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18 mai 2022

Un ancien des Ticats plonge dans les opérations football à Hamilton

Tiger-Cats de Hamilton

HAMILTON – Brian Simmons a toujours eu le sentiment qu’il aimerait jouer un rôle au sein des opérations football d’une équipe une fois sa carrière de joueur terminée. Mais l’ancien joueur de ligne offensive n’a finalement pas essayé de franchir cette porte lorsqu’il a pris sa retraite, en 2017.

Aujourd’hui, quelque cinq ans après son dernier match dans la Ligue canadienne de football (LCF), l’homme de 37 ans explore cette possibilité en tant que l’une des neuf personnes choisies pour participer au programme Diversité au football de la Ligue.

Dans le cadre de ce programme, Simmons se joindra aux Tiger-Cats de Hamilton pendant leur camp d’entraînement, et pour le membre de l’équipe d’étoiles de la division Est en 2014, il s’agit d’un mariage tout à fait naturel.

Ayant disputé six de ses sept saisons dans la LCF avec les Tiger-Cats, le natif de la Caroline du Nord a élu domicile à Hamilton au terme de sa carrière et réside présentement à Binbrook, une communauté du sud-est de la ville.

Simmons (troisième à partir de la gauche) a assisté au camp d’évaluation régional de l’Ontario plus tôt cette année dans le cadre du programme de mentorat des joueurs de la LCF (Christian Bender/LCF.ca)

Il a occupé divers emplois dans le monde de la construction au cours des dernières années, après avoir d’abord œuvré comme gardien de sécurité. Simmons a été entrepreneur en rénovations, poseur de briques et paysagiste. Depuis deux ans, il est entrepreneur en portes et fenêtres, un emploi qu’il aime beaucoup.

Mais le goût d’évoluer dans l’univers du football a toujours été là, vivant dans un coin de son esprit.

Néanmoins, Simmons ne cherchait pas agressivement à obtenir un poste au sein de la direction d’une équipe de football lorsqu’un courriel de l’Association des joueurs de la LCF (AJLCF) a atterri dans sa boîte de réception plus tôt cette année. Dans ce message, il y avait une description d’une autre initiative, appelée le programme de mentorat des joueurs de la LCF. Il était curieux, et il a décidé de postuler.

Comme l’un des six candidats choisis pour la première cohorte de ce programme de mentorat, Simmons a suivi un cours intensif d’une semaine où il a beaucoup appris sur les aspects commerciaux et de gestion du football professionnel.

« C’était vraiment instructif », a-t-il dit. « J’ai tellement appris sur la LCF. Des choses que je n’ai jamais connues en tant que joueur en ce qui concerne le fonctionnement réel de la Ligue. C’était une révélation. Je n’avais vraiment aucune idée. »

À la fin de la semaine, les six participants se sont chacun vu attribuer un mentor, et Simmons a été jumelé à une vieille connaissance, Shawn Burke, le directeur général du ROUGE et NOIR d’Ottawa. Burke était le directeur des opérations de football des Tiger-Cats lorsque Simmons a signé un contrat pour la première fois avec l’équipe, en 2011.

C’est Burke qui a attiré l’attention de Simmons sur le programme Diversité au football, suggérant à l’ancien joueur d’y jeter un coup d’œil.

« Quand j’ai postulé, honnêtement, je ne pensais pas que je serais sélectionné. Mais je suis excité de l’avoir été », a-t-il confié.

Le programme Diversité au football est une initiative entreprise par la LCF en collaboration avec le Centre canadien pour la diversité et l’inclusion. Il voit chaque équipe accueillir une personne d’origine culturelle diversifiée dans ses départements d’opérations football ou d’administration des affaires pendant environ quatre semaines.

Après que les Tiger-Cats aient été jumelés à Simmons, le club a contacté son ancien joueur de ligne offensive pour voir ce qu’il aimerait essayer. On lui a alors suggéré d’essayer de devenir entraîneur. Simmons pense qu’il pourrait un jour devenir un bon entraîneur, mais « ce n’est tout simplement pas quelque chose pour lequel [il est] prêt en ce moment. »

« C’est drôle », a dit Simons. « J’ai une si bonne relation avec Coach O (l’entraîneur-chef des Tiger-Cats, Orlondo Steinauer). Il est le type de personne pour qui j’essaierais de devenir entraîneur, simplement parce que c’est lui. Mais je devais être honnête envers moi-même. J’ai demandé qu’on me laisse faire ce que je voulais réellement faire. »

Ce qu’il voulait vraiment faire, c’était d’explorer les opportunités dans les opérations football. « J’aimerais devenir dépisteur, un jour, et gravir les échelons d’un département d’opérations football », a dit Simmons. « Quand je jouais, je disais tout le temps que je pensais apprécier un peu plus les opérations football que le coaching. »

Simmons à la suite d’une partie avec les Alouettes de Montréal en 2011 (La Presse Canadienne)

Celui qui a disputé 90 matchs dans la LCF, incluant 18 lors de sa dernière campagne en tant que membre des Alouettes de Montréal, soutient que ça fera un peu bizarre de se rapporter à un camp d’entraînement. La dernière fois qu’il l’a fait, il jouait encore.

« Ce sera un peu amusant de me présenter et de savoir que je n’aurai pas besoin de plaquer personne », a-t-il dit en riant.

En participant au programme de mentorat des joueurs de la LCF, et se préparant présentement à rejoindre les Tiger-Cats dans le cadre du programme Diversité au football, Simmons se demande s’il n’aurait pas dû tenter de décrocher un emploi dans les bureaux de l’un des clubs de la LCF il y a cinq ans, lorsqu’il a accroché ses crampons. Mais il n’a que très peu de regrets, et il est heureux d’obtenir l’opportunité, aujourd’hui, d’écouter la petite voix, dans sa tête, qui lui chuchotait de tenter sa chance.

« Parfois, ça me fait réaliser que j’aurais probablement dû avoir un plan », a dit Simmons. « Dès que j’ai mis fin à ma carrière, j’aurais dû essayer. J’aurais peut-être dû essayer de me lancer à ce moment-là. Mais, en même temps, j’ai appris tellement de choses à l’extérieur du football, depuis que je ne joue plus. Cette expérience n’a pas de prix. »

Satisfait de sa vie professionnelle actuelle, mais toujours avide de football et intrigué par l’avenir qu’il pourrait avoir dans le sport qu’il aime, Simmons a hâte d’en apprendre encore plus au cours de son passage chez les Tiger-Cats.

« C’est bien d’avoir cette expérience », a-t-il déclaré. « Et si rien n’en ressort, j’aime vraiment ce que je fais en ce moment. »

« Mais, je l’admets, ce que je fais présentement ne m’apporte pas la même passion que le football. »

D’après une chronique de Don Landry publiée sur CFL.ca.