24 juin 2020

Équipe de la décennie : Une tâche ardue attend les électeurs

LCF.ca

TORONTO – Deux vétérans membres des médias, reconnus notamment pour leur couverture de la Ligue canadienne de football (LCF), ont bien des choses à dire alors que s’amorce le scrutin pour déterminer l’équipe de la décennie, présentée par LeoVegas.

Pour Rob Vanstone, le coordonnateur de section sports et chroniqueur du Regina Leader-Post, voter consistera à résumer le travail des meilleurs des meilleurs au cours des 10 dernières années et à essayer de déterminer qui est légèrement meilleur qu’un autre.

« Ce sera un véritable défi », a dit Vanstone.

« Uniquement à la position de quart-arrière, ce sera tout un casse-tête. Ce n’est pas différent de maintenant, lorsque vous regardez la LCF et vous vous demandez : ‘‘Qui est le meilleur quart-arrière de la ligue?’’ »

« Eh bien, les candidats seront probablement les mêmes que ceux de la dernière décennie, compte tenu de la façon dont Mike Reilly a joué ou de la façon dont Bo Levi Mitchell a joué. Ça ressemble à un tirage à pile ou face. Dans certains cas, l’ampleur d’une carrière au cours de la décennie sera un facteur déterminant. Quelqu’un est dans une situation avantageuse s’il a amorcé sa carrière en 2010 ou 2011, comparativement à quelqu’un ayant entamé sa carrière en 2014. »

Selon Rob Vanstone du Regina Leader-Post, un tirage à pile ou face sera peut-être nécessaire pour déterminer qui de Bo Levi Mitchell ou de Mike Reilly a été le meilleur quart-arrière de la seconde partie de la dernière décennie (Johany Jutras/LCF.ca)

Pour Steve Milton, un chroniqueur du Hamilton Spectator, le défi proviendra de l’évolution du sport et de la façon dont les joueurs ne sont plus fixés de manière rigide dans certaines de leurs positions sur le terrain.

« En deuxième partie de la dernière décennie, en particulier, la polyvalence des formations… Le joueur qui peut passer de secondeur du côté large à secondeur intérieur, le joueur qui peut passer de secondeur du côté court à secondeur du côté large, il n’y en a pas eu beaucoup, mais il y en a eu quelques-uns », a-t-il dit.

« Je pense que nous commençons à voir les demis offensifs devenir de plus en plus hybrides. Hamilton essaie d’en développer un dans la direction opposée, en utilisant l’ailier espacé Nikola Kalinic. Des joueurs qui peuvent faire différentes choses. Lors des entraînements, nous voyons beaucoup plus de Canadiens jouer comme bloqueur, en raison du manque de bloqueurs américains venant jouer ici. »

« Ça peut compliquer les choses lorsque vous choisissez une équipe d’étoiles de la décennie. Dans la seconde moitié de la décennie, vous avez beaucoup de joueurs qui ont joué centre et/ou garde, permettant ainsi d’envoyer dans la mêlée un garde réserviste afin de pouvoir jouer un Américain au poste de bloqueur. La polyvalence et la flexibilité des formations rendent difficile le choix des positions. »

Les partisans sont invités à voter au LCF.ca et à faire leur choix pour l’équipe de la décennie, présentée par LeoVegas. L’équipe comprendra 29 membres, couvrant 16 postes/positions, dont un entraîneur-chef. Les partisans, un comité de sélection et un panel composé de membres de médias auront tous leur mot à dire dans le processus. L’équipe de la décennie, présentée par Leo Vegas, sera dévoilée à l’automne.

ÉQUIPE DE LA DÉCENNIE, PRÉSENTÉE PAR LEO VEGAS – CALENDRIER DU SCRUTIN

DATES POSITIONS STATUT
23 juin Receveurs, demis défensifs et maraudeur En cours
7 juillet Demi offensif et secondeurs Bientôt
21 juillet Joueurs de ligne offensive et défensive Bientôt
4 août Unités spéciales Bientôt
18 août Quart-arrière Bientôt
1er septembre Entraîneur-chef Bientôt

Le chroniqueur du Hamilton Spectator Steve Milton a vu une révolution à la position de demi offensif au cours de la dernière décennie, alors que des Canadiens ont commencé à évoluer comme partants à un poste originalement réservé aux Américains (LCF.ca)

Les candidats de l’équipe de la décennie ont été déterminés par des membres du bureau de la LCF, de l’Association des joueurs de la LCF (AJLCF), des médias des quatre coins du pays et de l’Association des chroniqueurs de football du Canada (ACFC), ainsi que par des historiens de la Ligue.

Quand Vanstone a vu la liste des candidats, il a réalisé l’ampleur de la tâche qui l’attendait.

« J’ai parcouru la liste et je me suis dit : ‘‘Je suis heureux de ne pas avoir à voter pour l’instant, parce que je ne pense pas avoir suffisamment de cellules cérébrales actives pour le faire en ce moment.’’ », a-t-il dit en riant.

« Ça va vraiment être vexant parce qu’il faudra y aller par élimination; dans le cas du quart-arrière, c’est une position. Choisir un groupe de cinq receveurs dans une ligue axée sur la passe, réduire le nombre de demi offensif… oh boy! »

« Je suis très flatté d’avoir été sondé, mais je devrai peut-être passer quelques coups de téléphone discrets sur le côté. Comment puis-je choisir entre un steak et un homard? Parce que je les aime tous les deux. »

Bien qu’il soit impossible de dire que la dernière décennie a appartenu à un seul joueur, Milton n’a pas hésité à dire qu’une équipe s’est élevée au-dessus des autres lors de la plupart des saisons, et qu’un joueur de cette équipe a contribué à façonner un mouvement qui a eu un impact sur la Ligue jusqu’à la fin plus récente campagne.

« La dernière décennie appartient à Calgary, de la même manière que les années 1990 ont aussi appartenu à Calgary », a-t-il dit.

« Et, de la même façon, les Stampeders n’ont pas gagné suffisamment de Coupes Grey, considérant à quel point ils ont été bons. Je dirais qu’il s’agit toujours d’un sport dicté par les quarts-arrière, mais il y a eu une révolution avec des joueurs comme Jon Cornish et Andrew Harris. »

« La montée des demis offensifs canadiens. La manière dont ces deux joueurs ont rendu légitime la place des Canadiens à cette position est incroyable, surtout auprès d’entraîneurs majoritairement américains. »

« Déterminer une équipe de la décennie est quelque chose de vraiment cool, et j’ai hâte de voir le résultat final », a dit Vanstone à propos du scrutin.

« J’espère qu’il ne diffèrera pas trop du mien, parce que ce sera mon bulletin en quelque sorte, pour confirmer que j’ai fait de bons choix. »

D’après un article de Chris O’Leary publié sur le CFL.ca.