17 juin 2022

Les Elks et les Riders ont beaucoup à prouver lors de la Semaine 2

LCF.ca

EDMONTON – Les histoires d’avant-match pullulent, et les sous-histoires sont omniprésentes. Comme tout match intrigant, le duel de samedi soir entre les Roughriders de la Saskatchewan et les Elks d’Edmonton a sa part de non-dits considérables.

Il y a l’histoire du quart-arrière de la Saskatchewan, Cody Fajardo, qui affrontera une formation dirigée par un homme qui, pendant la saison morte, a publiquement douté du statut de Fajardo comme quart-arrière appartenant à l’élite de la LCF. Ce même homme, le directeur général et entraîneur-chef des Elks, Chris Jones, sera opposé à l’un de ses anciens élèves, Jason Shivers, le coordonnateur défensif des Roughriders qui – du moins à partir de l’échantillon obtenu lors de la Semaine 1 – fait un travail remarquable. Il y a assurément des rancunes personnelles dans ce match, comme c’est généralement le cas.

Mais il y a une histoire qui domine toutes les autres : celle d’une bataille entre une défense qui s’est fait humilier (c’est le moins qu’on puisse dire) et d’une attaque qui veut et doit prouver qu’elle a s’est réellement mise en marche lors de la seconde demie de son match de la Semaine 1.

Quand les Elks accueilleront les Riders au Terrain Brick du stade du Commonwealth, samedi, une défense qui a alloué 469 verges et huit touchés cherchera à défendre son domicile, une semaine après une correction de 59-19 en Colombie-Britannique. Et ils le feront contre une attaque ayant peut-être découvert sa capacité à réussir de longues passes en cas de besoin.

La partie de samedi est un affrontement rempli de drames. La défense des Elks, avec à sa tête l’un des plus brillants cerveaux que la LCF ait vus au cours des deux dernières décennies, peut-elle rebondir avec un effort qui lui permettra de mettre la dégelée contre les Lions derrière elle? L’attaque des Roughriders peut-elle maintenir son nouvel élan après avoir trouvé des solutions à son jeu aérien dans une victoire de 30-13 contre Hamilton?

« Nous n’avons joué aucune défense », a résumé Jones en parlant de la défaite de samedi soir de son équipe aux mains des Lions. « Nous ne pouvions pas plaquer », a-t-il confié à la station de radio CHED. « Nous ne pouvions pas nous aligner, nous n’avons pas couvert d’homme, nous n’avons pas mis de pression… Nous avons commis tellement d’erreurs. »

En effet, les Elks ont semblé offrir peu de résistance face au quart-arrière Nathan Rourke, au demi offensif James Butler et au reste de l’unité offensive de la Colombie-Britannique, et ce, dès le début de la partie. Les statistiques étaient atroces, y compris les 187 verges au sol accordées (108 seulement à Butler) et le taux de passes complétées de 89,8 % que Rourke a affiché en réussi 26 de ses 29 passes et en lançant trois passes de touché. Personne, ou presque, ne comprend pleinement tous les mystères de la cote d’efficacité du quart-arrière. Mais si l’on vous dit que la cote de Rourke a été de 151,8, tout le monde comprend qu’il était dans une classe à part.

Si Jones était furieux à propos de l’effort de ses sbires, il a été assez discipliné pour serrer les dents et garder la majeure partie de sa colère enfouie en lui. Peut-être qu’il a tout renversé à l’intérieur de la salle de vidéos des Elks cette semaine. Ou peut-être préférait-il simplement croiser les bras et dire à son équipe qu’il n’était pas en colère, mais plutôt déçu.

Quels que soient ses moyens et son message, la défense d’Edmonton devrait afficher un visage différent samedi soir. Non?

« Je sais que nous avons une chance en fonction de l’attitude des joueurs », a déclaré Jones après avoir regardé l’unité défensive de son équipe à l’entraînement cette semaine.

Ce qui nous amène à l’attaque des Roughriders, une unité qui ne souhaite pas voir tant de changements, du moins quand on regarde sa performance en deuxième demie contre une assez bonne défense des Tiger-Cats, dotée d’une tertiaire très respectée.


 
Fajardo a finalement trouvé ses repères en seconde demie, accumulant 244 verges par la passe au cours de ces 30 minutes seulement et complétant sept passes de plus de 20 verges, dont une de 41 verges et une autre de 33 verges. Après une saison 2021 difficile – au cours de laquelle l’attaque de la Saskatchewan a terminé à l’avant-dernier rang de la LCF dans la catégorie des gros jeux de passes –, cette explosion en deuxième demie était plus que la bienvenue. Mais ces statistiques ne signifieront rien si plutôt qu’être un signe avant-coureur des choses à venir, il s’agit d’une donnée aberrante. La première moitié de ce match contre Hamilton ne ressemblait pas à la deuxième. Elle ressemblait plutôt aux années précédentes.

Le défi de la Saskatchewan est de coller quelques autres bonnes performances aux efforts déployés la semaine dernière, et de le faire contre une équipe qui doit être meilleure qu’elle ne l’a montré lors de son premier match.

« Nous devons comprendre qu’ils vont sortir avec plus d’énergie, et avec quelque chose à prouver », a déclaré l’entraîneur-chef de la Saskatchewan, Craig Dickenson, cette semaine. « J’espère que nous pourrons égaler cette énergie et jouer l’un de nos meilleurs matchs. »

Les Elks pourraient trouver un certain réconfort dans le fait que les Roughriders avaient 75 verges au sol contre Hamilton lors de la Semaine 1 et que Fajardo avait 42 de ces verges, principalement sur des jeux improvisés. Le demi offensif de la Saskatchewan, Jamal Morrow, n’a réussi que neuf courses contre Hamilton pour un maigre 14 verges. Ainsi, ces statistiques suggèrent que les Elks devraient avoir un meilleur succès contre le jeu au sol cette semaine que la semaine dernière.

Mais une semaine de données est un échantillon assez mince; il est donc difficile de tirer des conclusions pour le moment. Après tout, les Roughriders pourraient tout aussi bien jeter un coup d’œil aux statistiques de la Semaine 1 et voir un adversaire qui a été complètement éviscéré par une attaque au sol et penser : « Eh bien, c’est le moment d’envoyer Morrow dans la mêlée! »

Ce n’est qu’une autre de ces histoires secondaires qui s’ajoute à l’histoire principale de samedi soir, une qui oppose une défense avec beaucoup à prouver à une attaque qui espère être, en fait, ce qu’elle devrait être.

D’après une chronique de Don Landry publiée sur CFL.ca.