26 mai 2021

La compétition ne se termine jamais pour Trevor Harris

Dale MacMillan/Équipe de football d'Edmonton

EDMONTON – Le simple fait de suivre une formation à distance est devenu une compétition pour Trevor Harris.

Quand la saison 2020 de la Ligue canadienne de football (LCF) a été annulée en raison de la pandémie de COVID-19, Harris s’est soudainement retrouvé avec beaucoup de temps libre. Le quart-arrière de l’équipe de football d’Edmonton s’est alors inscrit à la National Academy of Sports Medicine afin de suivre des cours pour devenir un nutritionniste et entraîneur personnel certifié.

« Je suis simplement une personne motivée », a indiqué Harris. « C’est l’un de ces cours où vous commencez et, ensuite, vous pouvez en quelque sorte aller à votre propre rythme. On recommandait de prendre six mois. Le compétiteur en moi voulait battre cet échéancier. »

 

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Suivre des cours était en partie une distraction qui a donné à Harris « quelque chose sur quoi travailler ». Mais les connaissances qu’il a acquises ont des applications concrètes pour sa carrière au football. Il partage déjà une partie de ce qu’il a appris lors du cours de nutritionniste avec sa famille et ses amis.

« Je voyais des liens avec mon parcours au football, et je pourrai être une ressource pour mes coéquipiers », a souligné le natif de Waldo, en Ohio, âgé de 34 ans.

« On dit que 80 % de vos performances sont liées à votre alimentation, à votre sommeil et à votre consommation d’eau. Je pense que ça a fait de moi un meilleur joueur de football, et je pense que ça fera de moi un meilleur leader. »

Harris a également travaillé avec des spécialistes de la posture et s’est entraîné avec les mêmes entraîneurs que Tom Brady pour construire une base de données d’informations sur laquelle il peut s’inspirer.

« Personne ne connaît mon corps comme moi », a-t-il dit. « J’ai en quelque sorte construit cette pyramide pour moi-même. Vous vous assurez d’avoir une bonne alimentation, vous dormez et vous buvez bien, et vous voulez que votre chaîne cinétique soit correctement alignée. »

« Je veux pouvoir jouer à mon apogée jusqu’à la quarantaine. Je pense que la capacité numéro un que nous avons en tant que professionnels est la fiabilité et la disponibilité. Je ne veux manquer aucun match au cours des sept prochaines années. C’est un peu comme ça que je pense aujourd’hui. À mon avis, les meilleures années de ma carrière sont directement devant moi. »

Harris a conclu une entente comme joueur autonome à Edmonton en 2019, après avoir passé trois ans avec le ROUGE et NOIR d’Ottawa. À sa première saison, il a obtenu 13 départs, au cours desquels il a complété 343 de ses 478 passes pour 4027 verges et 16 touchés contre six interceptions.

Harris a établi un record des éliminatoires de la LCF lors du gain de 37-29 d’Edmonton contre Montréal en demi-finale de l’Est, alors qu’il a complété 22 passes consécutives et qu’il a réussi 92,3 % de ses passes.

Pendant ses huit ans de carrière, qui a commencé à Toronto, le quart-arrière de six pieds, trois pouces et 215 livres a amassé 22 182 verges par la passe et a lancé 120 passes de touché contre 52 interceptions. Il a fait partie de l’édition du ROUGE et NOIR qui a gagné la Coupe Grey en 2016, et il a été le partant de la formation ottavienne lors de son revers aux mains de Calgary lors du match de championnat de 2018.

Bon nombre de changements sont survenus à Edmonton depuis le dernier match de Harris. L’entraîneur-chef Jason Maas a été renvoyé puis remplacé par Scott Milanovich, qui a lui remis sa démission en janvier pour accepter un poste d’entraîneur des quarts avec les Colts d’Indianapolis dans la NFL.

Jaime Elizondo a par la suite été embauché comme entraîneur-chef et coordonnateur offensif de l’équipe de football d’Edmonton. Elizondo a travaillé avec Harris pendant ses trois ans comme coordonnateur offensif et entraîneur des quarts à Ottawa.


 
« Il a un esprit créatif », a dit Harris. « Il a généralement une longueur d’avance sur les autres en matière de ce qu’il souhaite accomplir d’un point de vue stratégique. Nous avons pu combiner certaines idées. »

« Je crois que son système évolue afin d’être de plus en plus hybride, quelque chose que l’on commencera à voir, à l’avenir, dans la LCF. Je suis fébrile à l’idée de déployer plusieurs choses sur lesquelles nous travaillons. Ce sera très agréable. »

Sur le terrain, Edmonton a perdu des receveurs tels que Ricky Collins, DaVaris Daniels et Natey Adjei. Néanmoins, l’équipe a toujours beaucoup de profondeur grâce à des receveurs comme Greg Ellingson, Armanti Edwards, Derel Walker et Tevaun Smith.

Harris est aussi heureux de l’embauche des joueurs de ligne offensive Derek Dennis et Randy Richards.

« Il y a beaucoup de talent au sein de cette formation », a-t-il dit. « J’ai juste hâte de jouer. »

L’hiver dernier, Harris a accepté de restructurer son contrat : il a choisi d’obtenir moins d’argent afin d’aider Edmonton à respecter les paramètres du plafond salarial. C’est lui qui a amorcé les discussions.

« Je voulais m’assurer qu’ils savaient dans quel état d’esprit je me trouvais et que je voulais être capable de les aider », a dit Harris. « J’aime cette organisation. Je veux faire tout ce que je peux faire pour que nous puissions déployer une formation digne d’un championnat sur le terrain. Je veux accomplir les actions qui le prouvent plutôt que simplement le dire haut et fort. »

Harris croit qu’il avait huit ans la dernière fois qu’il a passé une année complète sans jouer au football. Il s’ennuie de son sport, mais il comprend que d’autres familles ont été touchées plus durement que lui en perdant des êtres chers en raison de la pandémie.

« Il y a eu plusieurs hauts et bas », a-t-il dit.

La LCF espère effectuer un retour au jeu en août. Après une absence aussi longue, Harris dit qu’il sera difficile de prévoir à quel point les joueurs seront rouillés.

« Je crois qu’il sera important d’obtenir une cohésion dès le camp d’entraînement », a-t-il dit. « Je crois qu’il y aura des équipes rouillées au départ, mais qui joueront du bien meilleur football en fin de saison. »

« Il y aura des équipes qui seront tout feu tout flamme et qui joueront bien pendant toute l’année. Puis il y aura les équipes qui seront tout feu tout flamme au début et qui éprouveront des ennuis. Je ne serais pas surpris de voir les défenses dominées en début de campagne. S’il y a plusieurs points marqués, je ne serais pas surpris non plus. »

D’après une chronique de Jim Morris publiée sur CFL.ca.