8 avril 2021

Quel impact auront les « Pro Days » sur le repêchage?

Oklahoma State University

TORONTO – Alors que les yeux seront braqués sur les vidéos et sur les résultats soumis par les joueurs canadiens dans le cadre du camp d’évaluation national de la Ligue canadienne de football (LCF), présenté par New Era, des résultats qui auront sans aucun doute un impact sur le prochain repêchage de circuit commencent aussi à s’empiler au sud de la frontière.

Les résultats des « Pro Days » organisés par les universités américaines affluent en amont du repêchage de la NFL, et ils auront assurément un effet sur les athlètes canadiens qui sont aussi admissibles au repêchage de la LCF. Bien que ces Canadiens en quête d’une opportunité dans la NFL n’aient pas soumis les résultats de leurs tests dans le cadre du camp d’évaluation national de la LCF, ils peuvent tout de même être choisis par les directeurs généraux de la Ligue lors du repêchage de la LCF du 4 mai prochain.

Le joueur le plus en vue parmi ce groupe est Chuba Hubbard d’Edmonton, qui devrait capter l’attention d’une équipe de la NFL. Les repêchages simulés aux États-Unis prévoient que le finaliste au Trophée Heisman en 2019 devrait être sélectionné au cours du quatrième tour. Cette année, le repêchage de la NFL aura lieu du 29 avril au 1er mai.

Le bloqueur de l’Université de l’Iowa Alaric Jackson – qui occupait le premier rang de l’édition de l’hiver du bureau de recrutement de la LCF – pourrait lui aussi être choisi lors du quatrième tour, mais la plupart des repêchages simulés prévoient qu’il sera plutôt sélectionné au sixième tour.

Le receveur de l’Université du Tennessee Josh Palmer était le deuxième espoir le mieux classé dans l’édition de l’hiver du bureau de recrutement de la LCF, et il devrait être lui aussi repêché aux environs du sixième tour. La plateforme The Athletic a identifié Palmer comme étant le 20e meilleur receveur de la cuvée 2021 et a prédit qu’il allait être choisi au quatrième tour.

Jovan Holland, un joueur originaire de Coquitlam, en Colombie-Britannique, fait partie des conversations entourant les meilleurs maraudeurs disponibles lors de ce repêchage, même s’il a choisi de ne pas disputer la campagne 2020 afin de se préparer pour une carrière dans la NFL. Les repêchages simulés prévoient une sélection tardive pour le fils de l’ancien des Lions de la Colombie-Britannique Rob Holland, qui a connu un « Pro Day » convaincant à l’Université de l’Oregon plus tôt cette semaine.

Benjamin St-Juste, un demi de coin montréalais évoluant à l’Université du Minnesota, a reçu le titre de « prospect » par le NFL.com, signifiant qu’il pourrait être choisi tardivement par un club de la NFL, dont l’objectif sera un développement à long terme au sein de son système. St-Juste pourrait intéresser les équipes de la LCF.

Les formations canadiennes doivent peser le pour et le contre de choisir un athlète qui aspire à jouer dans la NFL. Si un joueur passe peu de temps dans la NFL et devient disponible pour le club de la LCF qui l’a repêché – le joueur de ligne défensive d’Edmonton Mathieu Betts est un excellent exemple –, le jeu en vaut la chandelle. On peut aussi penser à Edmonton pour un scénario inverse : en 2012, Edmonton a sélectionné le joueur de ligne offensive Austin Pasztor au quatrième rang au total. Il a finalement connu une carrière de sept ans dans la NFL, et il n’a jamais mis le pied au stade du Commonwealth.

Quand des joueurs comme le secondeur de l’Université Oklahoma State Amen Ogbongbemiga connaissent un bon « Pro Day » à la suite d’une brillante carrière universitaire, les portes de la NFL s’ouvrent généralement pour eux, ce qui pousse les directeurs généraux de la LCF à reconsidérer le risque qu’ils sont prêts à prendre pour les sélectionner. Utiliser un choix en début de séance est peut-être trop risqué, mais les équipes sont généralement plus ouvertes à choisir un joueur promu à un avenir dans la NFL dans les derniers tours du repêchage. Ce n’est qu’un exemple, mais Neville Gallimore d’Ottawa a été choisi au troisième tour du repêchage de la NFL l’an passé par les Cowboys de Dallas, puis il a glissé jusqu’au dernier tour du repêchage de la LCF, où les Roughriders de la Saskatchewan l’ont choisi avec leur dernier choix et avec le deuxième avant-dernier choix du repêchage (71e rang au total).

Au cours d’une année où la NFL et la LCF tiennent ou tiendront toutes les deux des camps d’évaluation virtuels, le manque d’exercices à un contre un et une dépendance accrue aux statistiques pures ne devraient pas nuire aux Canadiens qui n’ont pas soumis de résultats dans le cadre du camp d’évaluation de la LCF. Lors du repêchage de cette année, les directeurs généraux prendront des décisions avec généralement moins de renseignements que par le passé. Ainsi, les statistiques obtenues lors des « Pro Days » devraient uniquement signifier que les équipes obtiendront ces renseignements des sources extérieures à la ligue dans laquelle elles souhaitent recruter des joueurs.

D’après une chronique de Chris O’Leary publiée sur CFL.ca.