16 septembre 2021

Cottoy de plus en plus menaçant au sein de l’attaque des Lions

BCLions.com

VANCOUVER – Quelques-uns de ses coéquipiers chez les Lions de la Colombie-Britannique se plaignaient de la pluie lors d’une séance d’entraînement cette semaine, mais Jevon Cottoy n’était pas embêté outre mesure.

« J’aime chacun des moments que je passe sur le terrain, puisqu’on ne sait jamais quand ça prendra fin », a souligné le receveur des Lions. « Je suis simplement choyé de l’opportunité de venir jouer au football avec mes coéquipiers tous les jours. »

Après une bonne première saison dans la LCF en 2019, Cottoy a amorcé la campagne 2021 en tant que demi inséré substitut derrière Dominique Rhymes, un receveur très convoité mis sous contrat par les Lions via le marché des joueurs autonomes. Cottoy n’a réussi aucun attrapé lors des trois premiers matchs de la Colombie-Britannique, mais depuis que Rhymes est tombé au combat en raison d’une blessure, il a capté neuf passes pour 162 verges et deux touchés en deux matchs.

« J’ai évolué à cette position en 2019, alors ce n’était rien de nouveau pour moi », a dit Cottoy. « Quand le temps est venu, je n’ai eu qu’à tirer profit de l’opportunité. »

« Au football, il faut savoir être un professionnel. Ça me rend fier de m’assurer d’être prêt mentalement et physiquement. J’essaie de rester prêt, pour ne pas avoir à me préparer. C’était ma mentalité en amont de la saison. »


 
Du haut de ses six pieds, cinq pouces et 248 livres, Cottoy, 24 ans, est une grosse cible sur le terrain. Il est aussi difficile à plaquer, comme en témoignent ses 64 verges gagnées après l’attrapé.

Au sein d’un groupe de receveurs comptant sur d’excellents joueurs comme Lucky Whitehead, Bryan Burnham et Lemar Durant, Cottoy a démontré, par moment, une belle complicité avec le quart-arrière Michael Reilly.

« Jevon est un joueur en qui j’ai pleinement confiance », a dit Reilly. « Il réussit tous les attrapés difficiles; il va gagner toutes les verges possibles. »

« Il est devenu un joueur à qui je n’ai pas peur de lancer de longues et de moyennes passes, puisqu’il a prouvé qu’il était capable de le faire. Il grimpe rapidement les échelons de mon échelle des receveurs avec qui je suis à l’aise de jouer. »

L’entraîneur-chef des Lions Rick Campbell soutient que Cottoy est devenu un rouage important de l’attaque de son club.

« Nous allons continuer à le faire jouer de plus en plus », a dit Campbell. « À l’entraînement, on voit tout de suite qu’il peut accomplir de grandes choses. Il a un bon physique, il est une grosse cible, mais il peut aussi bloquer et faire toutes ces petites choses. »

« Nous devons continuer à l’utiliser. »

Cottoy comprend mieux que bien des gens à quel point quelque chose que vous aimez peut rapidement vous être enlevé.

Né à Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Cottoy est déménagé au Canada à l’âge de neuf ans pour habiter avec son père, qui travaillait à Calgary.

« Je n’avais jamais vu de neige de ma vie », a dit Cottoy en riant. « J’étais tout énervé la première fois. Ç’a probablement duré un an. »

Même s’il n’avait jamais entendu parler du football, il a commencé à pratiquer ce sport lorsqu’il avait 13 ans. À l’école secondaire, il a joué comme ailier défensif, comme quart-arrière et comme demi offensif.

Après deux ans à joueur pour les Colts de Calgary de la Ligue canadienne de football junior (LCFJ) – il a été nommé recrue par excellence de la conférence des prairies en 2014 –, Cottoy s’est vu offrir une bourse d’études pour jouer avec les Dinos de Calgary en 2016. Mais, pendant un entraînement avec les Colts, il s’est déchiré deux ligaments du genou.

