7 avril 2021

Simon et les Lions espèrent que le repêchage mondial aura un impact immédiat

Johany Jutras/LCF.ca

VANCOUVER – Avec le premier choix du repêchage mondial 2021 de la Ligue canadienne de football (LCF), les Lions de la Colombie-Britannique auront la chance d’améliorer leur bassin d’espoirs en vue de la prochaine campagne. Pour le directeur du repêchage mondial du club, Geroy Simon, et pour tous les membres de la direction des Lions, cette opportunité vient avec beaucoup de pression, alors qu’ils espèrent mettre la main sur un joueur qui sera reconnu pour autre chose que seulement son passeport.

« Avoir le premier choix est à la fois une bénédiction et une malédiction », a déclaré Simon dans une entrevue accordée au BCLions.com.

« Vous contrôlez qui vous allez sélectionner et de quelle manière le repêchage se déroulera. Et il y a le stress de ne pas vouloir se tromper. Nous sommes à la hauteur de l’opportunité. Nous avons un plan pour le type de joueur que nous voulons repêcher. Ce sera un joueur qui, nous l’espérons, aura un impact dès le premier jour du camp d’entraînement. »


 
Avant de s’attarder un peu plus à l’encan du 15 avril prochain, voici un petit rappel de ce qui attend cette nouvelle cuvée améliorée d’espoirs internationaux. La COVID-19 a mis un frein au premier repêchage mondial de la LCF, prévu en 2020. Peut-être vous souvenez-vous de 2019, où se sont tenus des repêchages séparés pour les joueurs mexicains et européens. Parmi les espoirs sélectionnés au Mexique et de l’autre côté de l’océan, seul le receveur français Benjamin Plu fait toujours partie de la formation des Lions à l’approche du camp d’entraînement 2021.

La LCF a établi l’ordre du repêchage mondial de cette année en se basant sur l’ordre de sélection du repêchage canadien de l’an passé. Cela signifie que la transaction effectuée par les Lions afin de s’emparer du premier choix au total et de sélectionner le secondeur Jordan Williams rapporte à nouveau des dividendes. Simon est persuadé que les siens dénicheront un joyau avec le premier choix. Par la suite, les Lions parleront au 18e, au 19e et au 36e rang.

Une cuvée d’espoirs qui ne cesse de s’améliorer

Après quelques minutes seulement à discuter avec Simon des espoirs mondiaux disponibles cette année, on comprend rapidement à quel point il est fébrile à l’idée d’ajouter l’un de ces joueurs au bassin d’espoirs des Lions. Les améliorations sont évidentes, quelques années à peine après avoir amorcé le dépistage de ces nouveaux espoirs.

« C’était une expérience au départ », a expliqué le meneur de l’histoire de la LCF au chapitre des verges sur des réceptions.

« Aujourd’hui, on remarque que les joueurs ont évolué dans la NCAA ou dans différentes ligues professionnelles au cours des dernières années. Ils sont désormais admissibles à faire le saut chez les professionnels. Plusieurs d’entre eux ont joué dans des ligues de haut niveau, alors leur entraînement et leur jeu sont eux aussi devenus de haut niveau. On profitera enfin des bénéfices de voir ses joueurs faire partie de tous ces programmes. »

Parmi les espoirs mondiaux admissibles ayant évolué pour une université de division 1, on retrouve le botteur australien Joel Whitford (Washington), le joueur de ligne offensive bahaméen Chris Ferguson (Cincinnati), le joueur de ligne défensive néo-zélandais Misiona Aiolupotea-Pai (Washington State) et le joueur de ligne défensive finlandais Chris Mulumba (Colorado).

Simon croit que son équipe mettra la main au premier rang sur un joueur capable de sauter sur le terrain dès sa première année. Et ils croient qu’ils arriveront à dénicher l’un de ces joueurs, peu importe le groupe de position vers lequel ils se tourneront le 15 avril prochain.

« Il y a d’excellents botteurs lors de ce repêchage. Il y a aussi de bons joueurs de lignes offensive et défensive, qui ont bien fait au sein de l’équipe de leur université respective », a expliqué le triple champion de la Coupe Grey.

« Mais, en fin de compte, nous tenterons de trouver le meilleur joueur de football qui cadrera parfaitement chez les Lions de la Colombie-Britannique. Nous n’avons pas encore décidé qui nous allons choisir. Nous avons encore beaucoup de travail à faire pour déterminer l’identité de ce joueur. »

L’aspect virtuel engendre des défis particuliers

Le repêchage des joueurs mexicains en 2019 a été précédé par un camp d’évaluation au Mexique auquel les dépisteurs de tous les clubs de la LCF ont assisté. Avant que la pandémie de la COVID-19 mette toutes les activités sportives sur pause en mars 2020, des camps d’évaluation ont eu lieu en Allemagne, au Danemark, en France, au Brésil et au Japon. En raison de la pandémie, l’évaluation des espoirs, en 2021, s’est effectuée de manière virtuelle.

Le processus des camps d’évaluation mondiaux et nationaux cette année comprend l’envoi par les espoirs de vidéos aux neuf équipes de la LCF. Simon analyse aussi des séquences des camps d’évaluation tenus au Mexique et en Italie lors des dernières semaines de mars. Bien que ça semble agréable de pouvoir analyser toutes ces vidéos dans le confort de son foyer, Simon admet qu’il y a certains éléments dans le dépistage de nouveaux joueurs qu’il est nécessaire d’effectuer en personne.

« Vous ne pouvez pas bénéficier de toute l’énergie que vous ressentez lorsque vous vous tenez à côté d’un joueur », a-t-il dit.

« Vous ne pouvez pas non plus ressentir leur confiance, ou leur manque de confiance. S’il s’agit d’un botteur, vous ne pouvez pas entendre le bruit que fait le ballon lorsqu’il le frappe avec son pied. Lorsqu’il s’agit d’un quart-arrière, vous ne pouvez pas entièrement voir le ballon quitter ses mains, le synchronisme de tout ce processus. Pour les autres positions, ça peut être leur départ dès la remise du ballon, par exemple. Il faut vraiment porter une attention particulière à ces détails sur vidéo. »

« VOUS NE POUVEZ PAS VOIR CES JOUEURS EN PERSONNE. TOUT SE DÉROULE VIA VIDÉOCONFÉRENCE OU PAR COURRIELS. C’EST UN PROCESSUS DIFFICILE, MAIS CE N’EST QU’UN AUTRE DÉFI QUE NOUS DEVONS RELEVER, ET NOUS SOMMES PRÊTS À LE FAIRE. »

Geroy Simon à propos des évaluations virtuelles

Le fait que Simon pense que les espoirs ne font que s’améliorer rend l’expérience d’autant plus enrichissante, même s’il ne peut pas voir les joueurs de près et en personne.

« Après avoir regardé ces espoirs pendant les deux dernières années, vous voyez l’éthique de travail, et les temps se sont améliorés. Vous voyez les espoirs courir mieux au sprint sur 40 verges, puis leurs totaux au développé couché ou au saut vertical augmentent. Vous voyez le dévouement que ces joueurs ont pour devenir de meilleurs athlètes et de meilleurs joueurs de football. Ces espoirs sont dévoués. Ils veulent jouer, et jouer à un niveau élevé. »

C’est au tour des Lions à parler. Il sera fascinant de voir quelle position ils cibleront au premier rang, ainsi que dans les tours suivants.

D’après un article de Matt Baker publié sur BCLions.com.