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Dheilly a hâte d’atteindre le prochain niveau

TORONTO – Nicholas Dheilly a été attiré par le football à un jeune âge à cause de la nature compétitive de ce sport. Et, depuis ce temps, il a travaillé fort afin de s’établir comme un joueur d’impact.

Cette passion pour le football lui a permis de devenir l’un des meilleurs joueurs de ligne défensive universitaire au pays.

Ce fut une longue route pour le joueur de ligne, lui qui a évolué à deux universités, ainsi que dans la Ligue canadienne de football junior (LCFJ). Après avoir joué pour les Rams de Regina et les Huskies de la Saskatchewan au cours de sa carrière U SPORTS, Dheilly est prêt pour la prochaine étape.

Et il sera sûrement sélectionné dans les premiers lors du repêchage 2020 de la Ligue canadienne de football (LCF), le 30 avril prochain.

Le joueur de ligne défensive de l’Université de la Saskatchewan Nicholas Dheilly (99) tente de bloquer un botté de dégagement contre le Manitoba (Get My Photo).

L’athlète originaire de Regina en Saskatchewan a amorcé son aventure de joueur de football en tant que maraudeur. Il est demeuré à cette position tout au long des niveaux peewee, bantam et atome. Plus il grandissait et plus ses missions défensives se transformaient. Au secondaire, il est devenu secondeur avant d’atteindre les six pieds et cinq pouces, ce qui l’a amené à s’entraîner au poste de joueur de ligne défensive.

Dheilly a été dominant au cours de sa carrière au secondaire. Tellement, qu’il a mérité un poste sur Équipe Saskatchewan et Équipe Canada, remportant une médaille d’argent avec l’une et se démarquant avec l’autre, en 2015.

Au cours du processus de recrutement, Dheilly a affirmé qu’il avait reçu plusieurs offres. Par la suite, il a établi une liste de cinq équipes possibles. Il avait initialement choisi l’Université de la Saskatchewan, mais il a finalement décidé de rester près de la maison en allant à l’Université de Regina.

« Mon secondaire était comme un club-école et je sentais que de jouer chez moi serait mieux », a dit Dheilly. « Nous étions huit joueurs à être des partants tant en attaque qu’en défense. Par la suite, notre coordonnateur défensif s’est joint à l’équipe. »

Sa carrière universitaire a commencé en lion, alors que Dheilly a terminé sa première année avec 30 plaqués défensifs, 7,5 plaqués pour des pertes, quatre sacs, une interception et deux passes rabattues, en huit matchs avec les Rams. Sa meilleure rencontre est survenue contre les Dinos de Calgary, alors que Dheilly a réussi trois sacs du quart dans une victoire des siens contre les futurs champions de la Coupe Hardy et Mitchell.

En 2016, il a été élu recrue par excellence de l’Ouest canadien et l’athlète masculin de l’année de l’Université de Regina.

Lors de sa deuxième année, Dheilly a poursuivi sa domination dans les tranchées, cumulant 26 plaqués défensifs, 6,5 plaqués pour des pertes, trois échappés provoqués et un échappé recouvré en sept matchs. Cette performance lui a valu une nomination sur l’équipe d’étoiles de l’Ouest canadien pour la première fois de sa carrière.

En 2017, son plus jeune frère Noah s’est joint à l’équipe.

« J’étais content d’avoir Dominique près de moi. C’était super amusant de jouer avec lui », a dit Dheilly. Avoir des frères et de la famille impliquée dans le football aide beaucoup nos cheminements. »

Dominique est un receveur et il s’apprête à amorcer sa première saison avec les Rams.

À la suite de deux saisons exceptionnelles, Dheilly en voulait encore plus. Il a donc décidé de changer d’université.

Il a dû faire une pause d’un an à cause des règlements de transfert de U SPORTS, avant de changer d’école. Dheilly s’est joint au Sun d’Okanagan dans la LCFJ, au cours de cette période. Il n’a joué que trois matchs au cours de son séjour avec l’équipe, mais il a tout de même cumulé 15 plaqués défensifs, 13 plaqués pour des pertes, huit sacs et un échappé provoqué.

« Ç’a été agréable de m’éloigner de chez moi et d’évoluer par moi-même. Okanagan a été un endroit qui m’a permis d’évoluer grandement en tant qu’adulte », a dit Dheilly. « Ça m’a donné l’occasion de me découvrir. »

Finalement, Dheilly s’est joint à l’Université de la Saskatchewan au cours de sa troisième année. Il a cumulé 24 plaqués défensifs, 11 plaqués pour des pertes, six sacs et une interception en 10 matchs – incluant les éliminatoires – la saison dernière.

