22 septembre 2022

Lions : Bloquer et protéger avant tout pour Butler

La Presse Canadienne

VANCOUVER – Le demi offensif James Butler ne voit aucun inconvénient à revenir à la « vieille école » en ce qui a trait à son rôle au sein de l’attaque des Lions de la Colombie-Britannique.

Les Lions sont bâtis autour d’une attaque aérienne dévastatrice, qui pointe au sommet du circuit pour les points en moyenne par match et qui compte trois receveurs parmi le top-10 de la Ligue. Butler sait que sa principale fonction est de protéger son quart-arrière, même s’il doit toucher un peu moins au ballon.

« Notre attaque mise avant tout sur la passe. Alors je vais évidemment contenir des blitz et protéger lors de jeux de passe », a dit Butler. « J’essaie de jouer mon rôle du mieux que je le peux. »

Donner le temps au quart-arrière Vernon Adams Jr. de lancer le ballon sera crucial quand les Lions (9-3) essaieront de se qualifier pour les éliminatoires pour seulement la deuxième fois au cours des cinq dernières années avec une victoire aux dépens des Stampeders de Calgary (8-5), samedi, au BC Place.


 
Certains secondeurs et certains ailiers défensifs voient peut-être Butler, un demi offensif de cinq pieds, neuf pouces et 210 livres, comme une bosse anti vitesse dans leur course vers le quart-arrière. Mais ils changent d’idée lorsqu’ils rencontrent Butler sur leur chemin : les Lions n’ont alloué que 20 sacs cette saison, un total bon pour le deuxième rang de la LCF.

« Je suis assez petit, alors je n’effraie pas vraiment les secondeurs adverses », a dit Butler en souriant. « À mes yeux, c’est une question de volonté. Je veux protéger le quart-arrière. J’en suis fier. »

« Je m’avance jusqu’à la ligne de mêlée pour rencontrer mes rivaux plus rapidement. Ainsi, ils ne m’atteignent pas à pleine vitesse. »

Jordan Maksymic, le coordonnateur offensif de la Colombie-Britannique, soutient que depuis qu’il s’est joint aux Lions, l’an passé, Butler accueille à bras ouverts la responsabilité de protéger le quart-arrière.

« La chose la plus importante c’est de le vouloir », a dit Maksymic. « Pour certains joueurs, c’est un rôle secondaire, et ils n’en sont pas fiers. Mais Butler est fier de protéger son quart-arrière. Il aime s’imposer physiquement. »

« Certains joueurs sont passifs et laissent leurs adversaires se rendre à eux. Nous avons parlé de tracer la ligne d’affront le plus près possible de la ligne de mêlée, et c’est ce qu’il fait. Il avance et va à la rencontre des secondeurs qui effectuent des blitz. Ça nous permet d’avoir une pochette qui se tient, le plus souvent possible. »

Butler a appris l’importance d’être un bon bloqueur de Brian Flood, son entraîneur en cinquième année alors qu’il habitait à Bartlett, dans l’Illinois.

« J’avais un entraîneur plutôt conservateur, et la protection lors de jeux de passe est la première chose qu’il m’a enseignée », a dit Butler. « Il m’a dit que je pouvais courir avec le ballon ou l’attraper, mais que je n’allais pas sauter sur le terrain si je ne pouvais pas protéger lors de jeux de passe. »

En plus de prouver qu’il est un bon bloqueur, Butler est aussi dangereux lorsqu’il a le ballon entre les mains.

Après 15 semaines semaines d’activité, Butler, qui a manqué un match en raison d’une blessure à une cheville, occupe le troisième rang de la LCF pour les verges au sol (577), et il compte cinq touchés en 133 courses. Il affiche une moyenne respectable de 4,3 verges par course.

Butler a aussi capté 38 passes pour 263 verges et trois touchés.

« Il fait un excellent travail lorsque le quart-arrière en est à sa deuxième lecture », a dit Maksymic. « Il a démontré qu’il pouvait transformer une passe de trois verges en gain de 10, 11 ou 12 verges. »

« Nous avons effectué un effort conscient pour l’impliquer davantage dans nos concepts de jeux de passe. Ainsi, nous voulons trouver différentes manières de mettre le ballon plus souvent entre ses mains. »

Le meilleur match du porteur de ballon de 27 ans a été son premier de la saison, alors qu’il avait amassé 108 verges et marqué deux touchés en 17 courses dans un gain sans équivoque de 59-15 aux dépens des Elks d’Edmonton. Il avait aussi marqué deux touchés sur des réceptions lors de cette partie.

Butler est passé proche de franchir le cap des 100 verges au sol pour une deuxième fois cette saison la semaine dernière à Calgary, quand il a amassé 83 verges et deux touchés en 13 courses.

James Butler a marqué deux touchés lors de la victoire des Lions lors de la Semaine 15 à Calgary. Il s’agissait de son deuxième match de plus d’un touché cette saison, et de son premier depuis la Semaine 1 (La Presse Canadienne)

« Je pense que mes coéquipiers de la ligne offensive le veulent plus que moi », a dit Butler. « Je vais tout simplement faire tout ce que je peux pour aider l’équipe. »

Depuis que Nathan Rourke s’est blessé, Butler a vu Michael O’Connor, Antonio Pipkin et Adams Jr. se succéder à la position de quart-arrière.

« Chaque quart-arrière remet le ballon d’une manière un peu différente », a-t-il dit. « Nous devons travailler là-dessus. »

« De mon côté, je dois lui faire savoir que je suis là pour lui. »

Maksymic a dit qu’une attaque au sol fiable devient plus importante avec les températures automnales.

« Quand les températures sont plus froides et qu’il y a un peu plus de précipitations et de vent, lancer le ballon devient plus difficile », a-t-il dit. « Il faut faire confiance à son attaque au sol. Je crois que notre jeu s’améliorer et que nous atteignons, en quelque sorte, un pic au bon moment. »

Le match de samedi sera un affrontement revanche de l’excitante victoire de 31-29 de la Colombie-Britannique en prolongation face aux Stampeders la semaine dernière à Calgary. Les esprits se sont échauffés après le match, de sorte que le secondeur des Stampeders Cameron Judge devra servir un match de suspension après avoir asséné un coup de poing au receveur des Lions Lucky Whitehead.

Butler s’attend à un match rempli d’émotions ce samedi.

« Il y a plusieurs enjeux au sein des deux équipes », a-t-il dit.

Au cours des dernières années, Butler a utilisé la méditation pour maîtriser ses émotions. Lors de l’échauffement de chaque match, il passe plusieurs minutes seul dans la zone des buts.

« Je dirais que la méditation calme en quelque sorte mon esprit », a-t-il dit. « J’ai tellement de pensées et de sentiments, tellement d’émotions, parce que c’est un jeu émotionnel. »

« La méditation vous enseigne que les émotions et que les pensées vont et viennent. Il y a un flux et un reflux. Il s’agit de surfer sur la vague, de rester en paix et de miser sur le présent. »

D’après une chronique de Jim Morris publiée sur CFL.ca.