Les Blue Bombers acceptent le changement, mais sont en quête de continuité
Brett Holmes/LCF.ca
KANANASKIS – Des changements s’opéreront assurément chez les Blue Bombers de Winnipeg en 2023. L’entraîneur-chef Mike O’Shea le sait, tout comme le directeur général Kyle Walters et tous ceux qui ont enfilé un uniforme des Blue Bombers en 2022.
Pourtant, alors même les têtes dirigeantes de l’organisation ont les yeux rivés sur une liste de possibles joueurs autonomes comprenant 17 noms, et ce, avec moins d’un mois avant l’ouverture du marché des joueurs autonomes, O’Shea et sa bande font tout leur possible pour revenir en 2023 avec plusieurs visages familiers.
Ce n’est pas étonnant, puisque même si le souvenir du revers au match de la Coupe Grey est toujours douloureux, il s’agit néanmoins d’une équipe qui – bien que vieillissante – a établi un record de franchise avec 15 victoires la saison dernière.
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« Il y a de bons arguments en faveur de la continuité », a déclaré O’Shea lors d’une pause de la première journée des assises hivernales 2023 de la Ligue canadienne de football (LCF) à Kananaskis, en Alberta. « Il y a des arguments vraiment convaincants pour essayer de garder autant de joueurs que possible dans l’équipe, tout en réalisant que c’est du sport professionnel, et qu’il y aura du changement. »
« L’idée de vouloir recommencer avec le même groupe est la plus facile, et je dois avouer que je l’ai eu à quelques reprises. Ce n’est pas une manière de nous dérober, c’est tout simplement là où nous en sommes. Nous avons choisi la continuité et nous avons choisi de construire notre formation d’une certaine manière, et c’est là où nous en sommes en ce moment, et je ne vois pas cela comme un problème. Vous voulez que vos joueurs reviennent, parce que ce sont de bons joueurs, ils comprennent, ce sont de bons athlètes et ils savent comment gagner. Vous voulez que ces joueurs-là reviennent. »
« Ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de changement – il y en a toujours. Des joueurs et des entraîneurs partent pour diverses raisons, pas seulement pour aller voir ailleurs. Ils prennent leur retraite, ils passent à une autre étape de leur vie parce qu’ils ont d’autres opportunités à explorer, des blessures surviennent… il y a toujours du changement. »
« Mais vous arrivez à un point où vous aimeriez moins de changement et plus de continuité, et je crois que c’est là où nous en sommes. »
Les Blue Bombers réduiront sans aucun doute leur liste de possibles joueurs autonomes avant l’ouverture du marché le 14 février prochain, comme c’est le cas chaque année à l’approche de la date limite et de l’heure limite. Le défi, bien sûr, est qu’avec ces nombreux vétérans méritant une augmentation de salaire et qu’avec l’augmentation du salaire minimum dans la LCF, il faut composer avec le plafond salarial. Il s’agit d’un défi à relever chaque année.
Les receveurs des Blue Bombers Nic Demski (gauche) et Rasheed Bailey (droite) pourraient tous les deux devenir joueurs autonomes le 14 février. Ensemble, ils ont cumulé 1501 verges sur des réceptions et ont marqué 19 touchés en 2022 (Jason Halstead/LCF.ca)
« Nous avons connu trois solides saisons consécutives avec notre noyau », a déclaré Walters, qui assiste également aux réunions hivernales de la LCF. « Oui, à un moment donné, il y aura une inquiétude quant à la façon dont vous modifierez certaines choses ou de vous départir de certains joueurs. Mais nous ne sommes pas encore prêts à dire que, par exemple, ce joueur est à un certain âge et nous devons passer à autre chose. Nous sommes conscients que nous sommes une équipe plus âgée et vétérane, mais nous avons un excellent groupe, et il gagne toujours. »
« Mais une fois que vos meilleurs joueurs ont signé de nouveaux contrats, il ne reste plus beaucoup d’argent pour faire le reste. Cela va de pair avec le fait que nous sommes un groupe de vétérans. Et lorsque ces joueurs reçoivent les salaires qu’ils méritent, il ne reste plus beaucoup de marge de manœuvre pour apporter d’autres changements. »
« Nous ferons ce que nous avons à faire, puis nos responsables du recrutement trouveront des joueurs pour venir lutter pour un poste au sein de notre formation et pour combler certains trous de celle-ci, au même moment où nous rebâtirons une certaine profondeur via le repêchage canadien. »
« Il va falloir prendre des décisions difficiles », a ajouté Walters. « Dans un monde idéal, tout le monde reviendrait, tout le monde aurait une augmentation de salaire, et tout le monde serait heureux… Mais le monde réel ne ressemble pas à ça. »
En plus de relever les défis liés au marché des joueurs autonomes, les Blue Bombers ont perdu un jeune joueur canadien au profit de la NFL, la semaine passée, alors que le demi défensif Tyrell Ford a signé un contrat avec les Packers de Green Bay.
Premier choix du club et 13e choix au total du repêchage 2022 de la LCF, Ford a participé aux 18 matchs de la saison régulière et aux deux matchs éliminatoires des Blue Bombers la saison dernière. Il a obtenu un départ, lors du dernier match de la saison régulière, et il a été solide avec deux plaqués et trois passes rabattues, un sommet d’équipe, dans une victoire contre les Lions de la Colombie-Britannique.
« Ford a eu sept à huit demandes d’entraînement; une fois qu’un joueur commence à obtenir autant d’entraînements, la probabilité d’être mis sous contrat dans la NFL augmente de plus en plus », a déclaré Walters. « J’ai parlé aux dirigeants de Green Bay. Ils ont regardé les résultats de Ford de son entraînement, ils ont repensé à la rencontre qu’ils ont eue avec lui, et ils ont vraiment aimé ce qu’ils ont vu. C’est un bon gars; je suis sûr qu’ils ont vu la même chose et qu’ils ont décidé de lui donner une chance. »
« Comme beaucoup de jeunes joueurs canadiens évoluant à n’importe quel poste, il faut un peu d’adaptation une fois chez les professionnels. Ford s’est amélioré au sein des unités spéciales, où il n’avait pas joué à l’Université de Waterloo, et lors de la seule occasion qu’il a eue de jouer comme demi de coin, tout le monde a vu qu’il s’en sortait exceptionnellement bien. Nous aurions aimé le voir revenir et se battre potentiellement pour être un demi de coin partant. Sa décision a un impact sur nos plans, mais c’est ce que c’est. »