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2 mars 2021

Des receveurs qui pourraient profiter d’un changement d’air

Argonauts.ca

TORONTO – On peut dire que la saison morte a été plus longue que jamais. À l’approche de la saison 2021, et maintenant que le gros du marché des joueurs autonomes s’est stabilisé, plusieurs joueurs d’impacts porteront de nouvelles couleurs lors de la prochaine campagne.

C’est particulièrement le cas chez les receveurs, alors que Derel Walker, Eric Rogers et Bryant Mitchell figurent au sein d’une impressionnante liste d’athlètes qui ont fait leurs preuves et qui apporteront à leur nouvelle équipe des résultats immédiats.

Au sud de la frontière, Stefon Diggs vient de terminer sa première saison à Buffalo au premier rang pour les verges sur des réceptions dans la NFL, et trois des quatre meilleurs receveurs du circuit à ce chapitre en étaient à une première saison avec leur club respectif.

Ce type de performance n’est pas particulièrement surprenante au Canada. En 2017, S.J. Green avait connu sa meilleure saison pour les verges sur des réceptions (1462) et avait terminé la saison au premier rang de la division Est. Il avait aidé les Argonauts a remporté la 105e Coupe Grey après une longue carrière à Montréal.

Deux ans plutôt, Chris Williams prenait place au sein d’une attaque revampée du ROUGE et NOIR (menée par Henry Burris, joueur par excellence de la LCF à 40 ans), propulsant Ottawa d’une fiche de 3-15 l’année précédente à une participation à la Coupe Grey l’année suivante.

En 2019, Greg Ellingson, Ricky Collins et Derel Walker connaissaient des campagnes d’au moins 1000 verges sur des réceptions à leur première saison dans un nouvel uniforme.

Il est clair qu’il n’existe pas de période d’acclimatation habituelle pour un joueur autonome avant de faire sentir sa présence au sein de sa nouvelle formation. On vous présente ici une liste de quelques receveurs qui ont changé d’adresse et qui devraient attirer l’attention cette saison.

Bryant Mitchell effectuera un retour dans la LCF en 2021, mais, cette fois-ci, dans l’uniforme des Blue Bombers de Winnipeg (Équipe de football d’Edmonton)

En Colombie-Britannique, Dominique Rhymes obtient la chance de devenir un vrai complément à Bryan Burnham. Rhymes, un Floridien de 6 pi 4 po et 215 lb, s’est fait un nom en 2019 à Ottawa, avec une récolte de 1056 verges et cinq touchés, malgré le fait d’avoir joué au sein d’une unité qui a terminé au dernier rang dans la plupart des catégories statistiques.

L’impact de Rhymes risque de se faire sentir lorsqu’il sera nécessaire d’étirer la défense adverse, un besoin évident chez les Lions à la suite de la saison 2019. Le quart étoile Mike Reilly a terminé au deuxième rang dans la LCF avec 88 tentatives de passes d’au moins 20 verges, mais bon dernier en matière de passes réussies parmi les partants sur ce type de passe. Rhymes a capté 13 passes sur 37 longues tentatives (35,1 %), incluant 10 réceptions de plus de 30 verges (15,4 % de toutes ses réceptions).

Rhymes s’est classé au cinquième rang dans la LCF pour les verges au point de réception (en excluant les verges gagnées après avoir capté le ballon) avec Ottawa. Il était en compagnie de receveurs élites, comme Shaq Evans ou Burnham, son nouveau coéquipier. Ajoutez la venue de Lucky Whitehead et, soudainement, Reilly dispose de deux armes dangereuses dans son arsenal pour 2021.

Derel Walker n’aura pas besoin de présentation chez les partisans à Edmonton. Un contraste avec ses nouveaux coéquipiers, alors que la majorité des joueurs et du personnel d’entraîneurs à l’attaque a changé depuis le dernier séjour de Walker en vert et or en 2018. L’athlète âgé de 29 ans sera sans doute une cible dynamique pour Trevor Harris et le nouvel entraîneur-chef Jaime Elizondo.

