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20 mars 2020

Lions : Jordan Maksymic a suivi une route plutôt différente

BCLions.com

VANCOUVER – La plupart des coordonnateurs offensifs parcourent un chemin similaire. Des vedettes au secondaire, ils ont joué au football universitaire, pour ensuite jouer au niveau professionnel et devenir entraîneurs.

Jordan Maksymic a suivi une route plutôt différente.

Lui qui a grandi à Saint-Albert, en Alberta, il a été quart-arrière au secondaire, mais il n’a jamais joué au football universitaire. Ses premiers pas comme entraîneur sont survenus en 2006, alors que Tom Higgins – qui vivait sur la même rue à Saint-Albert — a offert un emploi d’été à Maksymic comme responsable de l’eau avec les Stampeders de Calgary.

Ce rôle s’est ensuite transformé en coordonnateur vidéo des Stamps. Un peu plus tard, Maksymic est devenu l’entraîneur des quarts et le coordonnateur offensif au cours de deux séquences avec les Eskimos d’Edmonton, en plus d’être l’entraîneur des demis offensifs avec le ROUGE et NOIR d’Ottawa, juste avant de saisir sa chance avec les Lions de la Colombie-Britannique en tant que coordonnateur offensif, en janvier dernier.

De gauche à droite, Kelly Bates, Danny O’Brien, Jordan Maksymic et Travis Brown, un peu plus tôt en 2020 (BCLions.com).

« Effectivement, mon cheminement a été très différent de la plupart des autres entraîneurs », a dit Maksymic, le seul coordonnateur offensif canadien de la Ligue canadienne de football (LCF).

Son curriculum vitae n’est peut-être pas le même que les autres entraîneurs, mais Maksymic a gagné le respect des gens avec qui il travaille.

Le quart-arrière des Lions Mike Reilly se souvient du moment où il est arrivé à Edmonton.

« Ce fut intéressant de le voir évoluer », a dit Reilly.

« Il est très soucieux des petits détails. Et c’est un peu fou à quel point il est en mesure de répondre à toutes les questions qu’on lui pose. Il a tellement passé de temps à apprendre tout ce qu’il avait à apprendre sur tous les sujets possibles. »

Toutes les questions que l’on se pose par rapport à l’expérience de Maksymic trouvent leurs réponses via son éthique de travail.

« Ma philosophie est de laisser mon travail parler de lui-même », a dit Maksymic. « Je me suis dit que si j’étais le plus travaillant de la bande, les choses s’arrangeraient. »

« J’ai eu la chance de travailler avec des entraîneurs exceptionnels. J’ai fait de mon mieux afin de tout absorber leurs connaissances. »

Les Lions ont raté les éliminatoires en 2019, terminant la saison régulière avec une fiche de 5-13. Cette situation a mené à de grands changements. En effet, l’entraîneur-chef DeVone Claybrooks et le coordonnateur offensif Jarious Jackson ont été remerciés.

Lorsque Rick Campbell a été embauché en tant qu’entraîneur-chef, il a donné la responsabilité à Maksymic de remodeler l’attaque des Lions en vue de la saison 2020, elle qui, malgré Reilly et la saison de plus de 1000 verges de gains sur des réceptions de Bryan Burnham, était au bas de la plupart des colonnes statistiques offensives dans la Ligue, l’an dernier.

« Je ne peux pas dire exactement ce qui s’est passé l’an dernier », a dit Maksymic. « Tout ce que je sais, c’est que le système que nous sommes en train de bâtir et celui que j’ai appris de Jason Maas, pourront nous aider cette saison. Nous aurons du succès. »

Maksymic a passé deux ans à travailler avec l’attaque des Eskimos d’Edmonton (Johany Jutras/CFL.ca).

Reilly a déjà eu quelques rencontres avec le coordonnateur offensif. La nouvelle attaque des Lions ressemble à celle des Esks, lorsque Reilly évoluait à Edmonton.

« Ce n’est pas tout à fait le même système dans lequel j’ai joué à Edmonton, ç’a évolué », a dit Reilly. «Jordan fait ce qu’il a à faire. »

« Jordan prend les choses très au sérieux et c’est un homme fier. Il a travaillé très fort afin de nous donner un cahier de jeux des plus efficace. Même pour moi, j’y vois énormément de changements. Je devrai donc apprendre plusieurs nouveaux schémas. »

Avoir travaillé avec Reilly dans le passé est un avantage pour Maksymic. La glace est déjà brisée.

« Nous pouvons tout de suite sauter aux étapes C, D et E, sans nous soucier des étapes A et B », a dit Maksymic. « C’est vraiment un grand avantage. Mike connaît déjà beaucoup de choses que nous avons développées. »

« Il sait pourquoi nous avons développé certains concepts. Nous pourrons reprendre le travail là où nous l’avons laissé. »

Les premiers grands défis pour les entraîneurs qui font le saut dans la LCF sont de s’adapter au football canadien et à ses différents règlements. Mais, mis à part sa séquence de deux ans en tant qu’assistant à Northern Arizona, Maksymic a passé toute sa carrière d’entraîneur dans le circuit professionnel canadien.

« Je suis très confortable avec toutes les nuances du football canadien, toutes les différentes façons que nous pouvons utiliser ces règlements, ce mouvement et ces différentes formations et schémas à notre avantage », a-t-il dit.

Une chose est différente cette année pour Maksymic. C’est lui qui sélectionnera les jeux en attaque lors des matchs. L’an dernier, il concoctait le plan de match hebdomadaire, mais c’était Jason Maas qui sélectionnait les jeux durant la rencontre.

« Je crois que nous nous entendions très bien au cours de la création des plans de match, lors de la semaine qui précédait les parties et, aussi, pendant le match », a dit Maksymic.

« Mais il y a toujours une partie de toi qui voudrait voir tel jeu ou tel autre être sélectionné à tel moment du match. Alors, de pouvoir être celui qui appuiera sur la gâchette cette saison est très excitant. »

D’après un article de Jim Morris, paru sur CFL.ca