la finale de l’Est se mesurera soit aux Blue Bombers de Winnipeg ou aux Roughriders de la Saskatchewan, au cours du match de la 107e Coupe Grey, le 24 novembre prochain, à Calgary.

Dimanche, les Ticats seront les favoris pour l’emporter. La fiche de 15-3 de Hamilton a été la meilleure du circuit, cette saison. De plus, la troupe d’Orlondo Steinauer est invaincue à domicile en 2019.

Les Ticats ont mené la Ligue au chapitre des points marqués (551) et des points accordés (344) – la première fois qu’une formation réussit cet exploit depuis 1964 —, en plus de mener au chapitre des verges de gains aériens (5639).

Hamilton est aussi une équipe résiliente. Les Tiger-Cats ont remporté quatre de leurs cinq matchs où ils tiraient de l’arrière à la mi-temps.

Edmonton a terminé la saison régulière avec un dossier de 8-10 dans l’Ouest et les Esks tenteront de devenir la première formation à se qualifier pour le match de la Coupe Grey, via la règle du croisement.

« Je connais les gars contre qui je vais jouer, dimanche. Je comprends ce qu’ils aiment faire. »

– Josh Johnson

La défense des Esks a été la meilleure de la LCF contre la passe, n’accordant qu’une moyenne de 222,9 verges de gains par match. De plus, elle a terminé au troisième rang au chapitre des points accordés (400) et à égalité avec la Saskatchewan pour ce qui est des sacs du quart (56).

Johnson dit que les Eskimos sont des outsiders qui devront être pris très au sérieux.

« Tout le monde dit que ça ne se peut pas », dit-il. « Mais nous croyons en nos chances. »

« Nous voulons simplement créer la surprise. Nous voulons démontrer à tout le monde qui nous sommes vraiment. »

D’après un article de Jim Morris, paru sur CFL.ca