23 avril 2020

Boateng a trébuché lors du repêchage, mais il est revenu en force

CFL.ca

EDMONTON – Le périple de Kwaku Boateng lors du repêchage de la Ligue canadienne de football (LCF) en 2017 a été choquant.

Il avait été placé au deuxième rang des plus beaux espoirs par le bureau de recrutement de la LCF, juste derrière le joueur de ligne offensive Justin Senior de Mississippi State, au cours de l’automne. Il a ensuite glissé au sixième rang de ce top-20, pour terminer au 12e rang en décembre.

Ce qui est survenu par la suite est presque inimaginable. À la suite d’un camp d’évaluation en deçà des attentes – Boateng l’avait avoué lui-même à l’époque —, il n’a pas été sélectionné avant le cinquième tour, au 41e rang.

« J’étais tout de même confiant », a dit Boateng. « Bien que mon camp d’évaluation n’ait pas bien été, mes statistiques parlaient d’elles-mêmes. Je croyais vraiment que les équipes de la LCF le reconnaîtraient.»

« Après deux ou trois tours (au cours du repêchage), j’étais moins confiant et la situation s’est transformée en motivation par la suite. »

« Lorsque j’ai eu l’appel des Eskimos d’Edmonton au cinquième tour, j’étais bien sûr content et excité. Mais j’étais calme. Je n’ai pas vraiment fêté. »

L’ailier défensif des Eskimos d’Edmonton Kwaku Boateng est une vedette montante en défense dans la LCF (Adam Gagnon/LCF.ca).

Boateng, lui qui aura 25 ans le 26 avril prochain, aurait-il pu être le joueur qu’il est maintenant – une vedette montante qui a réussi 17 sacs du quart au total, au cours des deux dernières saisons, le joueur défensif par excellence des Esks en 2018 et en 2019, en plus d’avoir été élu recrue par excellence de son équipe en 2017 – sans cette expérience?

« Je devrais répondre que oui, mais je ne le sais pas vraiment », a-t-il dit. « Tout ce que je sais c’est que j’aime Edmonton, les Eskimos et les entraîneurs qui ont fait appel à mes services. »

« On ne m’a donné que de l’amour, du respect et une occasion de me faire valoir. J’en suis très reconnaissant. »

L’ailier défensif de six pieds, deux pouces et 257 livres est né au Ghana, mais il a grandi à Milton, en Ontario et il ne croit pas que sa détermination aurait été différente si cet événement n’avait pas eu lieu lors du repêchage de 2017.

« Si je me souviens bien de ma philosophie avant ce repêchage, ce n’était pas la position de ma sélection qui importait », a-t-il expliqué. « C’était ma trajectoire, où je m’en allais. »

« J’ai souvent vu des joueurs être repêchés plus tôt et ne pas être utilisés à leur juste valeur. »

« Je me préoccupais davantage de l’équipe qui allait me repêcher et de son unité défensive. Heureusement, les schémas du coordonnateur défensif Mike Benevides m’allaient très bien. L’organisation des Esks m’a donné la chance de connaître du succès. »

À cette époque, c’est Benevides qui était responsable de la défense des Eskimos.

« Oui, j’aurais aimé être sélectionné plus tôt d’un point de vue financier », a dit Boateng. « Mais ce n’est pas une course, c’est un marathon. On m’a ensuite placé dans une position qui m’a avantagé. »

Et le groupe de joueurs qui gravitait autour de lui à Edmonton a aussi été très important au cours de son développement.

« Ils ont été un catalyseur de mon succès. Ils m’ont permis de grandir plus rapidement en tant que joueur», a admis Boateng.

Il a entre autres appris comment exploser plus rapidement lorsque le ballon est remis en jeu par l’entremise de Phillip Hunt et Odell Willis l’a aidé à croire en lui.

Boateng a aussi regardé beaucoup de vidéos de ses coéquipiers, des vétérans de plusieurs saisons dans la LCF.

Lors de sa dernière année universitaire, Boateng n’a pas trop porté attention au bureau de recrutement, mais il a été honoré d’être au deuxième rang.

« C’est comme un repêchage simulé », a-t-il dit. « Ça peut changer à tout moment. »

« J’étais bien sûr très heureux de cette deuxième position, mais je savais que je pouvais tomber de haut. Je ne pouvais pas trop penser à ça. Je ne joue pas au football pour l’argent ou la gloire. Je joue parce que j’aime ça. Mais je suis reconnaissant de pouvoir gagner ma vie avec le football. »

« Je savais qu’il fallait que je prenne soin de moi sur le terrain et à l’extérieur de celui-ci », a poursuivi Boateng. « Il faut croire qu’à long terme tu vas t’améliorer. »

Boateng a cumulé son meilleur total de sacs en carrière, au cours de sa dernière saison avec les Golden Hawks de Wilfrid Laurier, avec 6,5, pour un total de 20,5 sacs en quatre ans. Il a aussi cumulé 22 plaqués défensifs, quatre échappés provoqués et six passes rabattues, lors de cette même campagne.

« J’évoluais dans un excellent système que le coordonnateur défensif Ron VanMoerkeke avait instauré », a dit Boateng.

Que de l’amour à Wilfrid Laurier, comme avec les Esks.

« Je me préoccupais davantage de l’équipe qui allait me repêcher et de son unité défensive. Heureusement, les schémas du coordonnateur défensif Mike Benevides m’allaient très bien. L’organisation des Esks m’a donné la chance de connaître du succès. »

– Kwaku Boateng

Deux fois élu sur l’équipe d’étoiles canadienne, Boateng n’avait pas pu s’entraîner comme il l’aurait voulu avant le camp d’évaluation de la LCF. Il travaillait également plusieurs heures en tant que comptable pour l’entreprise PWC, au cours de sa dernière session à l’université.

« C’était stressant. Je ne pouvais donc pas consacrer autant de temps à mon entraînement », a-t-il dit.

« Mes résultats au camp n’ont pas été à la hauteur des attentes et c’est ce qui a probablement joué en ma défaveur, lors du repêchage de la LCF en 2017. »

D’après un article de Norm Cowley, paru sur Esks.com