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OTTAWA – S’il y avait une once de nervosité qui habitait Meagan Ferguson lorsqu’elle a joint le groupe d’entraîneurs du ROUGE et NOIR d’Ottawa, celle-ci s’est rapidement dissipée.
La jeune femme native de Stratford, sur l’Île-du-Prince-Édouard, a mentionné qu’elle a rejoint un groupe d’entraîneurs travaillant bien ensemble, donnant l’impression d’un écosystème sain et d’un groupe très uni. Le fait qu’elle ait été jumelée au coordonnateur défensif du ROUGE et NOIR, Mike Benevides, a également beaucoup aidé.
« Il a été fantastique. J’aurais difficilement pu demander un meilleur mentor au sein de ce programme », a confié Ferguson au cours d’une l’un de ses rares temps morts du camp d’entraînement. Ferguson est l’une des neuf participantes du programme Femmes au football, présenté par KPMG. Elle est au beau milieu d’un séjour de quatre semaines avec le club.
« Son expérience est inégalée, tout comme son énergie et sa passion. L’une des premières choses que j’ai dit aux entraîneurs lors de ma première journée est que je voulais tout absorber comme une éponge, et il n’y a pas une meilleure personne pour m’aider à y arriver. Il possède plusieurs connaissances, et sa passion est tout simplement contagieuse. »
Meagan Ferguson a commencé à jouer au football en 2016, alors qu’elle jouait au hockey à l’Université du Nouveau-Brunswick, et la pratique du football a changé sa vie (OttawaREDBLACKS.com)
Ferguson est passionnée de football canadien, et Benevides, l’entraîneur-chef Paul LaPolice et le reste des entraîneurs du ROUGE et NOIR l’ont bien senti depuis son arrivée avec l’équipe. Ferguson porte plusieurs chapeaux, dans l’espoir de faire croître le sport dans sa province d’origine.
Ferguson a obtenu un diplôme en kinésiologie de l’Université d’Ottawa en 2018. Elle a combiné les connaissances qu’elle a acquises au cours de ses études avec l’expérience qu’elle a obtenue en jouant au football à l’Île-du-Prince-Édouard, dans la Maritime Women’s Football League, et comme entraîneuse de diverses équipes de sport.
Elle est présentement l’entraîneuse de l’équipe féminine de hockey de l’Université Holland College à Charlottetown, sur l’Île-du-Prince-Édouard, et elle est propriétaire du centre d’entraînement Mind Matters Mental Performance Training. Comme consultante en performance mentale, elle travaille avec des athlètes, des équipes, des entraîneurs et d’autres professionnels, leur offrant des programmes d’entraînement de performances mentales.
Ancienne joueuse de hockey à l’Université du Nouveau-Brunswick, Ferguson a découvert le football quand une coéquipière l’a encouragée à essayer la pratique du sport en 2015. Ç’a complètement changé sa vie.
« Je pensais que j’allais tout simplement lancer un ballon, ou peut-être jouer un peu au touch-football, mais il s’agissait d’une équipe féminine de football avec contacts, et je suis devenue amoureuse du sport », a dit Ferguson.
« En fait, pas juste du sport, mais l’aspect familial, de la culture au sein de l’équipe. Alors quand je suis retourné à l’Île-du-Prince-Édouard, je me suis dit que c’est réellement quelque chose dans quoi je voulais m’impliquer sur l’île. Alors j’ai créé une équipe féminine là-bas. »
Ferguson a remarqué cette culture et cette famille chez le ROUGE et NOIR, et c’est l’une des choses qu’elle souhaite apporter aux athlètes avec lesquels elle travaille.
« Que ce soit de voir comment se déroule le quotidien d’une équipe de football professionnel, que ce soit d’apprendre de nouveaux exercices qui pourraient être réalisés par tout le monde, de la jeune enfance à l’université, ou que ce soit la terminologie ou les qualités d’un bon leader. Les possibilités sont infinies quant aux enseignements que je recevrai ici », a-t-elle dit.
Elle retournera à l’Île-du-Prince-Édouard avec l’intention de rapporter ces enseignements et de trouver une manière de continuer à faire croître le sport du football dans une province où il y a plusieurs opportunités de croissance, et ce, à tous les niveaux.
Fergsuon combine ses antécédents en psychologie du sport avec son expérience comme entraîneuse pour apporter des contributions uniques au ROUGE et NOIR pendant son camp d’entraînement (OttawaREDBLACKS.com)
« J’ai des connaissances dans les sports qui en sont à leurs balbutiements. Il existe des défis partout pour faire croître un sport. Mais à l’Île-du-Prince-Édouard, les gens se concentrent surtout sur un sport. Certains enfants vont jouer au hockey, d’autres vont jouer au soccer », a-t-elle expliqué.
« Le défi, selon moi, avec le football à l’Île-du-Prince-Édourard, est d’essayer de faire comprendre aux gens que le football est l’un de ces sports qui peut réellement vous aider dans la pratique de vos autres sports. Donc, il faut essayer de les impliquer dans le football plutôt que de se spécialiser rapidement dans un seul sport. Le football, c’est de la coordination, c’est courir, c’est lancer le ballon. Essayer de faire comprendre aux gens que c’est un sport qui peut vous aider à progresser encore plus dans tout ce que vous essayez de faire. »
Quand elle est retournée à l’Île-du-Prince-Édouard à la fin de ses études, Ferguson a lancé des camps de football exclusifs aux femmes, acceptant des participantes de 10 ans ou plus. Jusqu’ici, on retrouve des participantes de 10 ans jusqu’à la fin de la trentaine.
« Quand elles l’essaient, elles l’adoptent », a-t-elle dit. « Qui ne veut pas courir avec un ballon ou l’attraper, ou enfiler de l’équipement et effectuer des exercices? »
Une chose que le ROUGE et NOIR peut retirer du temps de Ferguson avec lui est la plus-value d’avoir une entraîneuse avec une compétence en psychologie du sport à portée de main au quotidien.
« Le ROUGE et NOIR a été très ouvert à mes compétences », a dit Ferguson. « Évidemment, je suis ici principalement en tant qu’entraîneuse, mais les entraîneurs sont vraiment ouverts à voir quel genre d’astuces de performance mentale ils peuvent retirer; de la façon dont ils communiquent entre eux et avec leurs joueurs, par exemple. »
« J’ai eu la chance de parler avec les recrues pendant le camp des recrues et de leur faire faire une petite activité pour leur montrer comment les pousser hors de leur zone de confort. C’est vraiment rafraîchissant d’avoir une équipe d’entraîneurs qui soutient cela et qui veut vraiment voir comment cela pourrait être bénéfique. »
Dans le cadre de la première cohorte de femmes sélectionnées pour ce programme, Ferguson a déclaré qu’elle était reconnaissante de cette opportunité.
« Je reconnais très bien que c’est une opportunité très rare, pas seulement pour moi, mais vraiment pour n’importe qui », a-t-elle dit. « Faire partie de ce groupe de neuf femmes des quatre coins du pays est tout simplement rafraîchissant en soi. J’ai hâte non seulement de voir où je pourrais aller, mais aussi de voir où pourront se rendre les autres femmes. C’est agréable de suivre leurs périples à elles aussi. »