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9 mars 2020

Carabins : bien représentés au camp d’évaluation de la LCF, à Montréal

James Hajjar

MONTRÉAL – Le vendredi 13 mars prochain aura lieu le camp d’évaluation régional de la Ligue canadienne de football (LCF), à Baie-D’Urfé, dans l’agglomération de Montréal.

Un grand nombre de joueurs universitaires qui n’ont pas déjà été invités au camp d’évaluation national de la LCF, présenté par New Era – qui aura lieu à Toronto, à la fin du mois –, auront la chance de faire tourner les têtes.

Au cours de cette journée d’évaluation, plusieurs des meilleurs athlètes de football universitaire de l’Est du pays se feront évalués à l’aide d’une série d’épreuves, testant leur vitesse, leur endurance, leur intelligence, leur éthique de travail et leur détermination. Les objectifs? Impressionner les recruteurs et faire ses valises pour la Ville reine.

Le joueur de ligne défensive Félix Pelletier a travaillé fort pour atteindre ses objectifs (James Hajjar).

Quelques joueurs des Carabins de l’Université de Montréal font partie de ce groupe. En effet, les joueurs de ligne défensive Félix Pelletier et Benoît Marion, ainsi que le joueur de ligne offensive François Bessette se préparent depuis des mois afin d’être fins prêts pour vendredi prochain.

Ils ont remporté tous les trois la Coupe Dunsmore en 2019 – le championnat du RSEQ —, en plus d’avoir été des finalistes de la dernière finale de la Coupe Vanier, que les Carabins ont échappée aux mains des Dinos de l’Université de Calgary par la marque de 27-13.

« Ça fait trois mois que je m’entraîne intensément, à raison de cinq à six entraînements par semaine et je me sens prêt pour ce camp », a dit Pelletier, originaire de Québec. « C’est une très grande préparation. »

En effet…

« J’ai hâte, ça fait assez longtemps que je me prépare, que je pense à ce moment-là », a pour sa part ajouté Marion. « Ç’a toujours été dans ma tête, depuis que j’évolue avec les Carabins, d’avoir l’occasion de montrer mes qualités athlétiques et mon talent, au cours d’un camp d’évaluation. »

« Depuis le début de la saison dernière, je n’ai pas arrêté de m’entraîner », explique Bessette. « C’est un but que j’ai toujours eu en tête, de jouer chez les professionnels… Surtout dans la LCF. Et lorsque j’ai un but en tête, je ne l’ai pas ailleurs », a-t-il renchéri, en riant.

Et les gars sont assez confiants en leurs chances d’être invités au camp national à Toronto, du 26 au 28 mars prochain.

« Il va y avoir plein d’autres bons athlètes là-bas, mais je vais miser sur ma vitesse », dit Marion. « Ç’a toujours été quelque chose qui m’a aidé à l’Université de Montréal. Et malgré ma grandeur et mon poids, j’ose croire que je me déplace assez bien », a poursuivi l’athlète de six pieds, cinq pouces, 250 livres et originaire de Montréal. « J’ai beaucoup travaillé là-dessus cet hiver. Alors mon approche pour vendredi, c’est d’aller montrer aux recruteurs que je bouge bien et que je cours vite, et ce, malgré ma taille. »

« Ce serait vraiment une belle récompense si j’ai la chance d’aller au camp national à Toronto. »

« Je suis conscient du talent qui sera présent au camp de vendredi », acquiesce Bessette, six pieds, un pouce, 288 livres et originaire de la métropole québécoise. « Mais je crois que je vais être capable de compétitionner. Et je crois aussi qu’avec tous mes entraînements et mon parcours avec les Carabins, j’arrive avec un très bon bagage. J’ai le couteau entre les dents. »

Le joueur de ligne défensive Benoît Marion voudra prouver à tout le monde qu’il est capable de jouer sur les unités spéciales (James Hajjar).

Si vous êtes des amateurs de football, vous savez que ce sport est souvent considéré comme le sport d’équipe par excellence. Nous entendons souvent les joueurs dire qu’ils ne seraient pas là où ils sont sans l’aide de leurs coéquipiers. Alors, dans ce genre d’exercice, c’est-à-dire les camps d’évaluation, là où on évalue l’individu, quel sera le plus gros défi?

