30 novembre 2019

Holley a fait ses preuves dès sa première saison avec les Stamps

Stampeders.com

CALGARY – Le secondeur des Stampeders de Calgary Nate Holley se souvient-il d’un de ses plaqués? De la sensation que ça lui a procurée? De la tournure du match après celui-ci?

« Un seul plaqué? » Le joueur d’impact des Stamps a considéré la question pendant un moment. « Je me souviens de ce plaqué sur John White, lors de notre dernier match contre la Colombie-Britannique. »

« Je me souviens avoir réussi quelques bons plaqués ce soir-là. Un lors du botté d’envoi. Et un autre sur le numéro 21, Brandon Rutley. »

« Mais celui sur White, dans le champ arrière… Ç’a vraiment été un bon coup… » Holley sourit comme un chat qui pense à sa gamelle remplie de lait. « C’est comme ça que ça doit se passer. »

Puisque cette entrevue a été réalisée lors du Gala 2019 de la LCF, lors de la semaine de 107e Coupe Grey, Holley a ensuite regardé son prix de recrue par excellence qu’il venait de remporter.

« Ce trophée me donne une bonne sensation. »

Cette soirée-là, Holley a rejoint un illustre groupe des Stamps qui a remporté les mêmes honneurs à son entrée dans la Ligue : DaVaris Daniels, Brett Jones, Nik Lewis, Kelvin Anderson et Harold Hallman.

« Être éloigné du football pendant trois ans, ne pas être sur la formation active pour les deux premières années… J’ai vraiment apprécié toutes les répétitions que j’ai pu avoir durant la dernière saison », se rappelle Holley. « Parce que je savais que je n’en avais pas eu la chance, lors des deux dernières années. »

« J’étais fatigué, mais je me disais que je me reposerais plus tard. La saison morte est faite pour ça, non? »

« Cette appréciation de tous les moments passés sur le terrain m’a permis d’être bon et performant dès le début de l’année. »

Dans la salle, le père de Holley, Paul, était présent, tout comme sa sœur Randi.

Et, bien sûr, toujours dans ses pensées, sa mère, elle qui s’en est allée peu de temps après que Nate ait terminé le secondaire.

« Tout ce que je fais c’est pour que ma mère soit fière de moi », a dit Holley. « Elle m’inspire à être un homme bon, on bon joueur de football et un bon mari. »

« Lorsque quelque chose comme ce que j’ai vécu ce soir arrive, ça me rappelle que je dois beaucoup de mon succès à ma mère et à mon père. Et à ma famille en général. Elle m’a formé… »

Et sa famille était heureuse pour lui.

« Nous sommes tellement fiers de lui », a dit Paul. « Nous savions qu’il en était capable. Nous avons toujours cru en lui. Nous le regardons jouer depuis qu’il a huit ans. Il a tellement bien évolué. »

« Il adore Calgary. L’équipe l’a bien accueilli. Il s’est fait des amis. Il s’y sent chez lui. »

Selon sa sœur Randi, le style combatif de Holley vient de sa rivalité avec son frère jumeau Nick, un demi offensif et un coéquipier pendant son football universitaire à Kent State.

Nate Holley est la recrue par excellence de la LCF en 2019 (Dave Chidley/CFL.ca).

« Depuis qu’ils sont tout petits, ils sont si compétitifs », dit Randi. « Que ce soit une course pour rejoindre l’autobus scolaire ou pour se rendre au réfrigérateur… »

« Tout dans notre famille était une compétition. Et ils adoraient le football depuis le début. Leur rivalité a vraiment façonné leurs carrières et leurs styles de jeux. »

« Ni Nate, ni Nick ne sont les plus costauds, mais ils ont du cœur à l’ouvrage », dit Paul. « Ils n’abandonnent jamais. »

Cette ténacité explique la patience qu’a dû avoir Holley avant de pouvoir se rendre sur la scène du gala afin de récupérer son trophée. Il a amorcé la saison sur les unités spéciales et il effectuait quelques présences comme secondeur lorsqu’on lui demandait. Mais lorsque Cory Greenwood s’est blessé, Wynton McManis est allé au centre de la ligne et Holley a pu prendre la relève.

Bien qu’il n’ait amorcé que huit matchs, il a terminé au troisième rang de son équipe avec 78 plaqués défensifs. En ajoutant ses 22 plaqués sur les unités spéciales, Holley a effectué 107 jeux défensifs, prenant ainsi le deuxième rang de la LCF à ce chapitre.

« C’est très facile et agréable de le diriger », dit le coordonnateur défensif des Stamps Brent Monson. « Il a tout fait correctement avant de se rendre où il est maintenant. »

« Depuis le camp d’entraînement, nous demandons un maximum d’effort. »

« Nous avions une ceinture qui soulignait l’effort d’un gars, lors d’une journée. Eh bien, j’aurais pu lui donner tous les deux jours. »

« Il est très concentré. Sur le terrain. Dans les réunions. À l’entraînement. Une machine à plaqués avec énormément de vitesse. »

« Il est aussi bon que n’importe qui dans cette ligue. »

« C’est très facile et agréable de le diriger. Il a tout fait correctement avant de se rendre où il est maintenant. »

– Le coordonnateur défensif des Stamps Brent Monson

Holley a certainement excellé en peu de temps, cette saison.

« Lorsqu’on m’a demandé de prendre le taureau par les cornes, j’étais prêt. Je me suis préparé de cette façon toute ma vie. »

« Je crois que j’en ai bien profité cette saison. »

« Je suis très fier de moi. »

Mais son futur demeure tout de même incertain.

« Je prends ça au jour le jour. Je profite de tous les moments », dit Holley.

« Je ne sais pas ce qui se passera pour la suite des choses, mais ce que je sais assurément c’est que peu importe où je jouerai, dès que je mettrai le pied sur le terrain, ce sera la meilleure version de moi-même que les gens verront. »

D’après un article paru sur CFL.ca