15 janvier 2020

Camp d’évaluation : Le Suédois William James attire l’attention

Jonas Domfors

NORRKÖPING – Lorsque le demi défensif suédois William James — lui qui a été sélectionné pour faire partie du camp d’évaluation de la Ligue canadienne de football (LCF) à Toronto, à la fin mars — a reçu une invitation afin de participer au camp d’évaluation de la Suède, il était très loin de son pays natal.

Il a reçu l’appel il y a de cela un mois, alors qu’il était sur une ferme à l’extérieur de Melbourne, en Australie. À ce moment-là, il entraînait des chevaux de course élites. Il ne jouait donc pas au football. Il avait passé la dernière saison à jouer au rugby avec les Marlins de Manly.

En d’autres termes, le football ne traversait plus son esprit. Inutile de vous dire qu’il a changé son fusil d’épaule.

« J’avais quitté mon pays pour l’Australie en décembre 2018, après avoir joué en Allemagne avec les Monarchs de Dresden », a dit James. « J’ai passé la saison a joué au rugby avec les Marlins et j’ai décroché un emploi pour travailler avec les chevaux. Le football semblait faire partie du passé. Tout a maintenant changé. »

James a entraîné des chevaux de course, à la suite d’une saison de rugby (William James).

Au cours du camp d’évaluation qui a eu lieu la fin de semaine dernière, à une heure et demie de Stockholm, en Suède, James a attiré l’attention du directeur du recrutement international de la LCF Greg Quick et du reste de l’équipe de la Ligue, lors des tests physiques.

Le produit de l’Université du Dakota du Nord s’est démarqué, non pas à cause de sa vitesse, mais pour l’ensemble de son œuvre. Bien que les temps de James n’étaient pas si bons, pour lui – il a couru le sprint 40 verges en 4,87 secondes —, il a effectué 16 séries de 225 livres à l’épreuve du développé couché et il a démontré une explosion qui a impressionné les recruteurs. Son expérience au football universitaire nord-américain paraissait énormément.

« Une chose qui a attiré notre attention a été son comportement », a dit Quick. « Il a été très concentré tout au long de l’évaluation. Sa constance au cours des tests nous a aussi marqués. Il a les habiletés pour jouer sur les unités spéciales, ce qui est si important dans la LCF. »

Selon Quick, son âge est aussi très important.

« Ce serait difficile de lancer un jeune athlète dans un camp d’entraînement de la LCF, avec un entraîneur qui pourrait être très dur avec lui. Avec l’âge et l’expérience de William, il pourra en prendre. »

James n’a su pour l’invitation au camp d’évaluation qu’il y a de cela un mois et il avait pensé ne pas y aller. Un bon ami et un ancien coéquipier – et, ironiquement, un des deux athlètes choisis au camp d’évaluation de la Finlande, une journée auparavant —, Micky Kyei, l’a convaincu d’y aller.

« Je pensais mettre un terme à ma carrière de football, mais j’ai finalement réalisé que c’était une belle occasion », a dit James. « Et Micky, avec qui j’ai joué en Allemagne pendant trois ans, m’avait demandé de lui concocter un programme d’entraînement. Tout se plaçait. »

James, qui a un père originaire de la Grande-Bretagne et une mère suédoise, a joué pour son club suédois, avant de vouloir tenter sa chance aux États-Unis. Il a envoyé quelques lettres à certaines écoles et le Dakota du Nord lui a permis d’accéder au programme américain. Après deux ans, il a obtenu une bourse.

William James transporte le ballon, alors qu’il évolue pour les Marlins de Manly.

Le joueur de cinq pieds, 11 pouces et 195 livres a cumulé 103 plaqués au cours de sa carrière avec les Fighting Hawks. Il a amorcé le tout au poste de maraudeur de façon sporadique, avant de se tailler une place plus régulière lors de sa dernière année.

Il a joué dans la Ligue élite allemande pour Dresden avant de partir pour l’Australie et de 2016 à 2018, il a amassé 313 plaqués. Pour un homme qui analysait ses options, sa sélection en vue du camp d’évaluation de la LCF à Toronto a changé sa vie.

« Je pensais laisser tomber le football et je planifiais mon après-carrière en tant qu’entraîneur personnel, à la suite de mon séjour en Australie », a dit James. « Tout a changé maintenant. »

James, lui qui a passé sept mois dans son pays d’origine – la Suède – au cours des huit dernières années, a maintenant neuf semaines afin de se préparer pour la prochaine grande aventure de sa vie.

D’après un article de Roger Kelly, paru sur CFL.ca