« C’est mentalement », a dit Pelletier, six pieds et 260 livres, lui qui a cumulé 15 plaqués solos et 2,5 sacs au cours de sa dernière année avec les Carabins. « C’est de gérer ton stress, de gérer tes émotions. Il faut donner notre 100 % peu importe ce qui va arriver. C’est sûr qu’il va peut-être y avoir des moments difficiles, mais il faut vraiment contrôler son état mental. »

« Il faut que tu sois capable de démontrer que tu es constant partout », a quant à lui expliqué Marion. «Que tu n’es pas juste rapide en ligne droite ou en déplacements latéraux, que tu n’es pas juste fort lors de l’épreuve du développé couché. Il faut donc que tu démontres que tu es un athlète assez complet. Être capable de remporter les épreuves à un contre un va aussi être très important. »

« Et dans mon cas, il n’y a pas beaucoup de monde qui pense que je peux jouer sur les unités spéciales », poursuit Marion, lui qui a réussi 16 plaqués solos et six sacs du quart en 2019. « C’est un de mes objectifs vendredi de montrer qu’avec la longueur de mes bras, ma vitesse et mon gabarit, je suis capable de défendre sur les bottés de dégagement, de bloquer et de plaquer. »

Pour François Bessette, lui qui est un joueur de ligne à l’attaque, l’approche sera différente.

« Moi, je suis un gars de ligne offensive », a expliqué Bessette. « Je vais sûrement être plus avantagé dans les tests de force, comme l’épreuve du développé couché. Je vais donc tenter d’exceller à ce niveau. J’ai toujours été bon dans ce genre d’exercice. »

« C’est sûr que pour de gros bonshommes comme nous, c’est peut-être plus dur de faire tous ces tests de vitesse, mais je crois tout de même être en mesure de mettre de bons chiffres sur la table. »

Le repêchage et les Alouettes de Montréal

Les camps d’évaluation régionaux et le camp d’évaluation national ne sont que d’autres occasions de démontrer qu’en tant que joueur de football, tu as ce qu’il faut afin d’évoluer dans la LCF.

Et comme tout joueur universitaire, les gars des Carabins voudront entendre leurs noms, lors du repêchage de la LCF, le 30 avril prochain.

Mais est-ce qu’ils veulent être sélectionnés par une équipe en particulier? La réponse est unanime, les joueurs des Carabins iront là où on voudra bien leur donner une chance.

« C’est sûr que l’idéal serait que je me retrouve le moins loin possible de la maison », a dit Pelletier. « Mais avoir l’occasion de jouer dans la LCF, ce n’est pas tout le monde qui peut y arriver. Honnêtement, peu importe l’équipe… Mais bon, l’idéal serait d’être proche de ma famille, mais d’être sélectionné est ce qui compte le plus. »

En tant que joueur de ligne offensive canadien, François Bessette sera-t-il avantagé lors du prochain repêchage de la LCF? (James Hajjar)

Même son de cloche pour Benoît Marion.

« C’est sûr qu’il y a toujours des préférences, mais n’importe quelle occasion que je vais avoir, je vais être extrêmement heureux et fier », a-t-il dit. « Ça ne me dérange pas d’aller dans une autre ville ou de rester chez moi. Je veux juste avoir la chance de me faire valoir. Mon objectif c’est d’atteindre les rangs professionnels, c’est quelque chose auquel je pense depuis mon tout jeune âge. »

Et les Alouettes? Le nouveau directeur général des Oiseaux Danny Maciocia a été le grand architecte du programme universitaire de football des Carabins. N’importe quel de ses anciens joueurs seraient certainement ravis d’aller jouer pour lui dans les rangs professionnels.

« C’est sûr que ce serait quelque chose de spécial, mais je n’ai absolument aucune attente par rapport à ça », a dit Marion. « Le fait qu’il ait été mon entraîneur pendant quatre ans ne changera pas son processus de repêchage, les besoins qu’il a identifiés et quels joueurs il veut allez chercher. »

« Ce serait spécial de jouer pour ma ville natale, proche de mes amis et de ma famille, mais peu importe l’équipe qui va me choisir, je vais être super content et je serai prêt à travailler fort et à m’améliorer chaque jour. »

Bessette aimerait aussi être sélectionné par les Alouettes, l’équipe qu’il a vu jouer en grandissant et en évoluant dans le sport du football. Mais il serait heureux d’être sélectionné, point.

De plus, avec le ratio de joueurs canadiens que toutes les équipes doivent respecter dans la LCF, les DG sélectionneront souvent beaucoup de joueurs de ligne offensive lors du repêchage. Bessette croit qu’il pourrait être avantagé, mais il ne se fait pas d’idées non plus.

« J’aime croire que je serai avantagé », a dit Bessette. « Il n’y a aucune garantie là-dessus, mais il y a beaucoup d’anciens joueurs qui m’ont parlé de ça. C’est sûr que ça améliore mes chances, mais il faut tout de même que je me présente là-bas, au camp, et que je performe à la hauteur des rangs professionnels. »

« Je suis un gars de Montréal, j’ai grandi en regardant jouer les Alouettes. Anthony Calvillo faisait partie de mon groupe d’entraîneurs (avec les Carabins). Ç’a toujours été un rêve de petit gars de jouer à Montréal, alors si j’en ai la chance, je pourrai aussi dire mission accomplie. »

« J’aimerais ça, c’est sûr, mais peu importe où je vais aller, je vais être là pour compétitionner et essayer de donner le meilleur de moi-même », conclut Bessette.