8 mai 2020

Vincent Dethier veut faire sa place avec les Riders

McGill Athletics & Recreation

MONTRÉAL – Comme on l’a vu depuis mercredi, en plus des Kétel Assé, Adam Auclair et Marc-Antoine Dequoy de ce monde, plusieurs joueurs du RSEQ qui sont passés sous le radar des différentes analyses pré-repêchage ont été sélectionnés lors de l’encan canadien 2020 de la Ligue canadienne de football (LCF), la semaine dernière.

En effet, si nous ne nous attendions pas nécessairement à entendre les noms de Benoît Marion, Vincent Alessandrini, Michael Asibuo et Jersey Henry, celui du demi défensif de McGill Vincent Dethier n’était pas attendu aussi tôt, lui qui a été repêché au cinquième tour (44e choix au total) par les Roughriders de la Saskatchewan.

Le demi défensif de McGill Vincent Dethier (22) ne s’attendait pas à être sélectionné aussi tôt, lors du dernier repêchage de la LCF (McGill Athletics & Recreation ).

Encore une fois, non pas que Dethier et les autres mentionnés ci-haut ne soient pas de bons joueurs, mais en consultant les différents classements et en écoutant les différentes analyses, personne n’aurait pu prévoir ces sélections.

« En fait, je l’ai appris en voyant mon nom apparaître sur le site web », a dit Dethier. « J’ai reçu un coup de fil environ deux minutes plus tard. Au départ, quand j’ai vu mon nom apparaître j’étais très, très content, très excité. Je ne m’attendais pas non plus à sortir au cinquième tour. Mon agent me parlait plus du sixième, du septième et même du huitième. Ç’a donc été une très grande surprise. »

« C’est ma mère qui a vu sortir mon nom », a-t-il poursuivi. « Elle s’est mise à crier. Et ensuite de ça, on m’a appelé du côté des Roughriders, pour me féliciter. »

Dethier ne se souvient plus qui l’a contacté dans la soirée du 30 avril. Trop d’excitation, j’imagine… Et on le comprend.

« Écoute, j’ai un blanc de mémoire », a dit Dethier, en riant. « Je crois que c’est celui qui s’occupe du personnel des joueurs chez les Roughriders. »

Kyle Carson, peut-être? Moi aussi, j’ai un blanc.

« Et en plus, sur le coup, lorsqu’il m’a appelé, j’étais vraiment surexcité. »

L’appel a donc paru très court pour le jeune homme de 24 ans.

Dethier a passé la soirée du repêchage chez ses parents, avec sa copine et sur un appel Zoom avec ses amis. Si sa mère a crié de joie à l’annonce du nom de son fils, les amis de Dethier l’ont chaudement félicité à leur tour.

« (Mes amis) étaient vraiment très contents », a dit Dethier. « Aussi, ce que je leur ai dit tout au long du processus, c’est que la “science du repêchage” n’est pas une science exacte. »

« Tu te fais dire que oui, ça se peut que tu te fasses repêcher, que tu as de bonnes chances, mais ça se peut aussi très bien que tu ne te fasses pas repêcher. Alors, tu as de l’espoir, mais il n’y a aucune certitude que ton nom va sortir. »

Dethier ne s’attendait pas à sortir aussi tôt lors du dernier repêchage, mais il s’attendait encore moins à ce que ce soit les Riders qui mettent la main sur lui.

« Dans tout le processus du repêchage, j’avais parlé avec les Alouettes et avec les Stampeders, très tôt dans le processus », a-t-il expliqué. « Un peu plus tard est venu Edmonton. Je savais donc déjà que ces équipes avaient probablement plus d’intérêt. »

« J’ai seulement eu une entrevue avec la Saskatchewan, la journée avant le repêchage. Le mardi de la semaine du repêchage, on m’a appelé pour planifier une entrevue. Le mercredi matin, j’ai eu une entrevue. Et le jeudi, ils appelaient mon nom au cinquième tour. »

« C’était une bonne surprise. »

En effet! Les jeunes espoirs universitaires l’ont souvent dit au cours des semaines et des mois qui précédaient le repêchage de la LCF : peu importe l’équipe qui les sélectionnera, ils seront heureux et prêts à mettre les bouchées doubles.

« C’est ma mère qui a vu sortir mon nom. Elle s’est mise à crier. Et ensuite de ça, on m’a appelé du côté des Roughriders, pour me féliciter. »

– Vincent Dethier

Alors que Vincent Dethier est officiellement devenu un choix de cinquième tour des Riders, au cours du dernier repêchage de la LCF, l’athlète originaire de Boisbriand au Québec voudra se tailler une place dans l’alignement de l’équipe verte et blanche, pour qu’un jour il puisse sauter sur le terrain du majestueux Mosaic Stadium de Regina.

Ce jour-là, il pourra y entendre les cris d’encouragement de la « Rider Nation », une foule hostile pour les adversaires, mais extrêmement amoureuse de son équipe chérie.

Si la première étape a été franchie, en étant repêché, Dethier devra relever ses manches, se cracher dans les mains et « bûcher » — en bon québécois – afin de gravir les échelons de la charte des positions des Riders.

« Évidemment, je devrai commencer à faire ma place sur les unités spéciales », a dit Dethier. « En tant que joueur canadien, c’est souvent là que ça commence. »

« Ensuite, je devrai me battre pour me tailler une place au poste de maraudeur. Je sais que c’est une position occupée par des Canadiens là-bas. C’est donc ce que je vise et eux-mêmes m’ont dit que ce serait ma position. »

« C’est sûr que j’aimerais avoir une longue carrière dans la LCF. Je sais que c’est difficile et que la moyenne des carrières n’est pas très longue, mais c’est sûr que je vise une longue carrière dans ce circuit.»