22 juin 2020

Adams se garde occupé en attendant la relance de la saison

BlueBombers.com

WINNIPEG – Darvin Adams attend patiemment, tout comme les autres membres des Blue Bombers de Winnipeg, alors que la Ligue canadienne de football (LCF) analyse les options qui permettront peut-être de lancer une saison 2020 écourtée.

Mais attendre ne veut pas nécessairement dire rien faire pour Adams, le vétéran receveur des Bombers, lui qui a profité de l’arrêt à cause de la COVID-19 pour lancer, en partenariat avec «Fan Arch», une ligne de vêtements – chapeaux, chandails, kangourous et des étuis de iPhone – avec le logo « DA1 » dessus, ainsi que de la marchandise avec « Canton » — incluant un logo « A1 » — en l’honneur de sa ville natale au Mississippi.

« C’est juste une autre façon de faire de l’argent », a commencé à expliquer Adams. « Et ça marche bien, surtout autour de ma ville natale. Beaucoup de gens le porte, beaucoup de gens veulent avoir de l’information et veulent savoir comment se le procurer. »

« Il ne faut jamais oublier nos origines. »

Mais Adams veut en faire davantage, lui qui s’occupe également avec sa propre compagnie de rénovation qui est devenue sa passion de l’entre-saison.

Oui, il y en a qui crée des œuvres d’art en art visuel et en musique, Adams, lui, aime construire des choses.

Darvin Adams se garde occupé en attendant la relance de la saison 2020 de la LCF (BlueBombers.com).

« Je fais beaucoup de choses et j’aime mieux me trouver des choses à faire que de simplement attendre que quelque chose se passe. Alors c’est une entreprise dans laquelle j’ai investi », a dit Adams. « Mes grands-oncles sont des charpentiers depuis des années. Je me souviens d’avoir enlevé des clous du bois pour eux, lorsque j’étais petit. Maintenant, je pose des tuiles, je rénove des planchers, je fais de la plomberie, des salles de bain. Toute sorte de choses. »

« C’est gratifiant de voir, à la suite de la démolition, que tu peux réparer le tout. C’est excitant pour moi. J’adore ça. Ce genre de travail, il y en aura toujours, en plus. Tout le monde rénove tout le temps sa maison. »

« Je suis très heureux d’avoir mis sur pied cette entreprise. »

Maintenant âgé de 30 ans, Adams explique que le report des camps d’entraînement et du début de la saison 2020 devraient ouvrir les yeux à tous ces joueurs qui n’ont jamais pensé à la vie après leurs carrières de football.

« C’est difficile maintenant pour les joueurs », a-t-il dit. « C’est difficile puisque tout le monde ne veut que faire son travail. Mais ce que cette situation nous a permis de constater, c’est que tu ne peux pas dépendre que du football afin de prendre soin de toi et de ta famille. Il faut avoir un plan B. »

Un père de trois filles – Ariel et Darri, toutes les deux âgées de 10 ans, et Kaylen, six ans —, Adams sera à la maison cet été pour la première fois en huit ans. La chance qu’il aura d’être avec sa famille et de se tenir occupé est un mal pour un bien.

Adams (à gauche) prend la pose avec Jermarcus Hardrick (à droite) pendant une séance d’entraînement au IG Field (BlueBombers.com).

Toutefois, capter des passes est une autre de ses passions et après avoir signé une prolongation de contrat de trois ans en février dernier, il a hâte de revenir à Winnipeg et d’y retrouver son équipe. Son année 2019 a été au ralenti, lui qui avait connu des saisons de 1000 verges de gains sur des réceptions en 2017 et en 2018. L’an dernier, bien qu’il ait capté 47 passes pour des gains de 549 verges et cinq touchés, il a connu ses meilleures performances au cours des matchs éliminatoires, et ce, jusqu’à la victoire au match de la 107e Coupe Grey, présentée par Shaw.

Et lorsqu’il a choisi de s’entendre pour trois autres saisons avec les Bombers, il a dit à son agent qu’il désirait prendre sa retraite dans l’uniforme winnipegois.

« Je suis prêt à y retourner pour jouer au football à tout moment », a dit Adams. « Si on nous donne le OK, j’y serai, et ce, peu importe la date de commencement. »

« Ce qui me manque le plus c’est simplement d’être avec mes coéquipiers. Mais ça m’a aussi permis de comprendre à quel point j’aime mon sport. Cette pandémie vous oblige à penser à la vie après le football, mais parfois on pense aussi à ce qui nous manque le plus. »

« Et ce n’est pas seulement dans ce genre de moment, mais aussi pendant la saison régulière. Il se peut que vous subissiez une blessure grave. Il faut respecter le sport que nous exerçons et ne pas le tenir pour acquis. »

D’après un article d’Ed Tait, paru sur CFL.ca