9 mai 2022

Tous les yeux rivés sur les quarts-arrière à Edmonton

Elks d'Edmonton

Il s'agira d'un camp d'entraînement déterminant pour Nick Arbuckle, qui cherchera à s'établir comme numéro un d'une formation en 2022 (Elks d'Edmonton)

EDMONTON – Il s’agit du morceau le plus intrigant du casse-tête des Elks d’Edmonton en vue de la saison 2022.

La grande question est évidente. Elle porte sur l’identité du quart-arrière partant de l’équipe, et il faut se demander si le club a ce dont il a besoin à cette position pour redevenir l’une des bonnes formations de la division Ouest.

Le directeur général et entraîneur-chef d’Edmonton Chris Jones exécutera les mêmes quelques tours de magie qui l’ont rendu célèbre au fil du temps. La défense des Elks deviendra l’une des meilleures de la Ligue canadienne de football (LCF) – elle devrait y parvenir d’ici les matchs de la fête du Travail, voire avant. Le fiable Sergio Castillo s’assurera que ses coéquipiers et lui ne souffrent pas trop à la suite de points perdus en raison de placement raté.

L’attaque connaître sa part de succès lorsque le ballon sera remis entre les mains du demi offensif James Wilder Jr., une stratégie qui pourrait être employée assez souvent. En Wilder, les Elks peuvent compter sur un porteur de ballon dominant et expérimenté qui peut courir en puissance ou empiler les verges après l’attrapé lors de tracés de courtes passes. Mais ils ne pourront pas constamment se tourner vers lui, en attaque. Les Elks ont besoin d’un passeur qui pourra remettre le ballon dans les mains de receveurs comme Kenny Lawler et Derel Walker sur une base constante.


 
Il y a des « si ». Il y a des « et ». Et il y a des « mais ». Et ils ont tous leur place dans les réponses aux plus grandes questions des Elks en 2022 : qui est vraiment Nick Arbuckle? Peut-il devenir partant à temps plein? Si la réponse est non, les Elks pourront-ils trouver la solution chez un autre quart-arrière au sein de leur formation?

Les Elks ont essayé de mettre sous contrat le vétéran Jeremiah Masoli via le marché des joueurs autonomes, même si l’équipe avait offert à Arbuckle un contrat remodelé et, selon certains, un excellent boni à la situation. Si Arbuckle occupe présentement le sommet de la pyramide chez les quarts-arrière d’Edmonton, il ne fait aucun doute que Masoli l’en aurait délogé s’il avait choisi d’enfiler l’uniforme vert et doré plutôt que l’uniforme rouge et noir d’Ottawa.

Un premier « si » : si Arburkle est le quart-arrière que l’on considère, les choses se passeront à merveille pour les Elks et pour l’athlète de 28 ans originaire d’Oxnard, en Californie.

En regardant Arbuckle remplacer un Bo Levi Mitchell blessé à Calgary en 2019, on avait l’impression qu’il était un jeune quart-arrière qui avait tout compris dès le départ. L’un de ces jeunes prodiges qui allait assurément, et sans trop d’embûches, gravir les échelons vers les plus hauts sommets du circuit. L’échange l’ayant fait passer de Calgary à Ottawa n’a surpris personne, bien honnêtement. Arbuckle n’allait pas prendre la place de Bo, et il aurait tenté sa chance sur le marché des joueurs autonomes de toute manière.

Que le ROUGE et NOIR ait décidé de le laisser filer sans qu’il n’ait lancé aucune passe pour lui est surprenant, même si cette décision a été prise afin de réunir l’entraîneur-chef Paul LaPolice au vétéran Matt Nichols, qui effectuait un retour au jeu à la suite d’une importante blessure à une épaule. Que les Argonauts de Toronto, l’autre club d’Arbuckle, ait choisi de l’échanger aux Elks, l’automne dernier, l’est encore plus.

Plusieurs croyaient qu’Arbuckle avait tous les outils pour connaître du succès comme quart-arrière dans la LCF. Certains étaient moins convaincus. Mais tout le monde peut s’entendre sur une chose : c’est maintenant ou jamais pour Arbuckle. Il est temps pour lui d’élever son jeu d’un cran et de se positionner comme un quart-arrière numéro un fiable.

S’il y parvient, les Elks verront une nette amélioration par rapport à l’an passé. Mais dans le cas contraire, les Elks ont-ils les réponses à leurs questions dans un autre passeur de l’organisation?

