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25 avril 2020

Repêchage 2020 : Brissett est prêt pour la LCF

University of Virginia

TORONTO – Dejon Brissett a rapidement avoué que le football n’a pas été son premier amour.

L’athlète de six pieds, un pouce, 195 livres et originaire de Mississauga a grandi en allant à des matchs des Raptors de Toronto avec son frère, Oshea et leur père, Bernard. Les deux jouaient au basketball. Les rêves d’Oshea se sont réalisés à la suite de deux ans à Syracuse, lui qui a signé un contrat à deux volets avec les Raps, l’an dernier. Dejon a pris ses talents et les a amenés à Lake Forest Academy en Illinois, en plus de jouer au football avant la saison de basketball.

Alors qu’il rêvait de porter un jour l’uniforme des Raptors, la vie a commencé à lui donner d’autres signes au cours de sa dernière année universitaire. Il recevait des bourses d’études pour le football et le basketball, mais les meilleures offres provenaient du football. Il a mis les choses en perspective et il s’est mis à analyser les meilleures possibilités. Après mûres réflexions, le football était le meilleur choix. Brissett s’est donc enrôlé avec les Spiders de Richmond.

Mais la bataille entre la raison et la passion se poursuivait.


 
« On dit que les rêves de basketball ne s’estompent jamais et je crois que j’en suis la preuve vivante », a dit Brissett.

« Ce fut difficile de faire mon deuil, mais je devais y arriver. J’ai même pensé me joindre à l’équipe de basketball de Richmond à ma première année. »

À travers une première année universitaire où il n’a pas eu énormément de temps de jeu, il s’est battu contre l’urgence de sauter sur le court. Au lieu de cela, il s’est concentré afin de devenir le meilleur receveur possible. Et ç’a payé rapidement.

Au cours de la saison 2017, Brissett était déjà le receveur numéro un des Spiders, lui qui avait capté 63 passes pour des gains de 896 verges et sept touchés. Sa dernière année universitaire a commencé en grand avec une performance de 178 verges de gains sur des réceptions contre Fordham et son premier retour de botté pour un touché en carrière contre St-Francis. En trois matchs, il avait cumulé 299 verges de gains, mais Brissett s’est cassé un os du pied. Sa saison était alors terminée.

Il s’est fait transférer en Virginie. Un gros programme de football, l’Université de Virginie (UVA) était parfaite pour Brissett.

Sa blessure était tout de même problématique. Il s’en est remis, mais il a dû se faire opérer à nouveau au pied, ce qui lui a coûté quelques matchs. Il a participé à 12 des 14 rencontres de son équipe, terminant la saison avec deux réceptions pour des gains de 18 verges.

« Ce fut un bel apprentissage pour moi à UVA. Mentalement, et en tant que joueur de football », a dit Brissett.

« Ma saison n’a pas été comme je le voulais, mais le fait d’avoir fait partie d’une équipe qui a participé au championnat de l’ACC, de l’Orange Bowl et de jouer devant tous ces gens au Scott Stadium, a été toute une expérience. »

« Je prenais les entraînements très au sérieux et je me suis amélioré sur le terrain. »

Son année à l’Université de Virginie n’a pas été comme il le voulait, mais Dejon Brissett a tout de même appris à devenir un joueur professionnel (University of Virginia).

Avec la COVID-19 qui chamboule pas mal toutes les habitudes de notre quotidien depuis plus d’un mois, Brissett a dû trouver des moyens de se garder en forme tout en faisant attention à sa santé. De l’entraînement maison et des séances de conditionnement physique sur des terrains vacants près de chez lui.

Comme tous ces jeunes espoirs qui rêvent d’une carrière de football professionnel, Brissett n’a pas pu participer à son « pro day » en Virginie. Avant que le virus ne sévisse à travers le monde, Brissett s’était entraîné durement à Chicago, en vue de cette journée importante.

« J’avais hâte à cette journée. C’était censé être le moment de prouver aux recruteurs que j’étais en santé, que j’étais rapide, fort et que je pouvais sauter », a-t-il dit.

« Mon but était de me démarquer du reste. Avec mon manque de production offensive lors de ma dernière année en Virginie, c’était ma façon de montrer que j’en valais encore la peine. »

« Ç’a été dur lorsque j’ai su que c’était annulé, mais nous sommes tous dans le même bateau. »

Le camp d’évaluation de la Ligue canadienne de football (LCF) a lui aussi été annulé. Brissett a expliqué qu’il s’est entretenu avec toutes les équipes de la LCF par conférence vidéo ou par téléphone. Les entrevues sont le seul aspect du camp d’évaluation qui a survécu.

« C’est plus confortable de faire des entrevues de la maison », a dit Brissett.

« En haut, j’étais boutonné jusqu’au cou, mais je portais des shorts. C’était donc très confortable. C’est une situation particulière, bien sûr, mais les appels sur Zoom ne sont pas étrangers pour moi. »

« Ma saison n’a pas été comme je le voulais, mais le fait d’avoir fait partie d’une équipe qui a participé au championnat de l’ACC, de l’Orange Bowl et de jouer devant tous ces gens au Scott Stadium, a été toute une expérience. »

– Dejon Brissett

À la suite d’une année difficile en Virginie, la valeur de Brissett en vue du repêchage de la LCF n’a pas du tout diminué. Il a été placé au cinquième rang du top-20 des plus beaux espoirs universitaires dans la dernière édition du classement du bureau de recrutement de la LCF. Il a grimpé de deux échelons depuis décembre dernier.

Il admet que lorsqu’il était petit, il pensait davantage à jouer pour les Raptors que pour les Argonauts de Toronto, mais il donnera tout ce qu’il a avec l’équipe qui le sélectionnera jeudi prochain. Il affirme bien sûr ne pas avoir de préférence.

« Je ne pourrais pas dire qu’une équipe m’a impressionné plus que les autres, mais je me suis fait poser des questions difficiles, lors des entrevues », a dit Brissett.

« J’aime les différents styles. Calgary a pris le temps de réunir tout son personnel d’entraîneurs ainsi que le DG (au cours de l’appel). J’ai trouvé ça très “cool”. »

« Avec Toronto, j’ai parlé avec l’entraîneur des receveurs (Markus Howell) et il était très pointu. “Dans telle situation, que ferais-tu? Et là, comment réagirais-tu?” »

Il n’a pas mentionné l’équipe, mais Brissett s’est fait poser une de ces questions au cours des dernières semaines!

« La question qui m’a le plus fait sursauter c’est quand on m’a demandé de décrire le pire joueur de mon équipe », a-t-il dit, en riant.

« J’ai trouvé ça très bizarre, mais je crois que j’ai donné une bonne réponse, en ce sens que j’ai expliqué que le pire joueur de mon équipe en était seulement à sa première année et qu’il devait apprendre afin de démontrer ce qu’il savait faire. »

« Je crois que je m’en suis tiré admirablement. »

D’après un article de Chris O’Leary, paru sur CFL.ca