1 décembre 2019

La saison morte débute pour O’Shea et les Blue Bombers

La Presse Canadienne

WINNIPEG – La liste des tâches à accomplir de Mike O’Shea est en constante évolution. Et comme c’est le cas pour tout entraîneur-chef de la Ligue canadienne de football (LCF), la longueur de cette liste semble rarement diminuer, voire jamais.

Mais le bon côté est le suivant : quand l’entraîneur-chef des Blue Bombers de Winnipeg a rencontré les membres des médias, vendredi dernier, devant une toile aux couleurs des champions de la 107e Coupe Grey, disons qu’il y avait une tout autre ambiance que l’habituel triste discours de fin de saison.

Toujours aussi radieux à la suite de la victoire de dimanche dernier contre les Tiger-Cats de Hamilton, sans oublier le défilé et les fêtes qui l’ont suivie, O’Shea a parlé pendant près de 20 minutes et a abordé bon nombre de sujets – certains qui s’estompent dans le rétroviseur et d’autres qui pointent à l’horizon.

Voici les faits saillants de la rencontre d’O’Shea avec les membres des médias :

À propos de son statut, et de son contrat venant à échéance :

« Je ne sais pas si j’ai déjà parlé de la situation d’un contrat devant les journalistes. Nous ne négocions pas sur la place publique ici. J’ai eu une bonne discussion cet avant-midi, et je vais m’en tenir à cela. »

Lorsqu’on lui a demandé à quel point il souhaitait être de retour à la barre des Bombers, O’Shea a ajouté :

« Nous venons tout juste de gagner la Coupe Grey, et nous comptons sur un bon groupe ici. Ce fut tout un périple de faire partie de ceci. Ç’a pris plus de temps que je l’aurais pensé, mais c’est agréable de faire partie de quelque chose que l’on a bâti. J’aime ça ici. »

Et à combien estimerait-il ses chances de signer un nouveau contrat avec les Bombers?

« C’est très élevé. »

Puis on a demandé à O’Shea ce qu’il aimait le plus de travailler au sein de l’organisation des Bombers.

« Le soutien a été vraiment bon. De haut en bas, il y a des personnes qui ont le succès de cette organisation réellement à cœur. Comme dans tout nouvel emploi, lorsque je suis arrivé ici, il y a certaines choses qui avaient toujours été faites de la même manière, et des personnes pour me rappeler : « Nous l’avons toujours fait comme ça ici. » Les personnes qui ont été ici, qui sont encore ici et qui sont parties d’ici disent que c’est une bonne organisation. Mais c’est vraiment une question de partir du début pour en avoir la validité… Est-ce ce qu’une bonne organisation fait? Nous avons réussi à le faire dans de nombreux domaines et nous cherchons toujours ces réponses. Nous sommes toujours à la recherche de moyens d’améliorer les choses pour les joueurs et pour l’organisation. »

À propos du coordonnateur offensif Paul LaPolice, dont le nom circule pour le poste d’entraîneur-chef à Edmonton ou à Ottawa :

« Son nom devrait faire partie des discussions. Il a été excellent. Il a réussi à modifier ses plans de match, à utiliser au mieux son talent et le talent de sa formation et à placer les joueurs dans de bonnes positions pour nous permettre de remporter des matchs et d’être très performants lors des éliminatoires et de la Coupe Grey. »

O’Shea a aussi tenu à souligner la sélection de jeux de LaPolice – et le travail de tout son personnel d’entraîneurs – pendant les éliminatoires.

« Je ne sais pas s’il a des regrets. Tout bon coordonnateur – en attaque, en défense ou sur les unités spéciales – tentera toujours de valider sa sélection de jeux après coup. Et je suis convaincu que la majorité de notre personnel n’aura pas trop de regrets considérant la manière dont se sont déroulés nos éliminatoires, et les jeux que nous avons exécutés. »

De plus, les Bombers risquent non seulement de perdre LaPolice et d’autres entraîneurs adjoints, mais aussi des employés du des départements de dépistage et de relations avec les joueurs. Danny McManus et Ted Goveia, les directeurs généraux adjoints, et Ryan Rigmaiden, le directeur du recrutement universitaire, ont tous été associés au poste vacant de directeur général chez les Alouettes de Montréal :

« Je pense que vous êtes naturellement attiré par les champions. Il y a une raison pour laquelle nous avons eu du succès : c’est parce que beaucoup de personnes travaillent très fort pour faire leur boulot et pour s’assurer qu’ils font de cette organisation un meilleur endroit. Des entraîneurs sont recherchés pour d’autres positions. Il y a des joueurs qui sont appelés et il y a des membres du personnel qui devraient être rencontrés pour remplir d’autres rôles et d’autres postes dans d’autres organisations. »

« Nous commençons à comprendre que c’est ce que les organisations traversent chaque année. Je suis sûr que Calgary a dû jongler avec cette situation chaque année. C’est positif. »

O’Shea a fait preuve de perspicacité lorsqu’on lui a demandé de comparer les différences entre cette équipe championne et certaines des autres pour lesquelles il a joué ou où il a été entraîneur dans le passé :

« La seule chose que j’ai remarquée, et j’en ai déjà parlé, c’est le déroulement de notre entraînement du troisième jour (vendredi de la Coupe Grey). Je ne me fie pas beaucoup au déroulement d’un entraînement pour deviner l’issue d’un match en temps normal. Si ça va vraiment bien, est-ce que ça veut dire que vous allez gagner? Et si ça ne va pas bien, est-ce que ça veut dire que vous allez aller perdre? Je ne sais donc pas pourquoi j’ai accordé autant d’importance à la séance d’entraînement du vendredi pendant la semaine de la Coupe Grey. »

« Mais quand quelqu’un vous demande comment vous saviez ce qui allait se passer ou comment vous saviez que vos joueurs étaient prêts, je me souviens de mes protégés qui s’entraînaient comme des animaux lors du troisième jour. C’était fou de regarder à quelle vitesse ils allaient, le rythme auquel ils s’entraînaient et la difficulté que nous avions de les contenir… Si vous pouvez vous fier à cela comme indicateur, vous aviez un bel exemple. J’ai vraiment aimé ça. Mais je me demandais aussi : « Est-ce une bonne chose ou pas? » C’était très chouette à voir. »

Et, enfin, voici ce qu’a dit O’Shea quand on lui a demandé son opinion sur la célébration sauvage de ses joueurs – en particulier Chris Streveler et Matt Nichols – qui a débuté tard dimanche dernier et qui a duré jusqu’au défilé de la Coupe Grey mardi :

« Ils travaillent tellement fort pendant la saison qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent selon moi. Moi aussi je voudrais porter un manteau de fourrure sans porter de chandail. »

D’après un article d’Ed Tait publié sur BlueBombers.com.