Parce que si Arbuckle est incapable de répondre aux attentes, quelqu’un d’autre devra y arriver pour que les Elks mettent aux poubelles les souvenirs d’une affreuse saison 2021 – fiche de 3-11 et une moyenne de 16,8 points en attaque par match, devant seulement Ottawa (13,4 points en moyenne par match).

Taylor Cornelius tentera de franchir une étape de plus dans sa carrière comme quart-arrière en disputant une deuxième saison de suite avec les Elks d'Edmonton (La Presse Canadienne)

Taylor Cornelius est une possibilité intrigante, en raison de sa familiarité.

Le Texan de 26 ans possède tout un bras, mais il se pointera le bout du nez à Edmonton en ayant connu neuf sorties en dents de scies en 2021. Parfois, cependant, la meilleure chose qui peut arriver à un jeune quart-arrière est toute la période de réflexion qu’offre la saison morte. Est-ce que des mois à laisser couler les choses sous les ponts nous montreront un joueur de deuxième année en confiance?

Derrière Arbuckle et Cornelius, on retrouve plusieurs joueurs inexpérimentés, mais qui peuvent être modelés. Il serait injuste de s’attendre à ce que Khalil Tate, Kai Locksley, Keon Howard, Cardale Jones ou Mike Beaudry casse tout sur son passage, mais c’est arrivé par le passé… Non?

Jones a été ajouté à la formation la semaine dernière, portant à sept le nombre de quarts-arrière au sein de l’équipe d’Edmonton en vue du camp d’entraînement (J.T. Barrett a été ajouté à la liste des joueurs retraités à la suite d’une blessure). Jones est le plus vieux du groupe. À 29 ans, il a passé du temps avec Buffalo, avec Los Angeles et avec Seattle dans la NFL, ainsi qu’un court séjour dans la XFL.

Tate, 23 ans, a amassé plus de 6300 verges par la passe en quatre saisons avec l’Université de l’Arizona, et il a cumulé près de 2300 verges par la course au cours de cette même période. Un autre jeune homme de 23 ans, Howard, a connu une saison 2021 extraordinaire avec l’Université du Tennessee à Martin, lançant pour 1811 verges et courant pour 472 autres, en 96 courses.

Locksley, 25 ans, a connu une histoire similaire à celle de plusieurs quarts-arrière de la LCF dans l’histoire de la Ligue. Bien qu’il ait connu une bonne carrière universitaire avec l’Université du Texas à El Paso, les Dolphins de Miami ont choisi de l’employer comme receveur. À Edmonton, Locksley tentera de leur démontrer qu’ils avaient tort.

Beaudry – un athlète né à Regina, qui a disputé son football secondaire en Floride et qui a joué son football universitaire avec l’Université West Florida puis avec l’Université de l’Idaho – est un gros, gros quart-arrière. Âgé de 24 ans, il mesure six pieds et cinq pouces et pèse 250 livres.

Son certificat de naissance fait de lui un joueur national, ce qui nous amène à discuter d’un quart-arrière dont nous n’avons pas encore parlé.

Tre Ford, le deuxième choix de premier tour (8e au total) des Elks lors du repêchage 2022 de la LCF, a reçu des invitations pour prendre part aux mini-camps des Giants de New York et des Ravens de Baltimore dans la NFL. S’il choisit de se joindre à Edmonton, les Elks pourront compter sur l’un des meilleurs athlètes de la cuvée 2022, selon Jones. Il serait fascinant de voir comment Jones entraînerait la recrue au fur et à mesure de la saison, si cela devait se dérouler de cette façon.

Des « si », des « et » et des « mais ». Voilà à quoi ressemble le groupe de quarts-arrière des Elks d’Edmonton en ce moment.

Chris Jones n’a pas réussi à mettre la main sur l’expérience qu’il recherchait lorsqu’il s’est mis à pourchasser Jeremiah Masoli via le marché des joueurs autonomes, alors il temps pour Nick Arbuckle de prendre sa place.

S’il ne parvient pas rapidement à s’implanter comme numéro un, ce que Jones retirera des différents niveaux de potentiel inexploité qu’il a à la place contribuera grandement à déterminer à quel point les Elks d’Edmonton pourront rebondir en 2022.

D’après une chronique de Don Landry publiée sur CFL.ca.