Walker se démarque par la qualité de ses tracés de passes et par ses capacités à se démarquer de ses couvreurs : parmi les receveurs actifs, il vient au premier rang avec une moyenne de 82 verges sur des réceptions par match. Chez l’ensemble des receveurs qui ont joué au moins trois saisons dans l’histoire de la LCF, il figure actuellement au quatrième rang à ce chapitre, derrière Joey Walters (88,8), Allen Pitts (84,6) et Terry Greer (83,1).

À Winnipeg, il ne faudrait pas être surpris de voir Bryant Mitchell devenir rapidement l’une des cibles préférées de Zach Collaros. Le quart a trouvé la façon d’énergiser l’attaque profonde du club lors des éliminatoires de 2019. Darvin Adams avait alors capté six passes pour 198 verges et un touché (33 verges par réception).

Les Lions ont ajouté de la vitesse à leur groupe de receveurs sur le marché des joueurs autonomes, embauchant notamment l’ancien des Blue Bombers Lucky Whitehead (BlueBombers.com)

En 2018, lors de sa dernière saison dans la LCF, Mitchell avait terminé au 13e rang du circuit pour les verges sur des réceptions en seulement huit rencontres comme partant. Lors de ces huit départs, il avait maintenu une moyenne de 106 verges de gains, ce qui, sur une saison complète, lui aurait donné 1908 verges de gains sur des réceptions.

La possibilité d’attaquer les zones profondes est certainement un élément clé pour donner plus d’espace au demi offensif canadien Andrew Harris et lui permettre de faire ce qu’il fait de mieux.

Chez les Tiger-Cats, DeVier Posey possède tout ce qu’il faut pour intégrer l’une des attaques les plus dynamiques de la Ligue. Déjà, Brandon Banks (1er – 657) et Bralon Addison (2e – 558) étaient parmi les receveurs les plus productifs après l’attrapé en 2019. Posey est un ancien spécialiste des retours de botté et était l’une des cibles préférées de Vernon Adams Jr. à Montréal en 2019. Avec un peu d’espace, Posey peut transformer n’importe quelle courte passe en un gain monstre.

À Toronto, Eric Rogers, DaVaris Daniels et Juwan Brescacin font partie du groupe renouvelé recruté par Pinball Clemons et John Murphy depuis la fin de la saison 2019. Daniels a démontré dans le passé ses capacités d’agir comme receveur numéro un et Rogers a déjà occupé ce rôle. Rogers est âgé de seulement 30 ans, mais sa capacité d’éviter les blessures a été problématique jusqu’à présent, lui qui a joué 45 parties en quatre saisons. Lorsqu’il est en santé, le receveur de 6 pi 3 po et 215 lb est difficile à couvrir, comme le démontre sa moyenne de 70,6 verges de gains par rencontre en carrière.

Ce n’est pas les cibles intéressantes qui manqueront à Toronto, avec les ajouts de vétérans de la LCF, comme Chandler Worthy et Terrell Sinkfield, et d’anciens de la NFL, comme Martavis Bryant et Kendall Wright.

À Ottawa, le ROUGE et NOIR espère que Jalen Saunders retrouvera sa magie. En carrière, il présente une moyenne de 15,8 verges de gains par réception, ce qui le place au sein de l’élite, tout comme sa moyenne de 76,4 verges sur des réceptions par match. Chez les receveurs actifs, seul Derel Walker le devance.

Si l’athlète de 28 ans peut retrouver sa forme de 2018, il partagera les passes de Matt Nichols avec R.J. Harris et Brad Sinopoli, ce qui en fera un trio infernal, à la plus grande satisfaction de Paul LaPolice. Saunders n’a pas beaucoup d’expérience dans la LCF, mais l’ancien de l’Université de l’Oklahoma a les outils pour émerger comme receveur numéro un.