2 août 2020

Cinq pivots qui pourraient devenir d’excellents entraîneurs

Johany Jutras/LCF.ca

TORONTO – Kerry Joseph est de retour avec les Seahawks de Seattle.

En effet, l’ancien quart-arrière de 14 saisons dans la Ligue canadienne de football (LCF) s’est récemment joint au personnel d’entraîneurs de la formation de la NFL au poste d’adjoint à l’attaque. Joseph a passé quatre saisons avec les Seahawks en tant que maraudeur (1999 à 2002), avant de faire le saut dans la LCF au poste de quart-arrière, menant les Roughriders de la Saskatchewan à une victoire de la Coupe Grey en 2007.

À Seattle, il travaillera avec les demis offensifs et, comme il l’a dit à CKRM à Regina cette semaine, il prendra le temps d’apprendre le système de l’entraîneur-chef Pete Carroll, avec comme objectif de devenir un jour coordonnateur offensif dans le circuit américain.

Lorsqu’il a mis sa carrière de joueur derrière lui, Joseph est retourné à son alma mater, l’Université McNeese State, là où il a travaillé comme adjoint au coordonnateur offensif et comme entraîneur des receveurs de 2016 à 2018. Et pendant la saison 2018, il a été entraîneur-chef par intérim. Il est par la suite allé à l’Université Southeastern Louisiana en 2019 pour être l’entraîneur des demis offensifs et le coordonnateur du jeu aérien.

À la suite de son passage avec les Saints de La Nouvelle-Orléans au poste de stagiaire au camp d’entraînement de 2014, en plus de faire la même chose en 2017 avec les Buccaneers de Tampa Bay, le saut de Joseph dans la NFL peut sembler soudain, mais c’est quelque chose qu’il visait depuis quelques années déjà.

En 179 matchs dans la LCF, Kerry Joseph a cumulé 28 097 verges de gains aériens et 148 touchés. Le joueur par excellence de la Ligue et de la Coupe Grey en 2007 est récemment devenu entraîneur dans la NFL (The Canadian Press).

Au cours de son temps passé dans la LCF, Joseph était l’un de ces joueurs que l’on voyait un jour devenir entraîneur. Vers la fin de sa carrière, alors qu’il a passé quatre ans à Edmonton, il a enseigné les rudiments du football canadien à plusieurs jeunes quarts, incluant Matt Nichols, Jeremiah Masoli, Jonathan Crompton – lui qui était entraîneur avec les Argos la saison dernière – et Mike Reilly.

Plusieurs anciens quarts-arrière forment les rangs des entraîneurs des équipes de la LCF. John Hufnagel et Dave Dickenson à Calgary, Scott Milanovich à Edmonton, Ryan Dinwiddie à Toronto et Khari Jones à Montréal ont tous de l’expérience en tant qu’entraîneur-chef et ont été derrière le centre dans le circuit canadien.

Si nous prenons le temps de regarder les formations du moment dans la LCF, plusieurs quarts pourraient chausser les mêmes crampons que Joseph. Non seulement ont-ils la capacité de jouer à un très haut niveau, mais ils comprennent très bien les stratégies du football et ont la volonté de partager leurs connaissances avec leurs pairs.

Voici donc cinq pivots qui pourraient devenir d’excellents entraîneurs :

Bo Levi Mitchell, Calgary

Mitchell a déjà mentionné son intérêt et son désir de devenir entraîneur, à la suite de sa carrière à Calgary. Hufnagel et Dickenson adorent embaucher des gens à l’interne. Mitchell a encore beaucoup à donner sur le terrain – il vient d’avoir 30 ans et il est déjà en route vers le Temple de la renommée du football canadien —, mais lorsque le jour viendra, Calgary serait le meilleur endroit pour lui afin d’affiner ses habiletés d’entraîneur.

