Après deux victoires sur la route, les Bombers sont à Calgary

CALGARY – Tout de suite après les Ticats, les Blue Bombers de Winnipeg se sont déposés à « Cow Town », communément appelé Calgary.

Il n’y a pas à dire, cette formation winnipegoise a surmonté l’adversité. Après avoir amorcé la saison en lion, elle a trébuché lorsque Matt Nichols a dû mettre fin à son année 2019. Chris Streveler est venu en relève, mais ce dernier semblait manquer de constance comme partant. À la date limite des transactions, Zach Collaros se joint donc aux Bombers et remporte ses trois premiers départs avec sa nouvelle équipe.

Calgary, Calgary et la Saskatchewan. Les deux dernières victoires de ce trio de triomphes sont survenues lors des éliminatoires de la 107e Coupe Grey, sur la route de surcroît.

Un groupe résiliant ces Bombers.

« En faisant face à toute cette adversité, nous finissons par en apprendre beaucoup », dit l’entraîneur-chef Mike O’Shea. « La fin du dernier match a défini cette équipe. La dernière minute de la rencontre où nous pensions avoir remporté le match, avant de devoir défendre à nouveau et ainsi de suite. Ces moments bâtissent notre résilience. »

Et quelle fin de match ç’a été! Des arrêts coup sur coup à la porte des buts, contre le quart Cody Fajardo qui tentait de marquer un touché par la course. WOW!

Il est certain que la confiance de cette formation est à son plus haut.

Le quart des Bombers Zach Collaros est heureux de l’occasion qui s’est présentée à lui, cette saison à Winnipeg (Johany Jutras/CFL.ca).

Beaucoup de joueurs des Ticats connaissent le quart Zach Collaros, lui qui a été le pivot à Hamilton de 2014 à 2017. De Tommy Condell — maintenant le coordonnateur offensif des Tiger-Cats — à Luke Tasker, le vétéran receveur.

Une certaine fraternité se dégagera certainement, en vue de l’affrontement de dimanche prochain. Mais lorsque le botté d’envoi sera effectué, il n’y aura plus d’amis sur le terrain. Surtout que Collaros ne se voyait certainement pas être là, ce mardi, à répondre à nos questions.

« Ç’a été une drôle d’année, je dois l’avouer », dit Collaros. « Mais je suis très reconnaissant de l’occasion qui s’est offerte à moi à Winnipeg. Je suis très excité face à la semaine qui s’en vient. Je vais certainement savourer tous les moments. »

Le message des vétérans

Chez les Bombers également il y a de jeunes joueurs qui n’ont jamais foulé le terrain, lors d’un match de la Coupe Grey. Mais certains gars dans le vestiaire y sont déjà parvenus. Le message de ceux-ci doit donc se faire entendre.

Et qui de mieux que le secondeur Adam Bighill pour apaiser tous les soucis de ses cadets.

« Je leur dis simplement que nous ne sommes pas ici par hasard », dit Bighill. « Nous avons bien évolué ensemble en tant qu’équipe, tout au long de l’année. Nous avons travaillé d’arrache-pied chaque semaine, afin de nous préparer à gagner. »

« Vous ne remportez pas le duel le jour du match, vous remportez le duel au cours des jours 1, 2, 3 et 4 de préparation avant le match ultime. »

« Bref, il n’y a plus rien après cette semaine que nous allons vivre. Il faudra donc puiser dans toute cette énergie que nous avons, en vue d’être prêt pour le match de dimanche. Nous sommes encore sur la route, ici à Calgary, à passer du temps ensemble, à tenter de continuer à nous comprendre et à comprendre notre adversaire. »

Bighill n’est pas là pour plaisanter, à l’image de l’excellente défense des Bombers, qui a terminé la saison régulière avec 23 échappés provoqués et 78 passes rabattues, des sommets dans la LCF.

Le travail, le travail et encore le travail.

« En faisant face à toute cette adversité, nous finissons par en apprendre beaucoup. »

– Mike O’Shea

Si vous avez lu nos chroniques hebdomadaires sur le LCF.ca, depuis le début des éliminatoires de la 107e Coupe Grey, vous aurez pu constater que nous avons parlé des cartes cachées, ces joueurs qui ne sont pas constamment impliqués dans tous les jeux, mais qui, lorsqu’ils le sont, peuvent changer l’allure d’une rencontre en un clin d’œil.

C’est le cas du receveur/demi offensif Nic Demski. L’athlète originaire de Winnipeg peut, à tout moment, être une menace dans les zones profondes ou bien réussir un jeu explosif par la course.

Et il est heureux d’être parvenu à cette semaine intense qu’est la semaine de la Coupe Grey.

« C’est fou », dit-il. « Mais je ne réalise pas encore que j’y suis. Je viens de sortir de l’avion et j’ai dormi tout le long du trajet. J’ai donc très hâte d’arriver à l’hôtel, de démarrer les festivités et de me préparer pour le match de dimanche. »

Une autre approche par rapport à son coéquipier Bighill, mais parions que Demski sera tout aussi concentré à l’idée de remporter la rencontre de dimanche prochain.

« Bien sûr il y aura des distractions », poursuit Demski. « Mais il faut trouver le moyen de ne pas faire de folies. Il faut réaliser pourquoi nous sommes ici et à quel point il est difficile de se rendre à ce stade-ci de la compétition. Pour ne pas gâcher le moment. »

« J’essaie de contrôler mes émotions et de rester concentré sur l’objectif ultime : la coupe Grey. »

Voilà une très belle façon de voir les choses.

Allez Nic, au boulot! M. Bighill t’attendra de pied ferme, dès le jour 1.