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21 novembre 2019

Il ne sera pas de la 107e Coupe Grey, mais Thomas Erlington est fier de son équipe

La Presse Canadienne

CALGARY – Les Tiger-Cats en sont à leur jour 2 de préparation en vue de la 107e Coupe Grey, présentée par Shaw qui aura lieu ce dimanche, au McMahon Stadium.

Mais avant toute chose, les joueurs des Ticats étaient conviés à la journée des médias, une journée décontractée qui permet à tous les journalistes et autres chaînes télévisées de recueillir les commentaires des athlètes.

J’ai eu la chance de croiser le demi offensif des Ticats et Montréalais d’origine, Sean Thomas Erlington.

Il faut se rappeler que l’explosif porteur de ballon s’est blessé au genou gauche, lors de la semaine 4, contre les Alouettes de Montréal, au stade Percival-Molson. Il avait dû quitter la rencontre.

Ça été frustrant pour lui puisqu’il connaissait un début de saison du tonnerre et avait remporté le poste de partant dans le champ arrière.

En effet, en quatre matchs en 2019, il a cumulé 224 verges en 33 courses, en plus de capter 11 passes pour des gains de 193 verges.

Mais voilà que soudainement, il était sur la liste des joueurs blessés pour six matchs.

Reviendra-t-il bientôt?

« Je suis tout près d’où que je voulais être pour pouvoir jouer », dit Sean Thomas Erlington. « Mais je ne pense pas que ça va pouvoir se faire maintenant. »


 
Aucune chance donc de le voir jouer dimanche prochain?

« J’ai fait mon deuil, si on veut », dit Thomas Erlington. « J’ai essayé quelques fois de me pousser au maximum pour essayer de revenir plus tôt et d’être des matchs éliminatoires, afin de peut-être jouer la finale de l’Est ou peut-être même la Coupe Grey. »

« Il y a eu quelques tests sur mes ischio-jambiers pour voir la différence de force entre les deux. Ce n’était juste pas où ça devait être et je me suis donc dit bon, je ne peux rien y faire. »

« Je suis ici pour encourager les gars et je suis aussi ici pour savourer tous les moments. »

Oh qu’il aurait été bien de revoir l’ancien des Carabins de l’Université de Montréal sur le terrain cette année et surtout cette semaine, contre les Blue Bombers de Winnipeg. Mais il est vrai que pour un athlète professionnel, surtout âgé de 27 ans, il faut penser à l’avenir. Thomas Erlington a certainement plusieurs bonnes saisons devant lui.

« On me disait après la chirurgie que ça me prendrait à peu près quatre mois », dit-il. « Quatre à cinq mois; tout dépendait de la convalescence, mais ce n’est pas arrivé. »

Sean Thomas Erlington a tout de même pu constater toute la résilience dont son équipe a fait preuve durant la saison. En plus de perdre leur demi offensif partant, les Ticats ont perdu leur quart-arrière partant Jeremiah Masoli. Malgré tout, Hamilton a terminé avec la meilleure fiche de la LCF (15-3), a été invaincue à domicile et participera au match de la 107e Coupe Grey.

Mince consolation pour le joueur de cinq pieds, neuf pouces et 217 livres, mais tout de même…

« Honnêtement, je n’aurais pas pu m’imaginer ça », dit Thomas Erlington. « Immense résilience de cette équipe. Je savais tout de même qu’à la suite de ma blessure, l’équipe allait bien faire. Mais quand Masoli s’est blessé, c’est là que j’ai commencé à douter. »

« Mais ils ont prouvé le contraire. Ils ont prouvé à tout le monde le contraire. »

« Je suis ici pour encourager les gars et je suis aussi ici pour savourer tous les moments. »

– Sean Thomas Erlington 

Lorsque Thomas Erlington est tombé au combat, les Ticats n’ont jamais désigné un autre demi offensif partant. Ils ont plutôt opté pour un comité de plusieurs athlètes pour patrouiller dans le champ arrière.

Anthony Coombs, Jackson Bennett, Maleek Irons, Cameron Marshall et, un peu plus tard dans la saison, Tyrell Sutton ont tous porté le ballon. Et n’oublions pas le quart spécialiste des courts gains David Watford – lui qui s’est amené avec l’équipe lorsque Masoli a su qu’il ne reviendrait pas de l’année — qui rend de précieux services aux Ticats.

Et ç’a plutôt bien fonctionné puisque la formation ontarienne a terminé au quatrième rang de la Ligue avec 1808 verges de gains par la course et elle a marqué 20 touchés au sol, pour prendre le quatrième rang également.

« C’était dans la stratégie (d’utiliser un groupe de porteurs de ballon) », dit Thomas Erlington. « On s’était entendu que le travail allait être divisé entre plusieurs porteurs et que chacun allait avoir un rôle spécifique à jouer et qu’ensemble on allait réussir à faire de gros jeux. »

Le match ultime

Tout au long de la semaine, plusieurs spéculeront sur le dénouement de la partie du 24 novembre prochain. Nous nous demandons tous quel genre de match ce sera. Un duel défensif, un festival offensif, une kermesse d’erreurs, un match dominé par les unités spéciales?

Bref, tout peut arriver.

« Ce sera un match qui se jouera sûrement en défense, des deux côtés », se risque Thomas Erlington. « Et comment la défense d’une équipe répondra à l’attaque de l’adversaire. »

« Il faudra aussi éviter les revirements. Et défensivement, il faudra être en mesure de seulement leur donner de courts gains et tenter d’éviter les longs jeux. »