Le Néerlandais Vrede s’il était repêché : « Ça aurait une grande signification pour moi »

TORONTO – Originaire des Pays-Bas, Tyron Vrede a commencé par jouer au soccer. Mais dès qu’un ami de la famille lui a offert une copie du jeu vidéo Madden, il a commencé à s’intéresser au football.

« À l’époque, le jeu était très intéressant. Je n’en avais jamais entendu parler et j’aimais y jouer. Donc quand je suis sauté sur le terrain pour la première fois, j’avais déjà une petite avance sur les autres », a dit Vrede. « Je connaissais déjà les détails et les complexités du football. Je savais ce qu’était un tracé oblique ou un tracé en ligne droite. Et à partir de ce moment, je suis tombé amoureux du sport, et tout a pris son envol à partir de là. »

Quelques mois à peine après avoir entendu parler du sport pour la première fois, Vrede, 16 ans, pratiquait déjà le flag-football, un sport qui l’a mené à entreprendre un périple en Amérique du Nord.

Aux Pays-Bas, le football à l’école secondaire n’existe pas. Il y a des clubs auxquels les joueurs peuvent s’inscrire, et il y a les équipes U-14, U-16 et U-19 du programme national.

Vrede a enfilé l’uniforme de l’équipe nationale néerlandaise, voyageant aux quatre coins de l’Europe pour affronter différents pays. Mais il admet qu’il avait un intérêt pour les États-Unis, et quand sa carrière au football a commencé à le mener vers des niveaux plus élevés, il savait qu’il avait les aptitudes pour attirer l’attention des universités américaines.

Il a été choisi pour jouer pour Team World contre l’équipe Team USA U-19, ce qui lui a permis d’avoir une excellente idée de la compétition à laquelle il serait confronté en Amérique du Nord.

« Ce que je devais montrer aux universités – ou à quiconque à l’extérieur des Pays-Bas – c’est que je pouvais passer au prochain niveau », a dit Vrede. « Le niveau de jeu aux Pays-Bas n’est pas aussi élevé qu’aux États-Unis ou qu’au Canada, alors je devais démontrer que je pouvais jouer à ce niveau-là. C’est ce que j’ai réussi à faire, et les choses sont devenues un peu plus sérieuses pour moi à partir de ce moment-là. »

Il a choisi la route des Junior College, participant à des camps en Allemagne pour attirer l’attention des dépisteurs, et il a commencé à envoyer des courriels aux équipes dans l’espoir d’obtenir une chance. Éventuellement, il a réussi à obtenir un poste au sein du West Hills Community College, situé à Coalinga, en Californie. Après avoir gagné un match de championnat avec les Falcons, il a joint un autre Junior College, le Garden City CC, situé au Kansas, en 2017. Ce collège faisait l’objet du documentaire Last Chance U cette année-là.

Sa seule année avec le programme l’a aidé à décrocher une opportunité avec l’Université du Dakota du Nord, une équipe de la Division 1 de la NCAA.

Vrede a passé ses deux dernières années d’admissibilité avec les Fighting Hawks, réussissant 56 plaqués, dont 10 pour des pertes, et 3,5 sacs.

À l’aube de la prochaine saison de la Ligue canadienne de football (LCF), Vrede fera partie du groupe d’espoirs admissibles au repêchage mondial de la LCF, ce qui lui permettra de faire le saut chez les professionnels au Canada.

« Ça aurait une grande signification pour moi d’être repêché par une équipe de la LCF cette année. Ça voudra dire que tout le travail que j’ai déployé et que toute la sueur, les pleurs et le sang que j’ai versés, ainsi que tout le soutien que j’ai reçu des gens autour de moi au fil du temps, ont finalement porté fruit », a dit Vrede. « Ça n’aura pas une grande signification que pour moi; ça en aura une pour d’autres personnes aussi. Il y a plusieurs personnes qui ont été dans ma situation ou qui seront dans ma situation. Ce jeune européen auquel les écoles ne s’intéressent pas, mais qui doit trouver un moyen de se démarquer, de n’importe quelle manière. »

« Je crois que Dieu a un plan, et c’est assurément son plan. Le fait d’être repêché serait génial. Ce serait la prochaine étape de ma carrière, et ce serait un excellent point de départ. »