Cottoy a été opéré pour guérir son genou, il a suivi le processus de réadaptation, mais il a dû être opéré à nouveau. Il n’a pas joué au football pendant deux ans et contemplait une carrière comme pompier.

Jevon Cottoy (86) célèbre avec ses coéquipiers son deuxième touché de la saison, marqué la semaine dernière lors d’une victoire des Lions aux dépens du ROUGE et NOIR (BCLions.com)

Il a alors décidé de retourner dans les Caraïbes pour demander conseil à sa mère et aux autres membres de sa famille.

Sa mère Valérie n’avait jamais aimé voir Cottoy jouer au football, parce qu’elle trouvait le sport trop agressif. Elle s’est cependant résignée lorsqu’elle a vu à quel point son fils aimait ce sport.

Certains des meilleurs conseils qu’il a obtenus sont venus d’une tante qui, plus jeune, avait joué au tennis.

« Elle m’a dit que je ne voudrais pas regretter quoi que ce soit quand j’allais être plus vieux et que je devais saisir l’opportunité », a dit Cottoy. « Je m’en souviens comme si c’était hier. »

Cottoy est revenu au Canada et a rejoint son entraîneur Matt Blokker chez les Rams de Langley dans la LCFJ. En 12 matchs, incluant la saison régulière et les éliminatoires, Cottoy a réussi 64 attrapés pour 1302 verges et 16 touchés.

Cottoy a signé un contrat avec les Lions en 2019 et se souvient de son premier entraînement avec les autres receveurs du club.

« J’étais issu du football junior, et personne ne sait réellement ce qui se passe au football junior, non? », a dit Cotty. « La première fois que Reilly m’a vu, il s’est demandé : ‘‘Qui est cet ailier défensif qui essaie de comprendre les tracés de passe?’’ »

« Chaque jour, je devais prouver que j’avais ma place avec les receveurs. »

En 16 matchs comme recrue, Cottoy a capté 38 passes pour 386 verges et un touché.

Il a admis que la LCF représentait une bonne courbe d’apprentissage, notamment pour tout ce qui se déroule à l’extérieur du terrain, comme l’étude de vidéos.

« Chaque jour, il y a quelque chose que je n’ai pas appris au football junior. J’apprends encore aujourd’hui », a dit Cottoy. « L’ajustement le plus important que j’ai dû apporter est ma façon de lire les couvertures en défense. »

Reilly a vu la progression.

« Je vois tout ce que j’ai vu l’an dernier, mais tout est beaucoup mieux », a dit Reilly. « Il s’est présenté en étant très vert, mais il était très talentueux physiquement et mentalement. Il était capable de comprendre rapidement ce qu’on lui demandait de faire pendant un match. »

« Il représente un bon défi pour les défenses adverses. Il est grand, il est gros et il est rapide. Il possède de bonnes mains, et il aime jouer de façon robuste. »

Une chose que Cottoy n’a pas encore accomplie au cours de sa carrière est de franchir le cap des 100 verges sur des réceptions lors d’un match. Il est passé très près à Ottawa le 28 août dernier, alors qu’il a capté cinq passes pour 93 verges.

« J’ai parlé à mon père après le match, et il m’a dit que si j’avais capté une passe de plus, je l’aurais probablement franchi », a dit Cottoy. « Ça fait plaisir à voir sur la feuille des statistiques, mais le plus important est que nous sommes partis d’Ottawa avec une victoire, et c’est pas mal tout ce qui compte pour moi. »

Cottoy est un peu comme un couteau suisse sur le terrain. En plus de ses aptitudes comme receveur, il est bon pour protéger en situation de jeux par la passe et pour bloquer en situation de jeux par la course.

« Je profite de chaque moment que je passe sur le terrain », a-t-il dit. « Peu importe que je sois en train de bloquer, de jouer sur les unités spéciales… Chaque fois que j’ai la chance de m’illustrer, je saute sur l’occasion. »

« J’aime vraiment tout du football. »

D’après une chronique de Jim Morris publiée sur CFL.ca.