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1 décembre 2019

Lions : La motivation n’est pas un problème pour White

La Presse Canadienne

VANCOUVER – Il a franchi le cap des 1000 verges au sol pour la première fois de sa carrière, il a pris le troisième rang de son club, derrière Bryan Burnham et Ryan Lankford, en ce qui a trait aux verges à partir de la ligne de mêlée (1345), et, en compagnie de Branon Rutley, il a ajouté un élément de robustesse à l’attaque au sol des Lions, quelque chose qui avait manqué à la formation de la Colombie-Britannique au cours des dernières campagnes.

Toutefois, la journée où il a signé une prolongation de contrat afin de demeurer avec les Lions en 2020, John White IV a voulu mettre une chose au clair : il est loin d’être satisfait. Après tout, qui le serait à la suite d’une saison de 5-13, une fiche l’obligeant à rater les éliminatoires pour la toute première fois de sa carrière.

« C’est réellement tout ce dont à quoi je pense », a dit White. « L’an prochain, les choses ne se dérouleront assurément pas comme elles se sont déroulées cette année. Nous allons établir de nouveaux standards, et nous allons faire savoir à tous les nouveaux joueurs qu’ils doivent les atteindre. »

La chance de faire partie d’un club souhaitant rapidement redresser la barre n’était que l’un des facteurs qui ont motivé sa décision de signer immédiatement un nouveau contrat et de ne même pas penser à tester le marché des joueurs autonomes. La continuité était un autre facteur important pour l’ancien joueur étoile de l’Université de l’Utah. Notamment le retour du directeur général Ed Hervey.

« J’étais heureux de revenir dans une équipe au sein de laquelle plusieurs choses allaient bien, bien que notre fiche en dise le contraire. Les Lions sont simplement une excellente organisation, et le fait que Ed me soutienne est toujours agréable », a -t-il dit. « Il m’a amené à Edmonton et nous sommes toujours restés en contact, même après mon départ d’Edmonton. Il a toujours montré beaucoup de foi et de confiance en mes capacités. Pourquoi ne pas rester avec quelqu’un comme ça? »

« La production que nous avons obtenue de John cette année est exactement la raison pour laquelle nous l’avons mis sous contrat en février dernier », a dit Hervey. « Sa capacité à courir avec le ballon, combinée à sa fluidité comme receveur, a été un facteur important de notre attaque cette année. »

White et Hervey se sont côtoyés avec les Eskimos de 2013 à 2016. Une rupture du tendon d’Achilles a empêché le demi offensif de prendre part à la conquête de la Coupe Grey d’Edmonton en 2015, et son désir de mettre la main sur l’emblématique trophée alors qu’il est en uniforme sera une autre source de motivation pour lui cette année. Il a aussi fait partie de la formation des Tiger-Cats de Hamilton ayant baissé pavillon lors de la finale de l’Est en 2018. Une autre chose qui le préoccupe, alors qu’il s’apprête à entamer une autre série intense d’entraînements hors-saison, c’est qu’il veut montrer ce qu’il peut faire pour un nouvel entraîneur-chef, un individu qu’Hervey souhaite embaucher au cours des prochaines semaines. Dans l’ensemble, l’approche restera la même.

« Évidemment, il y a des choses que je veux prouver à moi-même », a dit White à propos de l’importance de démontrer ce dont il est capable à son nouveau groupe d’entraîneur. « Les entraîneurs sont une chose, mais, de mon côté, je veux faire en sorte que je sois de nouveau sur la voie pour devenir un joueur encore plus talentueux pour les années à venir. »

Avant que son programme d’entraînement ne devienne réellement intense, il prendra quelques jours de plus pour reposer son corps après une longue saison. Il en profitera pour jouer le rôle de père à domicile pour John V, son fils d’un an, et pour London, sa fille de cinq ans. Son épouse Mariah, une thérapeute qui travaille avec des enfants ayant des besoins spéciaux, vit avec leurs deux petits à Long Beach, en Californie, toute l’année, et le moment est venu pour papa de tirer le meilleur parti de ce temps de qualité.

« Les 44 dernières verges (pour atteindre le plateau des 1000 verges) lors de notre dernier match cette saison ont réellement laissé des traces sur mon corps », a dit White. « Passer du temps avec mes enfants est agréable. Après six mois d’absence, je suis passé à côté de nombreux moments clés avec mes enfants. Je suis pas mal occupé à jouer mon rôle de père, mais je n’ai pas à me plaindre. Ils me motivent. »

Nous n’avions pas le choix de demander à White si John V portait des ballons et brisait des plaqués à la maison.

« Il sera probablement un joueur de ligne défensive, puisqu’il dépasser les courbes de poids pour son âge », a dit White en riant. « Je ne le vois pas porter le ballon. Je le vois plutôt l’arracher des mains de ses adversaires, en défense. »

Au cours des dernières saisons mortes, White a aussi travaillé avec son père, John III, au sein de sa fructueuse entreprise de plomberie.

« J’aime beaucoup ça. C’est une leçon d’humilité », a dit White. « C’est un travail très technique et qui demande beaucoup de minutie. J’ai beaucoup de plaisir à travailler, mais le fait d’être avec mon père rend les choses encore plus agréables, puisque nous pouvons passer plus de temps ensemble. »

Nous savons maintenant d’où il tire son éthique de travail et son souci du détail. Les Lions avaient assurément ses points faibles en 2019, mais l’attaque au sol devrait être considérée comme l’une des forces du groupe qui se présentera à Kamloops dans seulement six mois.

Une autre saison de 1000 verges pour White, parsemée d’un peu de travail manuel, serait la cerise sur le gâteau en 2020.

D’après un article de Matt Baker publié sur BCLions.com.