20 janvier 2022

Ticats : Tous les yeux seront enfin tournés vers Dane Evans

Thomas Skrlj/LCF.ca

HAMILTON – La première fois qu’il a mis les pieds dans le vestiaire des Tiger-Cats de Hamilton, Dane Evans a jeté un coup d’œil autour de lui afin d’évaluer sa compétition.

Comme recrue, en 2018, il était familier avec tous ses coéquipiers quarts-arrière. Il y avait le partant, Jeremiah Masoli. Il y avait aussi Vernon Adams Jr. et, bien sûr, Johnny Manziel, qui attirait l’attention d’un peu tout le monde des deux côtés de la frontière et qui faisait de l’ombre au déroulement du camp d’entraînement de l’équipe.

Ayant participé au camp d’entraînement des Eagles de Philadelphie, dans la NFL, en 2017 et sachant à quel point il peut être désagréable d’être libéré, Evans est passé en mode survie.

« En amorçant ce camp, je me souviens clairement de vouloir faire partie de l’équipe, et je me fichais de savoir comment j’allais y arriver », a confié Evans aux membres des médias lors d’une visioconférence la semaine dernière.

« Je tenais le ballon lors des placements, je pense que j’avais même un rôle à jouer sur les unités spéciales. À ce moment-là, je voulais tout simplement faire partie de l’équipe. Ça faisait quelques années que je ne faisais pas partie d’une équipe. Mon chemin vers la NFL n’avait pas abouti, je savais que je ne voulais pas tout de suite faire le saut comme entraîneur, donc je mettais tout en œuvre pour faire partie de l’équipe. »

Evans a gravi les échelons de la formation des Tiger-Cats au cours des trois dernières années, et il occupera sans l’ombre d’un doute le rôle de partant en 2022 (Thomas Skrlj/LCF.ca)

Evans est aujourd’hui le seul de ces quatre quarts-arrière a toujours faire partie de l’équipe. Il a accepté une prolongation de contrat le 12 janvier dernier qui a solidifié son rôle de partant des Tiger-Cats jusqu’au terme de la saison 2023. Masoli devrait devenir joueur autonome le 8 février prochain, ce qui devrait mettre fin à son séjour de huit ans à Hamilton.

C’est une fin aigre-douce à Hamilton pour Masoli. Et même s’il est ravi d’avoir une certaine clarté sur son rôle avec le club pour au moins les deux prochaines saisons, Evans sait que le vétéran sur lequel il a compté en début de carrière dans la LCF a joué un rôle important pour faire de lui le joueur qu’il est aujourd’hui.

« Au début, ce sera probablement un peu différent », a admis Evans, ajoutant que Masoli et lui se sont parlé depuis l’annonce de la prolongation de son contrat. « Chaque année où je me suis retrouvé à Hamilton, il a été le seul à qui j’ai constamment parlé. Je ne vois pas pourquoi cela changerait, peu importe où il jouera l’an prochain. »

« La seule chose qui est certaine dans la vie, c’est le changement. Nous en sommes conscients, et nous continuons simplement à aller de l’avant. »

Evans a mentionné qu’il était heureux que son statut de joueur autonome ait été adressé le plus rapidement possible. Pas seulement pour être un peu plus certain de son avenir, mais pour aider les dirigeants des Tiger-Cats dans leur approche quant au marché des joueurs autonomes au cours des prochaines semaines. Il a admis au Hamilton Spectator que son salaire serait d’environ 400 000 $. Il a dit qu’il voulait un salaire qu’il jugeait juste, mais qui laissait une certaine marge à l’équipe pour obtenir d’autres joueurs de haut calibre.

Evans a accepté un montant d’argent avec lequel il était à l’aise, mais il souhaitait laisser un peu d’argent sur la table pour permettre aux Tiger-Cats d’améliorer les autres positions de la formation lors du marché des joueurs autonomes (John Kenney/LCF.ca)

« J’ai été réaliste, non? Je savais que je pouvais empocher X dollars, mais je ne voulais pas être celui qui allait tout prendre et ne rien laisser aux autres », a dit Evans. « J’ai assurément décroché un très bon salaire, et j’en suis très reconnaissant. Mais je pense que j’ai assurément laissé de l’argent sur la table pour d’autres joueurs. S’ils veulent venir ici, ils le peuvent, et je pense que nous pouvons construire une équipe de championnat. »

Evans continuera de passer du temps à Hamilton, où il se fait soigner pour la blessure au cou qui l’a contraint à quitter le match de la Coupe Grey. Il lance déjà des passes plusieurs fois par semaine, et il intensifiera ses entraînements en février et en mars. Il s’attend à amorcer le camp d’entraînement de son club en bonne santé, et il veut mener son équipe dans sa quête d’une coupe Grey, un trophée qui, au cours des deux dernières saisons, a tout juste échappé aux Tiger-Cats.

« C’est tout ce dont on parle ici. Nous ne vous dirons peut-être pas toutes les semaines que c’est tout ce dont nous parlons, mais nous savons tous que c’est notre objectif », a-t-il dit.

« C’est ainsi que l’on mesure le succès, du moins dans mon esprit. Surtout au poste de quart-arrière. Je me fiche de toutes mes statistiques. Si nous courons avec le ballon 50 fois ou si nous le lançons 50 fois, je veux seulement gagner, et je veux finalement gagner la Coupe Grey. Je veux le faire l’année prochaine et l’année suivante, mais il faut prendre une année à la fois. Nous nous sommes approchés plusieurs fois; nous devons maintenant trouver comment gagner ce dernier match. »

D’après une chronique de Chris O’Leary publiée sur CFL.ca.