21 juin 2020

L’impact de Greg Quick se fait toujours sentir

Jari Turunen

TORONTO – Lorsque Greg Quick a accepté le poste de directeur du recrutement international de la Ligue canadienne de football (LCF) l’an dernier, il n’avait pas du tout réalisé à quel point ce travail serait colossal.

On lui a littéralement donné une planète de joueurs de football à évaluer.

Depuis ce jour, il a découvert près de 400 joueurs en provenance de 34 pays aux quatre coins du monde. Il n’a pas que vu tous ces athlètes, mais il les a découverts et évalués. De façon microscopique. Lui et son équipe ont ainsi déniché des joueurs qui pourraient avoir leur place dans une formation de la LCF.

« Je crois que nous possédons un million de secondes de bandes vidéo à propos de ces joueurs et 2000 pages de documentation », a dit Quick. « Nous avons probablement la plus grande bibliothèque vidéo de joueurs de football internationaux au monde. Nous avons des vidéos de la Ligue de football allemande, des universités japonaises et de biens d’autres ligues. »

L’homme âgé de 63 ans et originaire de Plainsville en Ohio semble tout désigné pour assumer le rôle de recruteur international.

Quick a plus de 39 ans d’expérience en recrutement et en tant qu’entraîneur dans la LCF et la NCAA aux États-Unis. Au cours des neuf dernières années, il a travaillé en tant que coordonnateur défensif et comme entraîneur des secondeurs pour trois formations de la LCF. Avant cela, il a aussi travaillé pour plusieurs équipes de la NCAA, en division I, II et III.

Bref, le nouveau rôle de Quick lui sied à merveille.

Greg Quick, le directeur du recrutement international de la LCF, est attentif au cours d’un exercice, à Florence, en Italie, le 24 janvier 2020 (Manuela Pelligrini/CFL.ca).

Bien que la pandémie de coronavirus ait mis les sports en général en suspens, il continue son travail.

Pour lui, cela veut dire plus de temps pour faire son travail, en vue de la prochaine saison.

Quick a sillonné le globe, afin de trouver les meilleur talents, à l’extérieur de l’Amérique du Nord. Et il l’a fait avec une petite équipe, incluant le coordonnateur du recrutement international de la LCF Lawrence Hopper, l’assistant vidéo JohnPaul Perri et Dan Rambo de FBXchange. Le directeur des finances et des opérations football de la LCF Greg Dick et Ryan Janzen, le VP des opérations football de la Ligue ont aussi fait partie du voyage.

« C’est difficile de trouver les mots pour décrire ce que mon équipe a pu accomplir comme travail », a dit Quick. « Ils ont littéralement tout fait en leur pouvoir afin de m’aider à dénicher le meilleur talent international. »

Que ce soit en personne ou à travers les différentes bandes vidéo, lui et son équipe ont passé la première partie de l’année 2020 à scruter le talent des joueurs de football en Afrique, dans les Caraïbes, en Amérique centrale, en Amérique du Sud, en Asie et en Europe.

« Nous avons fait le tour du monde et nous avons évalué près de 400 joueurs, des centaines de plus que pendant les camps d’évaluation », a dit Quick. « Nous avons donc vu à quel point notre sport est globalisé à travers le monde. »

Rambo, lui qui traque des joueurs mondiaux depuis plus de 10 ans à travers FBXchange, a bâti une vaste bibliothèque de talents et il est habitué de trouver les perles rares qui sont cachées dans les lieux les plus obscurs. Il est très impressionné par le travail de Quick.

« Nous avons fait le tour du monde et nous avons évalué près de 400 joueurs, des centaines de plus que pendant les camps d’évaluation »

– Greg Quick

« Greg a effectué tout un travail. Il a progressé très rapidement », a dit Rambo. « En tant qu’ancien entraîneur, il savait déjà comment évaluer un joueur pour ses propres besoins, mais maintenant, il doit le faire pour neuf équipes. Et c’est tellement facile de travailler avec lui. »

Alors que le mot se passait à propos de cette équipe de globe-trotters de la LCF, une demande a été faite de tenir un camp d’évaluation au Brésil. Le dernier camp était prévu à Mexico, mais la COVID-19 en a décidé autrement.

À travers ce grand périple, Quick faisait plus qu’évaluer les joueurs. Il créait et entretenait de bonnes relations. Grâce à son expérience d’entraîneur, il a aidé les joueurs évalués à atteindre les meilleurs résultats possibles. Selon Felipe Pereira, le chef des relations internationales de la fédération brésilienne, lui qui a organisé le camp d’évaluation au Brésil, Quick a été une grande source d’inspiration.

« Il a compris les différences auxquelles nous faisions face et il s’est adapté rapidement afin de pouvoir communiquer son message aux joueurs participants », a dit Pereira.

« Il passait toujours un message positif à la fin de chaque séance d’entraînement et l’un de ceux-là était qu’il sentait toute la passion des joueurs brésiliens, ce qui est quelque chose que tu ne peux pas enseigner. Il est parfois préférable d’avoir plus de passion que d’habiletés, puisque les habiletés, ça s’enseigne. La passion, c’est une tout autre histoire. »

Quick, en train de travailler avec un espoir suédois, au cours du camp d’évaluation du 12 janvier 2020 (Jonas Domfors/CFL.ca).

Greg Dick a été impressionné par Quick pendant le processus des entrevues, qui incluait les directeurs généraux de la LCF.

« Greg était le seul qui n’était pas un recruteur. Ce fut son expérience d’entraîneur et sa capacité de créer des relations qui nous ont impressionnés », a dit Dick. « Il a été un choix unanime et il a répondu aux attentes. »

« Nous savions qu’il pouvait faire le travail et il a été meilleur que nous l’espérions. »

Quick, bien sûr, ne prend pas tout le crédit et préfère parler des efforts de toute son équipe.

« J’ai un super groupe de gens avec moi. Nous avons bien travaillé ensemble et ce fut une expérience très énergisante », a dit Quick.

« Il ne faut jamais oublier que chaque fois que vous avez la chance de laisser votre marque sur la Terre, il faut la saisir. Cette occasion a été grandiose et c’est très valorisant. Avoir l’occasion de donner la chance à des joueurs qui n’en auraient pas eu autrement est tout simplement remarquable. »

Il n’y a pas à dire, il croit au projet de la LCF 2.0.

« Cette initiative a regroupé la planète football, alors que personne ne croyait cela possible », a-t-il dit. «L’appui que nous avons eu à travers le monde a été incroyable et le professionnalisme était à la hauteur.»

« Nous n’aurions pas pu trouver ce niveau de talent sans l’aide de nos partenaires internationaux. Cette “invasion mondiale” renforcera la LCF et sa longue tradition. Ce n’est plus tout simplement la LCF 2.0. Nous sommes rendus ailleurs. »

D’après un article de Roger Kelly, paru sur CFL.ca