5 juin 2020

Vendredi soir sur TSN, la défense des Esks brillera contre les Riders

Esks.com

TORONTO – Lorsque la partie était terminée et qu’une page d’histoire avait été écrite à Edmonton, l’attention de plusieurs était peut-être dirigée vers la mauvaise chose.

Les Esks venaient de blanchir les Roughriders de la Saskatchewan 24-0, mettant ainsi fin à une séquence de trois défaites en quatre matchs. Avec sa blessure au doigt qui était guérie, John White avait réalisé la meilleure performance de sa carrière, cumulant 192 verges de gains et deux touchés. Mike Reilly avait ajouté un autre 100 verges de gains au sol, se moquant de la défense des Riders.

Parfois, le rythme endiablé d’une partie comme celle-là vous amène à réfléchir à la partie évidente de l’histoire du match. Edmonton se devait de retrouver le chemin de la victoire et elle l’a fait via l’attaque terrestre. C’est essentiellement l’histoire du match que plusieurs journalistes avaient décrit cette journée-là. Mais nous avions eu une démonstration évidente de la part des Eskimos : cette équipe pouvait être très menaçante, dans une performance presque parfaite. Ils étaient toujours à une saison près de remporter la coupe Grey, mais ce blanchissage – le premier subit par les Riders en 514 matchs – était un heureux présage des choses à venir pour cette formation.

Dexter McCoil des Eskimos d’Edmonton a éventuellement remporté le titre de recrue par excellence de la LCF en 2014 (Johany Jutras/CFL).

Presque six ans plus tard – au cours d’une performance que vous pourrez revoir à compter de 23 h HE sur TSN1 —, la prestation de la défense des Esks est toujours aussi incroyable. Avec Darian Durant qui avait subi une blessure qui l’avait écarté du reste de la saison 2014, la Saskatchewan avait alterné entre les quarts Seth Doege et Tino Sunseri. Aucun de ces pivots n’était outillé pour affronter la défense de Chris Jones. Edmonton avait réussi six sacs du quart, un échappé provoqué, cinq passes rabattues et deux interceptions.

« L’objectif au cours du quatrième quart était de garder leur score à zéro », a dit Aaron Grymes, lui qui avait réussi l’une des deux interceptions des Eskimos.

« Nous avions été mis au défi par nos entraîneurs afin de jouer une partie de 60 minutes. Pour nous, ça voulait dire de garder leur score à zéro au quatrième quart. »

Alors que sa bonne réputation en tant que coordonnateur défensif ainsi que comme entraîneur-chef, plus tard dans sa carrière, grandissait dans la LCF, la complexité des unités défensives de Jones commençait à être bien connue.

Accueillant les Riders le 26 septembre 2014, — tout en gardant en tête leur situation derrière le centre —, cette édition de la défense de Chris Jones a cliqué au cours d’une partie de fin de saison, démontrant ce dont elle était capable, en plus d’annoncer ses couleurs pour la saison 2015.

L’attaque des Esks contre les Riders n’a pas produit de beaux faits saillants aériens. Elle n’a fait que trouver le point faible de ses adversaires et l’a exploité.

« De performer de la sorte contre des rivaux de division et une très bonne équipe de football sur les trois phases du jeu a été extraordinaire », a dit Mike Reilly, lui qui avait réussi 14 de ses 25 passes pour des gains de 124 verges et un touché.

« À ce stade-là de la saison, il faut performer de la sorte à tous les matchs, puisque la route vers les éliminatoires est encore plus difficile à emprunter. »

« Nous avions été mis au défi par nos entraîneurs afin de jouer une partie de 60 minutes. Pour nous, ça voulait dire de garder leur score à zéro au quatrième quart. »

– Aaron Grymes 

La formation des Esks a éclos cette saison-là. À la suite d’une campagne 2013 décevante – seulement quatre victoires —, les signes positifs étaient de plus en plus présents sous les ordres de Chris Jones. Tellement, qu’Edmonton est devenue une équipe qui aspirait à la Coupe Grey, terminant la saison régulière avec une fiche de 12-6. Malgré toutes ces améliorations, les Esks avaient un obstacle de taille devant eux. Les Stampeders de Calgary leur avaient fait subir la moitié de ces six défaites, pour ensuite les éliminer lors de la finale de l’Ouest. Calgary remportera la coupe Grey une semaine plus tard, au BC Place de Vancouver, défaisant les Tiger-Cats de Hamilton.

Au cours de ce blanchissage contre les Riders, il était possible de constater ce qu’Edmonton avait en sa possession. Les Esks avaient une défense élite toujours en apprentissage, qui, éventuellement, pourrait remporter des matchs à elle seule. Ils avaient une attaque menée par un quart-arrière aspirant au titre de joueur par excellence de la LCF, entouré de receveurs vedettes. Ils avaient des unités spéciales menées par Craig Dickenson et le couteau suisse Kendial Lawrence, lui qui pouvait changer le cours d’un match en un claquement de doigts. La mayonnaise n’a pas pris collectivement avant la saison 2015, mais quelque chose de spécial se préparait à Edmonton.

Devant une foule de 42 161 spectateurs au stade du Commonwealth, les Esks ont pu donner à leurs partisans un avant-goût de ce qui se tramait pour 2015.

D’après un article de Chris O’Leary, paru sur CFL.ca