Il a non seulement pu faire partie d’une formation qui s’est rendue en finale de la Coupe Hardy en 2019, mais il a aussi pu se mesurer à l’une des meilleures lignes offensives de U SPORTS à tous les jours d’entraînement.

La Saskatchewan avait deux étoiles de la conférence de l’Ouest en 2019 : le garde Mattland Riley et le centre Connor Bergloff.

Ces batailles avant les matchs ont certainement permis à Riley et Dheilly de s’améliorer et de se préparer en vue de leur entrée dans les rangs professionnels, alors que ces deux joueurs seront probablement sélectionnés dans les hautes sphères du prochain repêchage de la LCF, à leurs positions respectives.

« Nous étions des voisins de vestiaire, ce qui nous a quelque peu forcés à nous rencontrer », a dit Dheilly. « Mattland est vraiment un bon gars. Il est terre à terre, super professionnel et il est un ingénieur. Il est donc très intelligent. Il peut être très énergique et un clown notoire. Très agréable comme rencontre. »

« Il est tellement différent de moi, mais de se mesurer l’un à l’autre nous a vraiment aidés à nous dépasser. Mais ce n’était pas seulement Mattland, mais toute la ligne offensive qui était extraordinaire. »

« Je n’ai jamais vu autant de bagarres lors d’un entraînement. Nous étions tellement compétitifs. C’était comme un vrai match à chacune des séances. »

Dès ses débuts dans les rangs universitaires, et ce, jusqu’à maintenant, Dheilly affirme qu’il a vraiment évolué mentalement. Il était un des leaders du point de vue des statistiques autant à Regina qu’en Saskatchewan, mais il était aussi une voix qui se faisait entendre dans le vestiaire.

« Au départ, tu crois que tu es le meilleur dans tout, mais plus le temps avance, plus ton humilité s’accroît», a dit Dheilly. « J’ai donc tenté de me mesurer à moi-même. Je voulais toujours être meilleur que les autres, mais c’est à soi-même qu’il faut se prouver. »

« Le fait de me mesurer à moi-même a vraiment amélioré mon jeu. Et mon temps à l’université m’a aussi permis de grandir en tant qu’être humain. Le football peut tellement t’apprendre de choses. Ce fut fantastique! »

Dheilly s’inspire du joueur défensif par excellence de la LCF en 2019, Willie Jefferson, puisqu’il est plutôt du même gabarit. Il se voit se battre dans les tranchées en tant que secondeur hybride et ailier défensif chez les pros à cause de sa vitesse et de ses habiletés à pourchasser le ballon. Il aime l’idée d’être un canif suisse en défense, comme Jefferson.

Lui qui a évolué sur les trois paliers en défense, Dheilly pourra être un élément clé de n’importe quelle équipe de la LCF.

Lorsqu’on lui a demandé de décrire son style de jeu, un mot lui est venu à l’esprit.

« Vitesse », a dit Dheilly. « Ma rapidité. Je n’ai peut-être pas le gabarit d’un joueur de ligne offensive, mais ma vitesse à l’extérieur est incroyable. »

Et ses habiletés ne passeront pas sous silence, le 30 avril prochain.

« Le fait de me mesurer à moi-même a vraiment amélioré mon jeu. Et mon temps à l’université m’a aussi permis de grandir en tant qu’être humain. Le football peut tellement t’apprendre de choses. Ce fut fantastique! »

– Nicholas Dheilly

D’après le repêchage simulé de la LCF, Dheilly serait sélectionné au deuxième tour (18e rang au total) par les champions de la 107e Coupe Grey, présentée par Shaw, les Blue Bombers de Winnipeg, une formation qui pourrait être parfaite pour Dheilly.

Dans moins de deux semaines, Dheilly aura la chance de devenir un joueur de football professionnel, un projet sur lequel il travaille depuis fort longtemps. Une fois qu’il entendra son nom, le vrai travail commencera, alors que cet athlète prometteur tentera de se tailler une place dans la formation partante de l’équipe qui l’aura repêché.

« Ça se matérialise de plus en plus, mais en même temps, on ne sait jamais ce qui arrivera. Il faut donc toujours trimer dur », a dit Dheilly. « Je n’y croirai pas tant que ça n’arrivera pas. Lorsque tu te fais repêcher et que tu signes un contrat, il faut tout de même que tu participes au camp d’entraînement afin de faire tes preuves. Alors, rien n’est garanti lorsque tu te fais repêcher, mais ce sera un poids de moins sur mes épaules. »

« Ce sera la preuve que mes quatre années de dur labeur ont valu la peine. Par la suite, il faudra simplement se remettre au travail. »

D’après un article d’Austin Owens, paru sur CFL.ca