30 novembre 2019

La résilience de Harris et des Bombers a payé

La Presse Canadienne

WINNIPEG – Le mot « résilience » résume à merveille la saison, les matchs éliminatoires et la victoire des Blue Bombers de Winnipeg, lors de la 107e Coupe Grey, présentée par Shaw, le 24 novembre dernier.

Et le visage de cette résilience, le meneur de cette époustouflante fin de saison, est bel et bien le demi offensif Andrew Harris, lui qui a permis aux Bombers de remporter la coupe Grey après une disette de presque 30 ans.

Même avant la victoire des Bombers aux dépens des Tiger-Cats de Hamilton, Harris et Jermarcus Hardrick étaient ceux qui encourageaient le plus leurs coéquipiers en sautant sur le terrain du McMahon Stadium, agitant les drapeaux winnipegois, arborant le traditionnel « W ».

Harris a montré ses émotions, lui qui empressait la foule de les encourager, tout en dansant sur les lignes de côté, et ce, durant tout le match. Nous connaissons la suite : Harris a cumulé 134 verges de gains et un touché en 18 courses, tout en captant cinq passes pour des gains de 35 verges et un touché.

Et il est devenu le premier joueur de la LCF à remporter les deux honneurs individuels lors du match de la Coupe Grey : joueur par excellence et joueur canadien par excellence.


 
« Lors de l’échauffement, je sentais que ça allait être une bonne soirée et je suis allé voir ma ligne offensive, comme je le fais toujours », a dit Harris. « Dès le début du match, nous avons dominé. »

« Lorsque je suis au sommet de ma forme, la ligne offensive l’est également et les receveurs effectuent les blocs nécessaires. »

Harris a dû en endurer beaucoup cette saison, comme en témoigne sa suspension de deux matchs et tous les commentaires négatifs qui ont découlé de cette fâcheuse situation.

Mais comme il le fait toujours, il a transformé sa colère en énergie dévastatrice sur le terrain et a ainsi anéanti les Ticats presque à lui seul.

« Il y avait beaucoup d’attention et d’énergie négative autour de moi, cette saison », a dit Harris. « Et de pouvoir accomplir tout ça, lors de la Coupe Grey… Je dédie mon succès à tous ceux qui ont écrit des articles sur mon dos, en 2019… »

« Je voulais jouer mon meilleur match de la saison et c’est ce que j’ai fait. »


 
Harris a maintenant participé à deux matchs de la Coupe Grey, remportant les deux rencontres, tout en récoltant trois prix individuels, lors de cette séquence, lui qui a remporté le match ultime avec les Lions de la Colombie-Britannique en 2011 – il a été nommé joueur canadien par excellence lors de ce duel.

Mais ramener la coupe Grey dans sa ville natale n’a pas de prix.

« C’est fou! Cette ville est passionnée des Bombers », a dit Harris. « Nos partisans étaient assoiffés de victoire et ils le voulaient ce trophée, ce championnat. »

« La sensation que j’ai est indescriptible. C’est un rêve devenu réalité. »

Nous pourrions aussi parler d’un autre winnipegois d’origine, Nic Demski, lui qui a poursuivi sur sa lancée en matchs éliminatoires, alors qu’il a amassé 22 verges de gains en une course et 45 verges de gains en quatre réceptions, le 24 novembre dernier.

Andrew Harris court avec le ballon et se défait d’un plaqué de Simoni Lawrence (CFL.ca).

« Je voulais gagner pour ma ville », a dit Demski. « C’était ma motivation. Ce n’était pas pour moi. Cette victoire est pour toute l’organisation, la ville de Winnipeg et mes coéquipiers. »

« C’est une sensation incroyable. Remporter la Coupe Grey après toutes ces années de disette… Et avec ce groupe de gars… »

Il y avait aussi Thomas Miles, un produit de l’école Churchill High School, tout comme Demski et Geoff Gray – qui n’a pas joué – de l’Université du Manitoba.

« Je n’ai plus de larmes », a dit Miles. « J’ai pleuré pendant 10 minutes après ce match. Je suis vidé. »

C’est drôle parce que chaque fois que les joueurs sont interviewés après ce genre de victoire, tout le monde dit que c’est indescriptible… Mais c’est vrai. C’est le seul mot qui me vient en tête. C’est aussi incroyable! »

« C’est le point culminant de tout le travail effectué par Mike O’Shea et les adjoints depuis le début de la reconstruction de l’équipe en 2014. Avec O’Shea à la barre de l’équipe, nous n’avons jamais douté. Nous y avons toujours cru. En nous. En l’organisation. Nous avons toujours cru en nos chances de l’emporter. »

« C’est très spécial parce que je sais ce que ça représente pour Winnipeg et pour les partisans des Bombers. Pour ma famille qui est détentrice d’un abonnement de saison depuis des décennies. De pouvoir ramener la coupe chez nous, chez eux… C’est juste… Wow! »

D’après un article de Ed Tait, paru sur CFL.ca