Camp d’évaluation mondial : Le SEC britannique Izinyon vit un rêve

BRISTOL – Lorsque le secondeur britannique David Izinyon a été avisé, à la fin du camp d’évaluation mondial de la Ligue canadienne de football (LCF), à Bristol, en Angleterre, qu’il irait à Toronto en mars prochain, il était bouche bée.

« Je me sens toujours comme dans un rêve », a-t-il dit. « Je suis tellement excité. J’ai très hâte d’y aller. »

Sous le regard attentif du chef des opérations financières et directeur des opérations football de la LCF Greg Dick, 19 athlètes ont participé à ce camp.

« David a super bien performé, et ce, dans des conditions qui étaient loin d’être optimales », a dit Dick. «Nous avons vu d’excellents athlètes et David s’est démarqué du lot. Il pourrait exceller tant sur les unités spéciales que sur la ligne défensive. »

Dick a aussi été impressionné par l’engagement et le sérieux de la démarche d’Izinyon.

« Il a embauché quelqu’un pour l’aider dans chacune des épreuves qu’il avait à passer. Il est vraiment déterminé. »

David Izinyon se prépare à participer à l’épreuve du un contre un, lors du camp d’évaluation mondial de la LCF, en Angleterre (Photo: Martin Preedy).

Le joueur de 26 ans, de six pieds, un pouce, 245 livres et originaire de Londres, a commencé sa vie, comme la majorité des jeunes Britanniques, en jouant au rugby. Mais vers la fin de son adolescence, il a participé à un essai de football à l’Université Surrey.

« J’ai commencé à étudier à l’Université Surrey, là où il y avait une équipe de football américain », a dit Izinyon. « Et cette équipe ouvrait ses portes au cours d’une journée afin que tous les gens intéressés puissent venir essayer le football. J’ai tout de suite aimé ça et j’ai finalement commencé à jouer pour les Stingers, pendant trois ans. »

À la fin de ses études, il a participé à un entraînement des Warriors de Londres, en 2014. Il a tout de suite attiré l’attention de l’entraîneur-chef Tony Allen, un ancien directeur du développement des joueurs de la NFL, en Europe. Ce dernier a bâti un excellent programme de football dans la British American Football Association Premiership et avec Izinyon, sa formation a remporté trois titres nationaux d’affilée, de 2014 à 2016.

Par la suite, il s’est joint aux Huskies de Hämeenlinna, en Finlande et il a passé deux ans à jouer pour les Griffins de Rostock, en Allemagne, dans la division GFL2. En 2018 et en 2019, il a récolté un total de 272 plaqués défensifs avec les Griffins, le troisième meilleur total de la ligue.

Il n’a pas encore pris sa décision en ce qui a trait à l’équipe dans laquelle il évoluera cette année. Ceci dépendra évidemment de ses résultats lors du prochain camp d’évaluation, à Toronto, en mars prochain.

Il y voit une motivation additionnelle, maintenant que Thiadric Hansen des Blue Bombers de Winnipeg a connu une première saison dans la LCF au-delà des attentes, remportant la coupe Grey en 2019.

« Lorsque j’ai entendu parler du repêchage, l’an dernier, j’ai commencé à suivre Hansen, puisque je le connaissais lorsque je jouais en Allemagne », a dit Izinyon. « Il nous a donné de l’espoir. Je me demandais si j’allais avoir la chance de faire la même chose et regardez-moi, maintenant! »

« Je ne peux pas encore croire que j’ai franchi la première étape de ce processus. »

Il connaissait un peu le football canadien, mais il a bien sûr fait ses devoirs.

« Je sais que le football canadien est différent avec le mouvement continu, les trois essais, les 12 joueurs et tout le reste », a dit Izinyon. « Et je sais que je devrai être dans la meilleure forme possible afin de pouvoir être de taille dans le football canadien, qui semble si rapide. »

Sans surprise, un de ses modèles à suivre est l’ancien joueur des Warriors de Londres Efe Obada, lui qui évolue maintenant pour les Panthers de la Caroline, dans la NFL. Izinyon ne demandait qu’à avoir une chance et maintenant, il l’a obtenue.

« Je veux vraiment pouvoir fouler un terrain de la LCF, travailler fort et avoir un impact. Je sais que je devrai être bien plus discipliné, mais je serai prêt, dès mon arrivée à Toronto. »

D’après un article de Roger Kelly, paru sur CFL.ca