Le retour de Jefferson maintient les Bombers dans les hautes sphères

WINNIPEG – Peut-être le savait-il… Peut-être que lorsque Willie Jefferson se tenait debout sur le terrain du McMahon Stadium à Calgary, lui qui était à ce moment un tout nouveau champion, arborant une ceinture de champion de lutte, sous une pluie de confettis blancs et jaunes, peut-être le savait-il qu’il était dans sa zone, avec tout ce dont il avait besoin.

Ce moment, ainsi que la parade qui a suivi quelques jours plus tard à Winnipeg, a sûrement donné à Jefferson tout ce dont il avait besoin afin de savoir à quoi son futur ressemblerait.

« Je voulais revenir là où tout avait commencé », a dit Jefferson, jeudi matin au IG Field.

Il a signé une entente de deux ans avec les Bombers, lundi dernier, à la suite d’une fin de semaine à se faire courtiser en Ontario, écoutant les offres des Argos et des Ticats.

« Vingt-neuf ans. La sécheresse a pris fin. Je voulais simplement poursuivre sur cette lancée », a dit Jefferson.

« Nous avons mis tant d’efforts l’an dernier, le processus de construction, des choses comme ça. Ça ne faisait aucun sens de partir. Je voyais les joueurs revenir et je me disais que nous pouvions faire exactement ce que nous avons fait l’an dernier. »


 
Marquer l’histoire peut faire pencher une décision, semble-t-il. Jefferson a admis en conférence de presse qu’il avait accepté un peu moins d’argent que les offres des Argos et des Ticats afin de demeurer à Winnipeg. Ç’a été l’histoire de l’entre-saison des Bombers. Plusieurs joueurs ont accepté de diminuer leur salaire afin de revenir à Winnipeg et défendre le titre.

« Je voulais prendre la bonne décision pour moi et ma famille et je sentais que la bonne décision était de revenir ici », a dit Jefferson.

Jefferson se remémore le temps où il était un joueur autonome, avant la saison 2019, lui qui quittait les Riders pour se joindre aux Bombers. Les Argos ont amené Jefferson et sa famille à une partie des Raptors et les Ticats avaient des graphiques de fait à son effigie en noir et jaune, pour ensuite lui faire visiter les installations. Mais lorsque vous avez connu une saison comme celle passée à Winnipeg l’an dernier, il est difficile de l’oublier.

« Le facteur décisionnel a été l’équipe, l’organisation et à quel point elles m’apprécient. », a dit Jefferson.

« Lorsque j’ai pris la décision de bouger l’an dernier, ce n’était pas vraiment à propos de l’argent. Je croyais que je serais payé à ma juste valeur et Winnipeg a facilité ma décision. »

« Ramené des gars comme Darvin (Adams), Stan (Stanley Bryant), Yosh (Jermarcus Hardrick). Et quand je pense à Jackson (Jeffcoat) et “coach” (Mike) O’Shea. Il fallait que je revienne. »


 
Les Bombers sont passés d’une bonne défense en 2018 à une excellente unité défensive en 2019, lorsque Jefferson s’est joint à la formation manitobaine. Si Jefferson avait décidé de quitter le navire, la défense aurait continué à être performante, mais le joueur de six pieds, sept pouces et 248 livres est quelqu’un qui peut changer l’allure d’un match à lui seul. Pour au moins les deux prochaines saisons, les Bombers feront partie de l’élite de la Ligue canadienne de football (LCF) en défense.

« Je suis à un moment dans ma vie où j’ai besoin de stabilité », a dit Jefferson.

« Ce nouveau contrat de deux ans démontre mon engagement envers l’équipe. »

Si les Bombers ont besoin d’une autre motivation comme la sécheresse de 29 ans, voici : Winnipeg n’a pas remporté deux matchs de la Coupe Grey de suite depuis 1961 et 1962. Une attente de 58 ans.

« Nous sommes prêts pour un autre championnat », a dit Jefferson.

« Avec Zach (Collaros) qui sera de retour et la ligne offensive qui est intacte, l’une des meilleures dans la Ligue, avec tous ces gars qui reviennent, nous serons difficiles à battre. Après ça, il y a moi, Jackson, Biggs (Adam Bighill), J.J. (Josh Johnson) qui débarque d’Edmonton, toutes les autres acquisitions qui s’en viennent, le repêchage, le camp d’entraînement… Je crois que nous pouvons remporter le championnat encore une fois en 2020. »

Il a analysé ses options, mais lundi dernier, Jefferson a pris une décision et cettedite décision, il l’avait en tête depuis fort longtemps.

D’après un article de Chris O’Leary, paru sur CFL.ca