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23 novembre 2019

La globalisation de la LCF au cœur du bilan du commissaire

Johany Jutras/LCF.ca

CALGARY – L’an dernier, à pareille date, à Edmonton, le commissaire de la Ligue canadienne de football (LCF) Randy Ambrosie avait été rejoint devant les médias nationaux par son nouveau partenaire, la Liga de Futbol Americano (LFA) du Mexique.

Ce vendredi, Ambrosie a montré à quel point les choses peuvent changer en seulement une année, alors qu’il a partagé la scène avec des représentants de 11 autres associations de football internationales.

« Nous ne sommes plus la plus petite ligue entre les deux », a dit Ambrosie, au début de son allocution. « Nous sommes plutôt la deuxième plus imposante parmi plusieurs. Habituez-vous à cela. »

Ambrosie a aussi parlé de l’envers de la médaille de cette alliance historique et de sa vision de la LCF 2.0. Celle-ci donne également la chance à des joueurs canadiens de poursuivre leur carrière de football ailleurs dans le monde.

En effet, 25 Canadiens ont récemment été repêchés dans la LFA et auront donc l’occasion de jouer au Mexique en 2020.

« Nous voulons faire grandir notre sport. Jouer au football et être un joueur de football canadien ne doit pas nécessairement mener qu’à la LCF. Il faut que ce soit plus que ça. »

Le commissaire de la LCF voit le travail du projet de la LCF 2.0 comme une ouverture sur le monde. Il voit maintenant la LCF comme la plus grande Ligue mondiale sur le globe.

« Cette saison, nous avions neuf joueurs mondiaux sur les formations actives de la LCF et deux postes par équipe sur les formations d’entraînement, ce qui donne un total de 27 (à travers la Ligue) », a-t-il dit.

« La saison prochaine, ce sera deux postes sur la formation active et trois sur la formation d’entraînement. Ce qui fait 45 joueurs mondiaux dans la LCF. Nous serons vraiment la plus grande ligue mondiale sur le globe. »

(Johany Jutras/CFL.ca)

Voici quelques autres points clés abordés lors de son bilan de saison, vendredi matin :

Les équipes à vendre

Le sujet de la vente des Lions de la Colombie-Britannique et des Alouettes de Montréal est apparu assez rapidement dans les discussions.

Pour ce qui est des Lions, Ambrosie a dit que le propriétaire David Bradley et le président Rick LeLacheur, ont demandé l’aide du commissaire afin de trouver un nouveau propriétaire à la formation de la Colombie-Britannique.

Ambrosie a aussi ajouté que le succès que les Alouettes ont connu cette année a fait avancer le processus d’achat de la franchise plus rapidement. La demi-finale de l’Est à Montréal a presque fait salle comble et la formation montréalaise a été revitalisée par la venue du nouvel entraîneur-chef Khari Jones et par l’émergence du quart Vernon Adams Jr.

Il a expliqué qu’il travaillait avec un groupe qui préférait garder l’anonymat tant et aussi longtemps que la transaction n’était pas finalisée.

Le dossier Halifax

Le projet de faire en sorte que Halifax devienne le 10e marché de la LCF est intrinsèquement lié à la construction d’un nouveau stade dans la capitale de la Nouvelle-Écosse, a dit Ambrosie.

« Nous sommes confiants de voir le dossier du stade se faire approuver. Par la suite, nous poserons les jalons de notre plan d’affaires. Et le tout sera fait en collaboration avec Schooner Sports and Entertainment. »

« Par la suite, nous partagerons le projet avec les gouverneurs de la Ligue. Il est difficile de bâtir un plan d’affaires, alors que nous ne savons pas à quoi ressemblera le futur stade. Ce stade est tout de même le centre de notre modèle d’affaires, de notre projet. »

À la suite du succès de l’événement Touché Atlantique à Moncton, en août dernier, Ambrosie a affirmé qu’il aimerait que la LCF soit plus présente dans les provinces atlantiques.

« Nous devrions être plus présents dans le Canada atlantique, puisque les partisans de football y sont nombreux et très enthousiastes. »

(Johany Jutras/CFL.ca)

Test antidopage et le processus de vote pour le Gala de la LCF

La violation par Andrew Harris de la politique contre le dopage de la LCF/AJLCF a créé beaucoup de remous à Winnipeg cette année et, aussi, d’un océan à l’autre.

Ce genre d’événement, pour un joueur de la trempe de Harris, n’est pas habituel. Alors que Harris a contesté le résultat de son test, affirmant qu’il ne savait pas qu’il avait pris la substance illégale en question, il a été suspendu pour deux matchs. Le demi offensif canadien a tout de même terminé la saison au premier rang de la Ligue au chapitre des verges de gains au sol, et ce, pour la troisième année de suite.

Lors d’une saison dite « normale », il aurait certainement été considéré pour le prix du joueur canadien par excellence – qu’il a remporté en 2017 – et peut-être même pour le prix du joueur par excellence de la LCF.

Voilà où ça s’est compliqué.

Les prix de joueurs par excellence sont attribués par un panel d’électeurs composé des membres de l’Association des chroniqueurs de football du Canada (ACFC) des neuf marchés de la LCF, d’un chapitre national de l’ACFC et des entraîneurs-chefs de la LCF. Mais Harris n’a pas reçu assez de votes locaux pour être un finaliste dans sa propre formation, ce qui l’a éliminé de toutes autres considérations dans ce processus.

Tout comme les médias, les partisans étaient divisés sur le sujet. Harris a ses partisans et ses détracteurs.

Ambrosie s’est fait demander si, à l’avenir, il ne pourrait pas y avoir un règlement qui évacue tous joueurs qui violent la politique de dopage de la LCF/AJLCF, du processus d’attribution des votes des prix d’excellences.

« Honnêtement, je n’avais pas pensé à cela. Nous n’y avions pas pensé », a dit Ambrosie. « Nous devrons en discuter avec les joueurs lors de la saison morte. »

« Ceci dit, j’ai très hâte de voir jouer Andrew, lors du match de la Coupe Grey, ce dimanche. Mais assurément, nous aurons cette discussion avec les joueurs dans les semaines à venir. »

D’après un article de Chris O’Leary, paru sur CFL.ca