James Hajjar
MONTRÉAL – Le secondeur des Carabins de l’Université de Montréal Samuel Rossi a commencé à jouer au football à un très jeune âge.
Depuis ce temps, c’est devenu une passion et l’idée d’avoir une carrière dans les rangs professionnels a germé dans sa tête.
Ça tombe bien, puisque l’athlète de six pieds, deux pouces, 243 livres et originaire de Blainville est éligible au repêchage de la Ligue canadienne de football (LCF) qui aura lieu le 30 avril prochain.
« J’ai hâte de voir ce qui va se passer, ça va être quoi la prochaine étape », a dit Rossi.
« C’est un rêve d’enfant », a-t-il poursuivi. « J’ai commencé à jouer à l’âge de 10 ans. C’est le premier sport d’équipe que j’ai fait. Je suis devenu passionné et ça m’a suivi avec le temps. »
« Le rêve de jouer dans la LCF, concrètement, a commencé il y a deux ou trois ans lorsque j’ai pu être partant à l’université et que j’ai été capable de performer. Mais ç’a toujours été dans ma tête. »
Rossi a connu un bon séjour avec l’ancienne formation de Danny Maciocia, mais c’est en 2019 qu’il s’est vraiment démarqué – jouant huit matchs de saison régulière —, lui qui a réussi 18 plaqués solos et 10 plaqués assistés, incluant trois sacs du quart (3e du RSEQ) et trois plaqués pour des pertes. Notons qu’il a aussi réalisé deux interceptions (4e du RSEQ) et une passe rabattue.
Ces performances lui ont permis d’être nommé sur l’équipe d’étoiles du RSEQ et sur la deuxième équipe d’étoiles de U SPORTS, en plus de participer au Défi Est-Ouest, réunissant les meilleurs joueurs de football universitaire au pays.
C’est aussi en 2019 que Rossi et sa bande ont remporté le championnat du RSEQ, soulevant ainsi la Coupe Dunsmore, pour ensuite soulever la Coupe Uteck. Ces victoires ont mené les Carabins à la Coupe Vanier, à Québec, là où ils se sont inclinés face aux Dinos de l’Université de Calgary.
Une superbe expérience en vue du possible saut de Rossi dans les rangs professionnels. Mais qu’en retient-il?
« Surtout les relations que j’ai bâties », a dit Rossi. « J’ai beaucoup appris en tant que personne et en tant que joueur de football. Mais ce sont surtout les relations que j’ai bâties avec mes coéquipiers, en particulier la saison dernière. On a vraiment connecté en tant qu’équipe. »
« Et il y a beaucoup de joueurs de mon édition qui auront une chance cette année de se faire repêcher et de peut-être jouer dans les rangs professionnels, surtout en défense. »
« C’est tout ça qui a été le plus marquant. »
En effet, en plus de Rossi, le demi défensif Marc-Antoine Dequoy et le secondeur Brian Harelimana sont d’autres Carabins qui auront une chance de se faire sélectionner par une formation du circuit Ambrosie.
Selon Rossi, il faut être le plus malléable possible afin d’avoir du succès dans une équipe de football. Du moins, c’est la leçon qu’il a tirée de sa carrière universitaire de quatre ans.
« D’être à l’écoute et d’être ouvert d’esprit par rapport aux entraîneurs », a dit Rossi. « Je pense que plus tu es ouvert aux suggestions et aux directives, plus tu es ouvert à apprendre, plus que tu peux faire de choses, plus tu peux comprendre les jeux, plus tu peux aller rapidement sur le terrain, tout cela peut pallier tes imperfections. »
« Ça va t’aider sur le long terme. »
Cette fameuse polyvalence, une qualité tant recherchée par les directeurs généraux et les entraîneurs de la LCF.
« Je suis un joueur polyvalent », explique Rossi, qui a certes une longueur d’avance avec cette affirmation. C’est son style de jeu et c’est tant mieux. « Ç’a tout le temps été ça ma force. Je n’ai jamais joué qu’à une seule position. J’ai toujours été un joueur qui s’est promené entre la ligne défensive et la position de secondeur. »
« Je ne suis le meilleur dans rien, mais je suis bon dans tout. »
Voilà qui résume bien la personnalité d’athlète de Samuel Rossi.
Et sa polyvalence est modelée sur un joueur de la NFL qu’il admire.
« Le joueur que j’ai aimé, que j’ai toujours trouvé intense et qui était aussi polyvalent c’est Clay Matthews dans la NFL », a dit Rossi. « C’est un style de jeu que je trouvais intéressant. »
« Je ne veux pas me comparer une seule mini-seconde à un joueur de la NFL », a-t-il poursuivi, avec modestie. « Mais c’est un gars qui est intense et qui a été capable de mettre de la pression sur les quarts adverses. »
En regardant la fiche de Matthews, nous pouvons constater qu’il a évolué pendant 10 saisons avec les Packers de Green Bay et que l’an dernier, à l’âge de 33 ans, il a participé à 13 matchs des Rams de Los Angeles.
Oui pour la polyvalence, mais bravo pour la longévité, quelque chose que tout joueur professionnel espère : jouer le plus longtemps possible. Dure « business », le football professionnel.
« C’est un rêve d’enfant. J’ai commencé à jouer à l’âge de 10 ans. C’est le premier sport d’équipe que j’ai fait. Je suis devenu passionné et ça m’a suivi avec le temps. »
– Samuel Rossi
Bien sûr, comme tout athlète qui a eu une carrière avec les Carabins lorsque Maciocia y était l’entraîneur-chef, le désir de se faire repêcher par le nouveau DG des Alouettes de Montréal est sans doute dans l’air.
Tous les jeunes espoirs nous diront qu’ils veulent être repêchés, point, mais évoluer sous les ordres de Maciocia, dans une équipe qui élit domicile près de chez vous est tellement attirant.
« Ce serait une super belle occasion favorable », a dit Rossi. « J’ai travaillé quatre ans avec lui, ç’a été mon entraîneur et j’ai beaucoup appris de cette personne-là. En plus, je pourrais rester dans ma ville, à Montréal. »
« C’est sûr que dans les rangs professionnels les attentes changent, mais j’ai une idée aussi de ce à quoi lui il peut s’attendre. »
« Ce serait le meilleur des scénarios. »