Trevor Harris, Edmonton

Tout comme Mitchell, Harris a souvent parlé du fait qu’il aimerait enseigner le football après sa carrière de joueur. Ce qui rend Harris intéressant comme futur candidat à un poste d’entraîneur, c’est le niveau d’engagement qu’il démontre dans le perfectionnement de son art. Il est célèbre pour sa capacité de sortir des sentiers battus en ce qui a trait à son entraînement de l’entre-saison : il lit des livres sur le leadership, il s’entraîne avec les « Navy SEALS », en plus d’apprendre à danser la claquette, avec sa mère comme professeure, afin de pouvoir se démarquer des autres quarts du circuit. S’il amène tout cela en tant qu’entraîneur, il pourrait être très créatif dans ce domaine.

En travaillant fort afin de devenir le QA partant des Alouettes, Vernon Adams Jr. a constaté qu’il avait plusieurs choses en commun avec son entraîneur-chef, Khari Jones. Adams espère un jour pouvoir faire la même chose que Jones sur les lignes de côté (Dominick Gravel/CFL.ca).

Vernon Adams Jr., Montréal

À Montréal, nous pouvons constater les ressemblances entre Adams et son entraîneur-chef Khari Jones. Les deux hommes sont des quarts originaires de la Californie qui ont eu beaucoup d’aide de leurs pères, au courant de leurs vies. À sa première saison à la barre des Alouettes, Jones a démontré qu’il n’avait pas froid aux yeux et qu’il aimait tenter de nouvelles choses, en plus de ne pas avoir peur de laisser sortir ses émotions. Sur le terrain, Adams est le même type de personne.

Il adore les gros jeux – vous le retrouverez sur Twitter sous le nom de @bigplay_VA – et il a la passion et le feu sacré afin d’élever le jeu de ses coéquipiers. Adams a mentionné en 2019 qu’au cours de son cheminement dans la LCF, il a gardé des notes sur les choses qu’il aime et qu’il n’aime pas à propos des entraîneurs avec qui il a travaillé, afin de l’aider lorsque le temps sera venu de devenir lui-même entraîneur. Espérons que lui et Jones travailleront ensemble pour encore de nombreuses années pour qu’Adams puisse remplir son cahier de notes de judicieux conseils.

Matt Nichols, Toronto

Un excellent étudiant de football qui s’affaire à réaliser toutes les petites choses nécessaires au bon fonctionnement de son jeu et de celui de son équipe, il n’y a aucun doute que Nichols deviendra un excellent entraîneur, s’il le veut bien. Mais son objectif, à la suite de carrière de joueur, est de prendre place dans le bureau en chef d’une organisation de la LCF, lui qui vient de terminer sa maîtrise en administration du sport à l’Université Gonzaga. Peut-être prendra-t-il la même route qu’Ed Hervey?

Matt Nichols serait un excellent entraîneur, mais, à la suite de carrière de joueur, il semble avoir un autre objectif en tête (THE CANADIAN PRESS/Jason Franson).

Dane Evans, Hamilton

Evans n’a pas la même expérience que la plupart des gars dans cette liste, mais devenir entraîneur aurait du sens dans son cas. Son père, Damon, est un entraîneur au secondaire dans sa ville d’origine de Sanger au Texas. Lorsque Dane a commencé le secondaire, il a joué sous les ordres de son père et, au courant d’une bonne carrière universitaire et pendant un excellent deux tiers de saison en 2019 avec Hamilton, son père l’a appuyé tout le long. Être entraîneur est donc dans son sang et se retrouve également sur son curriculum vitae. Entre le moment où il a été libéré par les Eagles de Philadelphie et sa venue avec les Ticats, Evans s’est joint au personnel d’entraîneurs à Tulsa, son alma mater. Bien sûr, il voudra sans doute amorcer le prochain chapitre de sa carrière dans au moins une décennie, mais Evans vise les lignes de côté, lorsque le temps sera venu.

D’après un article de Chris O’Leary, paru sur CFL.ca